Poème:À Une Si Vite Disparue

Mes amis et moi, nous vînmes à nous rencontrer
Pour dépenser l’or qui nous perçait les poches.
Sous ce croissant lunaire, j’y suis allé, ils furent affamés,
Prêt à se noyer en une totale ivresse en ce dimanche.

En boîte pour sécher une quelconque mélancolie,
Ma fougue buvait avec retenue du venin, mes yeux
Évitaient le charme de ces nymphes dont une me vicie !
J’étais sous emprise, de qui ? Je me sentis curieux…

Diantre ! Quelle fiesta ! Toutefois, j’étais obnubilé,
Un stade de supporteurs entre nous, mais j’la voyais,
Il était tard, même trop tard pour débattre et la quitter,
Vous n’aviez plus grand intérêt mes frères ; on se captivait.

Parmi les coups d’œil, nous nous dénudâmes de fond en comble.
Bien sûr qu’il y eut des bornes… Que jamais je n’ai connu.
Sur la piste, je refoulais la foule en avançant, le cœur instable,
Pendant qu’elle venait vers moi, un baiser à faire sombrer j’eus…

Pourvu n’être point naïf à me dire que c’était un rêve.
Tournis m’emporte si revient l’âpre songe de son absence,
Peu importe ce qui se passa, ce qu’elle me fît cette Ève,
La revoir, faire en une vie ce qu’à minuit nous aspirâmes le plus.