Poème:Rétrospective

Sénile et maladroit dans mes désarrois,
Je me suis mis lâchement à flâner :
Virevoltant dans d’anciennes mentalités
Recouvrant ma mémoire où je larmoie.

Ma manne, avec qui journellement,
J’ai partagé quarante courtes années,
Te souviens-tu de ces nuitées d’été
De jeu de guitare, emmêlées folâtrement

À nos envies libidineuses non-frustrantes ?
Dans des campings de forêts folkloriques,
Roucoulant plein d’accents chroniques,
Étant impulsifs sous une joie suffisante !

Des suites de nos marquantes noces,
On s’est prestement fait une famille,
Des fils à leurs petits qui s’éparpillent,
Pris dans un printemps placide de délices.

J’aime croire que cela continuera
Tant qu’à me fier à l’immuabilité ;
La vue attachée dans l’immensité,
Qu’un beau jour, on se reconnaîtra,

Puisque c’est devant ta stèle fleurie
Que je me rends encore compte
De ton repos, que je surmonte
Grâce à notre marmaille appesantie.