Poème:Passion De L’autre

Un battement, le premier, celui qui vous éveille
Dans la douceur et la chaleur d’un remous,
Celui même qui nous apaise, le retrouver,
Au creux de soi le garder précieusement.
Ce battement qui un jour s’étiole, s’efface,
Ne laissant place qu’au vide, perpétuelle torture,
La cécité devient alors une compagne troublante,
Oubliant tout ce que nous sommes,
Démons des jours sombres, cachés en nous,
S’infiltrent partout, jusqu’à nous figer,
Pensées douloureuses, que ne m’ont elles laissé
Sinon le gout amer et âpre d’une vie passée.
Baisser et rendre les armes, la défaite est bien là,
Souriante de sarcasmes observant le sang des condamnés,
Coulant et formant un océan de tristesse,
Qu’ai je fais de pire ? oser aimer…
L’ombre du désespoir se profile, jusqu’à m’envelopper,
Les dés sont jetés, les battements qui nous animaient,
De ton coté ont cessé de sonner,
Laissant place à un silence raisonnant,
Ô combien assourdissant…
Jour sombre qu’as tu fait de moi,
Plaie ouverte aux cœur et corps perdus,
Dans ce désert de brumes toujours plus épaisses