Prose:Mon Instant Parfait

Mon instant parfait ?
Ce sont ces heures vides loin de la conscience et de la mobilité,
Exactement au moment où le silence prend parole et que se plait
Dans cette mélodie nostalgique, l’ambigüité.
Si tu n’y es jamais allé, viens je t’emmène !
T’y verras comme la fraicheur est fraîche quand elle effleurera ton âme
Tu pourras alors tout écouter ! les vérités, les secrets, et même
Le silence qui rend hommage aux mânes
Allé viens, n’aies pas peur
Ça peut paraitre terrifiant mais ces instants, on ne les oublie jamais
Ils peuvent te donner un conseil ou un fragment de bonheur
Ils peuvent laisser dans ton cœur une guérison ou une plaie
Moi, c’est précisément pendant cette seconde qui dure une éternité
Que je me retrouve que je me vois et que le voile de cet esprouve
Tombe et se dévoile dans ses sentiers tout ce que j’ai été
C’est là que je vois le ciel bleu même quand la terre est rouge.
J’y vais tous les soirs, lorsque le crépuscule enfile son costume noir
Et à un instant du chemin, tout se tait, tout se calme
Il ne reste plus que le silence qui gazouille, qui crie et qui fait émouvoir
Les oreilles du sourd et qui appel avec tant de fouge, mon âme ;
Et là, je me sens léger, aussi léger que l’alcyon qui survole le Kilimandjaro,
Plus léger que la plume de cet oiseau qui caresse le levant de l’aube.
Je marche sur les nuages, en route vers le seuil de l’extase
Et dans mes veines, je sens couler… l’élixir de la liberté et du bonheur
C’est doux et paisible que je ne saurais exprimer par des phrases
La lucidité de cette lueur.
Viens, et tu verras que pour un temps, tout s’estompe
Tout s’efface, tout se meurt, même la vie et mort pleurent et se meurent
Au milieu de ce vide sidéral, loin de la société, loin des contes
Qu’on raconte autour d’un feu de camp