Univers de poésie d'un auteur

Poème:Les Ailes D’un Condamne

Le Poème

Je ne t’ai pas tué Julie… ma Julie !

Tu le sais, toi que je t’aimais ! Dis le leur, ma Julie !
Chaque jour, je te suppliais : c’était là ma seule arme !
Les murs de ma cellule asséchaient mes chaudes larmes,
Pourtant, je n’avais rien fait ; ici mon cœur s’affaiblit…
Sur les quatre murs de pierre grise, j’avais dessiné la mort,
Ainsi, quand elle me prendrait, elle y verrait ses torts !
Ta bouche me hantait dans le noir, pour me dicter mes rêves,
Et je hurlais sur mon lit, cherchant une nuit plus brève…
Vent glacé réchauffe, quand on n’a point de lendemain…
Entre les barreaux d’acier, j’aimais passer la main,
Ils me lacéraient la peau, mais je sentais la Liberté,
Et la pluie était douce à mes yeux, dans ma vie désertée…
Désertée par ton amour, qui m’a fait « à pendre »,
Désertée par mes amis, ceux qui avaient cru les juges !
Désertée par l’attente, car je ne pouvais qu’attendre !
Désertée par ma raison même, qui m’a pris mon refuge…
Au loin devant mes larmes s’étendait l’herbe verte,
Qui me contait l’été quand j’avais froid dans l’ombre…
Plus loin encore se dressait une couronne, dans la pénombre,
Ces ifs qui ployaient sous les ans mais se montraient alertes.
Au premier signe du crépuscule, je me juchais sur la couchette,
Quel que fut le temps, je voulais voir les arbres me réconforter,
Les premières nuits étaient si douces, les vents me berçaient…
Je restais là pensif, et bientôt s’évanouissaient les clochettes
J’aimais voir le soleil une fois encore, entre les nuages.
Quand je pouvais encore me soulever, je le voyais mourir
Chaque soir, sur les piques de cette prison des rires…
Et j’en riais alors, les yeux perdus dans les affres de ma rage.
Ces années sépulcrales arrachaient le sourire à mon visage bleui !
Envolés à jamais, les vains espoirs qui portent le rêve…
Mes jambes ne me portaient plus jusqu’à la fenêtre, aveulies
De faim. Je ne rêvais plus alors que pour chasser la fièvre…
Au plus profond d’une opaque nuit de vingt ans,
Sans autre pinceau que le long couloir de mon désespoir,
J’étalais ces couleurs vives qui traçaient en chantant,
Un tableau de la haine qui me permettait encore de croire…
Les reflets mordorés de la vengeance laissaient parfois
Leur place à un paysage bleu pâle, une mer houleuse
Et je croyais presque respirer… Mais bientôt l’effroi
Me resserrait plus fort : j’entendais cogner la Faucheuse.
Etait-elle là pour moi ? J’oubliai le froid et ses morsures ;
Un martèlement sourd étouffait les sons dans mon esprit.
Une clé tourna en ricanant, et le cri transperça les murs…
Les sanglots les plus froids sont ceux que la mort a surpris.
Mais l’attente est plus cruelle encore, dans le couloir de la mort !
La bise hâve s’y fait rétive pour siffler tout le jour à mes oreilles,
Et je rugissais de démence, les yeux en sang, pour couvrir ses huées,
Cherchant à la faveur de la Lune assez de rage pour me lever…
J’avais tant pleuré pour un sursis, une bouffée enivrée !
Vingt ans de répits, ma rivière condamnée à couler
A chercher un delta où se jeter et y souffler la chandelle…
Je veux pleurer libre, ôter leurs chaînes à mes ailes !
Elles pleurent tant, entravées ici, que le pénitencier
Retient ses larmes, avec son si rare sourire d’acier…
Alors le sable envahissait mon âme et se parfumait d’espoir halé,
Par l’océan infini à mes pieds, et le rivage au loin,
Qui m’appelait « dors pour toujours, poète, l’enfer s’en est allé.
Tu ne souffriras plus, et la rosée perlera chaque matin… »
Alors que mes yeux se rouvraient égrenant mes longs soupirs,
L’Hiver avait plongé l’horizon, lorsqu’en moi rutilait l’ire,
Dans un doux cocon neigeux. Hélas, je voyais sa blancheur
Faner, étouffée par le noir ébène de la peur des damnés…
Que les mots sont vides, et que mon cœur est empli !
Empli de l’accablement des morts condamnés à vivre,
Mon sang s’épuise, et je le vois couler avec ma vie…
Qui ferait un poème, d’une vie sans étoile à suivre ?

Un soir d’automne, les fleurs rougissaient dans la plaine ;
Le ciel se parrait de sa robe pourpre, et se mirait dans la marre.
Quand ma porte s’ouvrit, je crus y voir s’engouffrer l’haleine
Des cadavres, qui tapissent les champs de mes cauchemards…

L’homme en noir qui me parla me glaçait le sang.
« Tu es libre l’ami, l’heure est venue de tourner la page…
Tu vas pouvoir vivre libre, et couper l’arimage ! »
Je fus poussé dehors, et on me dit « bon vent ! »

Mais le vent me souleva et me couvrit de feuille rouges,
Qui m’agrippèrent de concert et m’ôtèrent ma joie…
« On t’a volé la vie, Aveugle, tu ne la retrouveras pas !
C’est la loi des fourbes, Ami, et personne n’y déroge… »
Je voulais pleurer, mais les morts n’ont pas de larme !
Je n’avais plus de sang pour y déposer mes armes,
Je voulais me hisser là haut, sur tes lèvres, ma fée,
J’aurais écrit l’ivresse des fous, celle des prisonniers !
Pour que pleuvent ces mots justes sur la terre des juges,
Que germent aux horizons de noires fleurs dans le déluge,
Qui chantent, aux hommes qui coupent les souffles,
Qu’ils ne savent pas les affres de ceux qu’ils étouffent…
Je n’ai plus assez de mots pour ce nuage de prose,
Sur lequel je voulais me réfugier et toucher les étoiles,
N’oubliez pas, Libres Chanceux, que vos vies sont vos toiles,
Trop fragiles et transparentes, comme l’Innocence d’une rose…
Je suis plus près de toi maintenant : même destin,
Assassiné, lâchement, effacé en clandestin…
Partage du Poème avec vos contacts

PostScriptum

D’après une histoire vraie, celle de Troy Davis. Merci de m’avoir lu jusqu’au bout (si c’est le cas) .
Je l’ai (encore) allongé ^^’

Poeme de Huangdi

Poète Huangdi

Huangdi a publié sur le site 28 écrits. Huangdi est membre du site depuis l'année 2011.

Syllabation De L'Écrit

Syllabes Hyphénique: Les Ailes D’un Condamneje=ne=tai=pas=tué=ju=lie=ma=ju=lie 10

tu=le=sais=toi=que=je=tai=mais=dis=le=leur=ma=ju=lie 14
cha=que=jour=je=te=sup=pliais=cé=tait=là=ma=seule=ar=me 14
les=murs=de=ma=cel=lule=as=sé=chaient=mes=chau=des=lar=mes 14
pour=tant=je=na=vais=rien=fait=i=ci=mon=cœur=saf=fai=blit 14
sur=les=quatre=murs=de=pier=re=gri=se=ja=vais=des=si=né=la=mort 16
ain=si=quand=elle=me=pren=drait=el=le=y=ver=rait=ses=torts 14
ta=bouche=me=han=tait=dans=le=noir=pour=me=dic=ter=mes=rêves 14
et=je=hur=lais=sur=mon=lit=cher=chant=u=ne=nuit=plus=brève 14
vent=gla=cé=ré=chauf=fe=quand=on=na=point=de=len=de=main 14
en=tre=les=bar=reaux=da=ci=er=jai=mais=pas=ser=la=main 14
ils=me=la=cé=raient=la=peau=mais=je=sen=tais=la=li=ber=té 15
et=la=pluieé=tait=douce=à=mes=yeux=dans=ma=vie=dé=ser=tée 14
dé=ser=tée=par=ton=a=mour=qui=ma=fait=à=pen=dre 13
dé=ser=tée=par=mes=a=mis=ceux=qui=a=vaient=cru=les=juges 14
dé=ser=tée=par=lat=ten=te=car=je=ne=pou=vais=quat=tendre 14
dé=ser=tée=par=ma=rai=son=même=qui=ma=pris=mon=re=fuge 14
au=loin=de=vant=mes=lar=mes=sé=ten=dait=l=her=be=verte 14
qui=me=con=tait=lé=té=quand=ja=vais=froid=dans=lom=bre 13
plus=loin=en=core=se=dres=sait=u=ne=cou=ron=ne=dans=la=pé=nombre 16
ces=ifs=qui=plo=yaient=sous=les=ans=mais=se=mon=traient=a=lertes 14
au=pre=mier=signe=du=cré=pus=cu=le=je=me=ju=chais=sur=la=cou=chette 17
quel=que=fut=le=temps=je=vou=lais=voir=les=ar=bres=me=ré=con=for=ter 17
les=pre=mières=nuits=é=taient=si=dou=ces=les=vents=me=ber=çaient 14
je=res=tais=là=pen=sif=et=bien=tôt=sé=va=nouis=saient=les=clo=chettes 16
jai=mais=voir=le=so=leil=une=fois=en=co=re=en=tre=les=nuages 15
quand=je=pou=vais=en=core=me=sou=le=ver=je=le=vo=yais=mou=rir 16
cha=que=soir=sur=les=pi=ques=de=cet=te=pri=son=des=rires 14
et=jen=riais=a=lors=les=yeux=per=dus=dans=les=af=fres=de=ma=rage 16
ces=an=nées=sé=pul=crales=ar=ra=chaient=le=sou=ri=reà=mon=vi=sa=ge=bleui 18
en=vo=lés=à=ja=mais=les=vains=es=poirs=qui=portent=le=rêve 14
mes=jambes=ne=me=por=taient=plus=jus=quà=la=fe=nê=tre=a=veu=lies 16
de=faim=je=ne=rê=vais=plus=a=lors=que=pour=chas=ser=la=fièvre 15
au=plus=pro=fond=du=ne=o=pa=que=nuit=de=vingt=ans 13
sans=autre=pin=ceau=que=le=long=cou=loir=de=mon=dé=ses=poir 14
jé=ta=lais=ces=cou=leurs=vi=ves=qui=tra=çaient=en=chan=tant 14
un=ta=bleau=de=la=haine=qui=me=per=met=tait=en=co=re=de=croire 16
les=re=flets=mor=do=rés=de=la=ven=geance=lais=saient=par=fois 14
leur=placeà=un=pa=y=sa=ge=bleu=pâ=le=u=ne=mer=hou=leuse 15
et=je=cro=yais=pres=que=res=pi=rer=mais=bien=tôt=lef=froi 14
me=res=ser=rait=plus=fort=jen=ten=dais=co=gner=la=fau=cheuse 14
etait=tel=le=là=pour=moi=jou=bliai=le=froid=et=ses=mor=sures 14
un=mar=tèle=ment=sourd=é=touf=fait=les=sons=dans=mon=es=prit 14
une=clé=tour=na=en=ri=ca=nant=et=le=cri=trans=per=ça=les=murs 16
les=san=glots=les=plus=froids=sont=ceux=que=la=mort=a=sur=pris 14
mais=lat=tenteest=plus=cruel=le=en=co=re=dans=le=cou=loir=de=la=mort 16
la=bise=hâ=ve=sy=fait=ré=ti=ve=pour=sif=fler=tout=le=jour=à=mes=o=reilles 19
et=je=ru=gis=sais=de=démen=ce=les=yeux=en=sang=pour=cou=vrir=ses=huées 17
cher=chant=à=la=fa=veur=de=la=luneas=sez=de=ra=ge=pour=me=le=ver 17
ja=vais=tant=pleu=ré=pour=un=sur=sis=une=bouf=fée=en=ivrée 14
vingt=ans=de=ré=pits=ma=ri=vière=con=dam=née=à=cou=ler 14
a=cher=cher=un=del=ta=où=se=je=ter=et=y=souf=fler=la=chan=del=le 18
je=veux=pleu=rer=li=bre=ô=ter=leurs=chaî=nes=à=mes=ailes 14
elles=pleurent=tant=en=tra=vées=i=ci=que=le=pé=ni=ten=cier 14
re=ti=ent=ses=lar=mes=a=vec=son=si=rare=sou=ri=re=da=cier 16
a=lors=le=sableen=va=his=sait=mon=â=me=et=se=par=fu=mait=des=poir=ha=lé 19
par=lo=cé=an=in=fi=ni=à=mes=pieds=et=le=ri=vageau=loin 15
qui=map=pe=lait=dors=pour=tou=jours=po=ète=len=fer=sen=est=al=lé 16
tu=ne=souf=fri=ras=plus=et=la=ro=sée=perle=ra=cha=que=ma=tin 16
a=lors=que=mes=yeux=se=rou=vraient=égre=nant=mes=longs=sou=pirs 14
lhi=ver=a=vait=plon=gé=lho=ri=zon=lors=quen=moi=ru=ti=lait=lire 16
dans=un=doux=co=con=nei=geux=hé=las=je=vo=yais=sa=blan=cheur 15
fa=ner=é=touf=fée=par=le=noir=é=bène=de=la=peur=des=dam=nés 16
que=les=mots=sont=vi=des=et=que=mon=cœur=est=em=pli 13
em=pli=de=lac=ca=ble=ment=des=morts=con=dam=nés=à=vivre 14
mon=sang=sé=puise=et=je=le=vois=cou=ler=a=vec=ma=vie 14
qui=fe=rait=un=po=ème=du=ne=vie=sans=é=toi=leà=suivre 14

un=soir=dau=tom=ne=les=fleurs=rou=gis=saient=dans=la=plai=ne 14
le=ciel=se=par=rait=de=sa=robe=pour=pre=et=se=mi=rait=dans=la=marre 17
quand=ma=porte=sou=vrit=je=crus=y=voir=sen=gouf=frer=lha=leine 14
des=ca=davres=qui=ta=pis=sent=les=champs=de=mes=cau=che=mards 14

l=hom=me=en=noir=qui=me=par=la=me=gla=çait=le=sang 14
tu=es=libre=la=mi=lheu=reest=ve=nue=de=tour=ner=la=page 15
tu=vas=pou=voir=vivre=li=bre=et=cou=per=la=ri=ma=ge 14
je=fus=pous=sé=de=hors=et=on=me=dit=bon=vent 12

mais=le=vent=me=soule=va=et=me=cou=vrit=de=feu=ille=rouges 14
qui=ma=grip=pè=rent=de=con=cert=et=mô=tè=rent=ma=joie 14
on=ta=vo=lé=la=vie=a=veugle=tu=ne=la=re=trou=ve=ras=pas 17
cest=la=loi=des=fourbes=a=mi=et=per=son=ne=ny=dé=ro=ge 15
je=vou=lais=pleu=rer=mais=les=morts=nont=pas=de=lar=me 13
je=na=vais=plus=de=sang=pour=y=dé=po=ser=mes=ar=mes 14
je=vou=lais=me=his=ser=là=haut=sur=tes=lè=vres=ma=fée 14
jau=rais=é=crit=livres=se=des=fous=cel=le=des=pri=son=niers 14
pour=que=pleu=vent=ces=mots=jus=tes=sur=la=ter=re=des=juges 14
que=germent=aux=ho=ri=zons=de=noi=res=fleurs=dans=le=dé=luge 14
qui=chan=tent=aux=hom=mes=qui=cou=pent=les=souf=fles 12
quils=ne=sa=vent=pas=les=af=fres=de=ceux=quils=é=touf=fent 14
je=nai=plus=as=sez=de=mots=pour=ce=nu=a=ge=de=prose 14
sur=le=quel=je=vou=lais=me=ré=fu=gier=et=tou=cher=les=é=toiles 16
nou=bliez=pas=li=bres=chan=ceux=que=vos=vies=sont=vos=toi=les 14
trop=fra=giles=et=trans=pa=ren=tes=com=me=lin=no=cen=ce=du=ne=rose 17
je=suis=plus=près=de=toi=main=te=nant=mê=me=des=tin 13
as=sas=si=né=lâ=che=ment=ef=fa=cé=en=clan=des=tin 14
Phonétique : Les Ailes D’un Condamneʒə nə tε pa tye ʒyli… ma ʒyli !

ty lə sε, twa kə ʒə tεmε ! di lə lœʁ, ma ʒyli !
ʃakə ʒuʁ, ʒə tə sypljε : setε la ma sələ aʁmə !
lε myʁ də ma sεllylə aseʃε mε ʃodə laʁmə,
puʁtɑ̃, ʒə navε ʁjɛ̃ fε, isi mɔ̃ kœʁ safεbli…
syʁ lε katʁə myʁ də pjeʁə ɡʁizə, ʒavε desine la mɔʁ,
ɛ̃si, kɑ̃t- εllə mə pʁɑ̃dʁε, εllə i veʁε sε tɔʁ !
ta buʃə mə-ɑ̃tε dɑ̃ lə nwaʁ, puʁ mə dikte mε ʁεvə,
e ʒə yʁlε syʁ mɔ̃ li, ʃεʁʃɑ̃ ynə nɥi plys bʁεvə…
vɑ̃ ɡlase ʁeʃofə, kɑ̃t- ɔ̃ na pwɛ̃ də lɑ̃dəmɛ̃…
ɑ̃tʁə lε baʁo dasje, ʒεmε pase la mɛ̃,
il mə laseʁε la po, mε ʒə sɑ̃tε la libεʁte,
e la plɥi etε dusə a mεz- iø, dɑ̃ ma vi dezεʁte…
dezεʁte paʁ tɔ̃n- amuʁ, ki ma fεt « a pɑ̃dʁə »,
dezεʁte paʁ mεz- ami, sø ki avε kʁy lε ʒyʒə !
dezεʁte paʁ latɑ̃tə, kaʁ ʒə nə puvε katɑ̃dʁə !
dezεʁte paʁ ma ʁεzɔ̃ mεmə, ki ma pʁi mɔ̃ ʁəfyʒə…
o lwɛ̃ dəvɑ̃ mε laʁmə- setɑ̃dε lεʁbə vεʁtə,
ki mə kɔ̃tε lete kɑ̃ ʒavε fʁwa dɑ̃ lɔ̃bʁə…
plys lwɛ̃ ɑ̃kɔʁə sə dʁesε ynə kuʁɔnə, dɑ̃ la penɔ̃bʁə,
sεz- ifs ki plwajε su lεz- ɑ̃ mε sə mɔ̃tʁε alεʁtə.
o pʁəmje siɲə dy kʁepyskylə, ʒə mə ʒyʃε syʁ la kuʃεtə,
kεl kə fy lə tɑ̃, ʒə vulε vwaʁ lεz- aʁbʁə- mə ʁekɔ̃fɔʁte,
lε pʁəmjεʁə nɥiz- etε si dusə, lε vɑ̃ mə bεʁsε…
ʒə ʁεstε la pɑ̃sif, e bjɛ̃to sevanuisε lε kloʃεtə
ʒεmε vwaʁ lə sɔlεj ynə fwaz- ɑ̃kɔʁə, ɑ̃tʁə lε nɥaʒə.
kɑ̃ ʒə puvεz- ɑ̃kɔʁə mə suləve, ʒə lə vwajε muʁiʁ
ʃakə swaʁ, syʁ lε pik də sεtə pʁizɔ̃ dε ʁiʁə…
e ʒɑ̃ ʁjεz- alɔʁ, lεz- iø pεʁdys dɑ̃ lεz- afʁə- də ma ʁaʒə.
sεz- ane sepylkʁaləz- aʁaʃε lə suʁiʁə a mɔ̃ vizaʒə bləi !
ɑ̃vɔlez- a ʒamε, lε vɛ̃z- εspwaʁ ki pɔʁte lə ʁεvə…
mε ʒɑ̃bə nə mə pɔʁtε plys ʒyska la fənεtʁə, avəli
də fɛ̃. ʒə nə ʁεvε plysz- alɔʁ kə puʁ ʃase la fjεvʁə…
o plys pʁɔfɔ̃ dynə ɔpakə nɥi də vɛ̃t- ɑ̃,
sɑ̃z- otʁə pɛ̃so kə lə lɔ̃ kulwaʁ də mɔ̃ dezεspwaʁ,
ʒetalε sε kulœʁ vivə ki tʁasε ɑ̃ ʃɑ̃tɑ̃,
œ̃ tablo də la-εnə ki mə pεʁmεtε ɑ̃kɔʁə də kʁwaʁə…
lε ʁəflε mɔʁdɔʁe də la vɑ̃ʒɑ̃sə lεsε paʁfwa
lœʁ plasə a œ̃ pεizaʒə blø palə, ynə mεʁ uløzə
e ʒə kʁwajε pʁεskə ʁεspiʁe… mε bjɛ̃to lefʁwa
mə ʁeseʁε plys fɔʁ : ʒɑ̃tɑ̃dε kɔɲe la foʃøzə.
ətε tεllə la puʁ mwa ? ʒubljε lə fʁwa e sε mɔʁsyʁə,
œ̃ maʁtεləmɑ̃ suʁ etufε lε sɔ̃ dɑ̃ mɔ̃n- εspʁi.
ynə kle tuʁna ɑ̃ ʁikanɑ̃, e lə kʁi tʁɑ̃spεʁsa lε myʁ…
lε sɑ̃ɡlo lε plys fʁwa sɔ̃ sø kə la mɔʁ a syʁpʁi.
mε latɑ̃tə ε plys kʁyεllə ɑ̃kɔʁə, dɑ̃ lə kulwaʁ də la mɔʁ !
la bizə avə si fε ʁetivə puʁ sifle tu lə ʒuʁ a mεz- ɔʁεjə,
e ʒə ʁyʒisε də demɑ̃sə, lεz- iøz- ɑ̃ sɑ̃, puʁ kuvʁiʁ sεz- ye,
ʃεʁʃɑ̃ a la favœʁ də la lynə ase də ʁaʒə puʁ mə ləve…
ʒavε tɑ̃ pləʁe puʁ œ̃ syʁsi, ynə bufe ɑ̃nivʁe !
vɛ̃t- ɑ̃ də ʁepi, ma ʁivjεʁə kɔ̃damne a kule
a ʃεʁʃe œ̃ dεlta u sə ʒəte e i sufle la ʃɑ̃dεllə…
ʒə vø pləʁe libʁə, ote lœʁ ʃεnəz- a mεz- εlə !
εllə pləʁe tɑ̃, ɑ̃tʁavez- isi, kə lə penitɑ̃sje
ʁətjɛ̃ sε laʁmə, avεk sɔ̃ si ʁaʁə suʁiʁə dasje…
alɔʁ lə sablə ɑ̃vaisε mɔ̃n- amə e sə paʁfymε dεspwaʁ-ale,
paʁ lɔseɑ̃ ɛ̃fini a mε pje, e lə ʁivaʒə o lwɛ̃,
ki mapəlεt « dɔʁ puʁ tuʒuʁ, pɔεtə, lɑ̃fe sɑ̃n- εt- ale.
ty nə sufʁiʁa plys, e la ʁoze pεʁləʁa ʃakə matɛ̃… »
alɔʁ kə mεz- iø sə ʁuvʁε eɡʁənɑ̃ mε lɔ̃ɡ supiʁ,
livεʁ avε plɔ̃ʒe lɔʁizɔ̃, lɔʁskɑ̃ mwa ʁytilε liʁə,
dɑ̃z- œ̃ du kɔkɔ̃ nεʒø. ela, ʒə vwajε sa blɑ̃ʃœʁ
fane, etufe paʁ lə nwaʁ ebεnə də la pœʁ dε damne…
kə lε mo sɔ̃ vidə, e kə mɔ̃ kœʁ εt- ɑ̃pli !
ɑ̃pli də lakabləmɑ̃ dε mɔʁ kɔ̃damnez- a vivʁə,
mɔ̃ sɑ̃ sepɥizə, e ʒə lə vwa kule avεk ma vi…
ki fəʁε œ̃ pɔεmə, dynə vi sɑ̃z- etwalə a sɥivʁə ?

œ̃ swaʁ dotɔmnə, lε flœʁ ʁuʒisε dɑ̃ la plεnə,
lə sjεl sə paʁε də sa ʁɔbə puʁpʁə, e sə miʁε dɑ̃ la maʁə.
kɑ̃ ma pɔʁtə suvʁi, ʒə kʁysz- i vwaʁ sɑ̃ɡufʁe lalεnə
dε kadavʁə, ki tapise lε ʃɑ̃ də mε koʃəmaʁd…

lɔmə ɑ̃ nwaʁ ki mə paʁla mə ɡlasε lə sɑ̃.
« ty ε libʁə lami, lœʁ ε vənɥ də tuʁne la paʒə…
ty va puvwaʁ vivʁə libʁə, e kupe laʁimaʒə ! »
ʒə fy puse dəɔʁ, e ɔ̃ mə dit « bɔ̃ vɑ̃ ! »

mε lə vɑ̃ mə suləva e mə kuvʁi də fœjə ʁuʒə,
ki maɡʁipεʁe də kɔ̃sεʁ e motεʁe ma ʒwa…
« ɔ̃ ta vɔle la vi, avøɡlə, ty nə la ʁətʁuvəʁa pa !
sε la lwa dε fuʁbə, ami, e pεʁsɔnə ni deʁɔʒə… »
ʒə vulε pləʁe, mε lε mɔʁ nɔ̃ pa də laʁmə !
ʒə navε plys də sɑ̃ puʁ i depoze mεz- aʁmə,
ʒə vulε mə ise la-o, syʁ tε lεvʁə, ma fe,
ʒoʁεz- ekʁi livʁεsə dε fus, sεllə dε pʁizɔnje !
puʁ kə pləve sε mo ʒystə syʁ la teʁə dε ʒyʒə,
kə ʒεʁme o ɔʁizɔ̃ də nwaʁə flœʁ dɑ̃ lə delyʒə,
ki ʃɑ̃te, o ɔmə ki kupe lε suflə,
kil nə save pa lεz- afʁə- də sø kilz- etufe…
ʒə nε plysz- ase də mo puʁ sə nɥaʒə də pʁozə,
syʁ ləkεl ʒə vulε mə ʁefyʒje e tuʃe lεz- etwalə,
nublje pa, libʁə- ʃɑ̃sø, kə vo vi sɔ̃ vo twalə,
tʁo fʁaʒiləz- e tʁɑ̃spaʁɑ̃tə, kɔmə linɔsɑ̃sə dynə ʁozə…
ʒə sɥi plys pʁε də twa mɛ̃tənɑ̃ : mεmə dεstɛ̃,
asasine, laʃəmɑ̃, efase ɑ̃ klɑ̃dεstɛ̃…
Syllabes Phonétique : Les Ailes D’un Condamneʒə=nə=tε=pa=ty=e=ʒy=li=ma=ʒy=li 11

ty=lə=sε=twa=kə=ʒə=tε=mε=di=lə=lœʁ=ma=ʒy=li 14
ʃa=kə=ʒuʁ=ʒə=tə=sy=pljε=se=tε=la=ma=sə=lə=aʁmə 14
lε=myʁ=də=ma=sεl=ly=lə=a=se=ʃε=mε=ʃo=də=laʁmə 14
puʁ=tɑ̃=ʒə=na=vε=ʁjɛ̃=fε=i=si=mɔ̃=kœʁ=sa=fε=bli 14
syʁ=lε=katʁə=myʁ=də=pje=ʁə=ɡʁi=zə=ʒa=vε=de=si=ne=la=mɔʁ 16
ɛ̃=si=kɑ̃=tεllə=mə=pʁɑ̃=dʁε=εl=lə=i=ve=ʁε=sε=tɔʁ 14
ta=buʃə=mə-ɑ̃=tε=dɑ̃=lə=nwaʁ=puʁ=mə=dik=te=mε=ʁεvə 14
e=ʒə=yʁ=lε=syʁ=mɔ̃=li=ʃεʁ=ʃɑ̃=y=nə=nɥi=plys=bʁεvə 14
vɑ̃=ɡla=se=ʁe=ʃo=fə=kɑ̃=tɔ̃=na=pwɛ̃=də=lɑ̃=də=mɛ̃ 14
ɑ̃=tʁə=lε=ba=ʁo=da=sj=e=ʒε=mε=pa=se=la=mɛ̃ 14
il=mə=lase=ʁε=la=po=mε=ʒə=sɑ̃=tε=la=li=bεʁ=te 14
e=la=plɥi=e=tε=dusəa=mε=ziø=dɑ̃=ma=vi=de=zεʁ=te 14
de=zεʁ=te=paʁ=tɔ̃=na=muʁ=ki=ma=fεt=a=pɑ̃=dʁə 13
de=zεʁ=te=paʁ=mε=za=mi=sø=ki=a=vε=kʁy=lε=ʒyʒə 14
de=zεʁ=te=paʁ=la=tɑ̃=tə=kaʁ=ʒə=nə=pu=vε=ka=tɑ̃dʁə 14
de=zεʁ=te=paʁ=ma=ʁε=zɔ̃=mεmə=ki=ma=pʁi=mɔ̃=ʁə=fyʒə 14
o=lwɛ̃=də=vɑ̃=mε=la=ʁmə=se=tɑ̃=dε=lεʁ=bə=vεʁ=tə 14
ki=mə=kɔ̃=tε=le=te=kɑ̃=ʒa=vε=fʁwa=dɑ̃=lɔ̃=bʁə 13
plys=lwɛ̃=ɑ̃=kɔʁə=sə=dʁe=sε=y=nə=ku=ʁɔ=nə=dɑ̃=la=pe=nɔ̃bʁə 16
sε=zifs=ki=plwa=jε=su=lε=zɑ̃=mε=sə=mɔ̃=tʁε=a=lεʁtə 14
opʁə=mje=si=ɲə=dy=kʁe=pys=ky=lə=ʒə=mə=ʒy=ʃε=syʁ=la=ku=ʃεtə 17
kεl=kə=fylə=tɑ̃=ʒə=vu=lε=vwaʁ=lε=zaʁ=bʁə=mə=ʁe=kɔ̃=fɔʁ=te 16
lεpʁə=mjε=ʁə=nɥi=ze=tε=si=du=sə=lε=vɑ̃=mə=bεʁ=sε 14
ʒə=ʁεs=tε=la=pɑ̃=sif=e=bjɛ̃=tose=va=nui=sε=lε=klo=ʃεtə 15
ʒε=mε=vwaʁlə=sɔ=lεj=y=nə=fwa=zɑ̃=kɔ=ʁə=ɑ̃=tʁə=lε=nɥ=aʒə 16
kɑ̃ʒə=pu=vε=zɑ̃=kɔ=ʁə=mə=su=lə=ve=ʒə=lə=vwa=jε=mu=ʁiʁ 16
ʃa=kə=swaʁ=syʁ=lε=pik=də=sε=tə=pʁi=zɔ̃=dε=ʁi=ʁə 14
e=ʒɑ̃=ʁjε=za=lɔʁ=lε=ziø=pεʁ=dys=dɑ̃=lε=zafʁə=də=ma=ʁaʒə 15
sε=za=ne=se=pyl=kʁalə=za=ʁa=ʃε=lə=su=ʁi=ʁəa=mɔ̃=vi=za=ʒə=blə=i 19
ɑ̃=vɔ=le=za=ʒa=mε=lε=vɛ̃=zεs=pwaʁ=ki=pɔʁ=te=lə=ʁεvə 15
mε=ʒɑ̃bə=nə=mə=pɔʁ=tε=plys=ʒys=ka=la=fə=nε=tʁə=a=və=li 16
də=fɛ̃=ʒə=nə=ʁε=vε=plys=za=lɔʁkə=puʁ=ʃa=se=la=fjεvʁə 14
o=plys=pʁɔ=fɔ̃=dy=nə=ɔ=pa=kə=nɥi=də=vɛ̃=tɑ̃ 13
sɑ̃=zotʁə=pɛ̃=so=kə=lə=lɔ̃=ku=lwaʁ=də=mɔ̃=de=zεs=pwaʁ 14
ʒe=ta=lε=sε=ku=lœʁ=vi=və=ki=tʁa=sε=ɑ̃=ʃɑ̃=tɑ̃ 14
œ̃=ta=blodə=la-ε=nə=ki=mə=pεʁ=mε=tε=ɑ̃=kɔ=ʁə=də=kʁwaʁə 16
lεʁə=flε=mɔʁ=dɔ=ʁe=də=la=vɑ̃=ʒɑ̃=sə=lε=sε=paʁ=fwa 14
lœʁ=plasəa=œ̃=pε=i=za=ʒə=blø=pa=lə=y=nə=mεʁ=u=løzə 15
e=ʒə=kʁwa=jε=pʁεs=kə=ʁεs=pi=ʁe=mε=bjɛ̃=to=le=fʁwa 14
mə=ʁe=se=ʁε=plys=fɔʁ=ʒɑ̃=tɑ̃=dε=kɔ=ɲe=la=fo=ʃøzə 14
ə=tε=tεl=lə=la=puʁ=mwa=ʒu=bljεlə=fʁwa=e=sε=mɔʁ=syʁə 14
œ̃=maʁ=tεlə=mɑ̃=suʁ=e=tu=fε=lε=sɔ̃=dɑ̃=mɔ̃=nεs=pʁi 14
ynə=kle=tuʁ=na=ɑ̃=ʁi=ka=nɑ̃=e=lə=kʁi=tʁɑ̃s=pεʁ=sa=lε=myʁ 16
lε=sɑ̃=ɡlo=lε=plys=fʁwa=sɔ̃=sø=kə=la=mɔʁ=a=syʁ=pʁi 14
mε=la=tɑ̃təε=plys=kʁy=εllə=ɑ̃=kɔ=ʁə=dɑ̃=lə=ku=lwaʁ=də=la=mɔʁ 16
la=bizəa=və=si=fε=ʁe=ti=və=puʁ=si=fle=tu=lə=ʒuʁ=a=mε=zɔ=ʁεjə 18
e=ʒə=ʁy=ʒi=sεdə=de=mɑ̃=sə=lε=ziø=zɑ̃=sɑ̃=puʁ=ku=vʁiʁ=sε=zy=e 18
ʃεʁ=ʃɑ̃=a=la=fa=vœʁ=də=la=lynəa=se=də=ʁa=ʒə=puʁ=mə=lə=ve 17
ʒa=vε=tɑ̃plə=ʁe=puʁ=œ̃=syʁ=si=y=nə=bu=fe=ɑ̃=ni=vʁe 15
vɛ̃=tɑ̃=də=ʁe=pi=ma=ʁi=vjε=ʁə=kɔ̃=dan=a=ku=le 14
a=ʃεʁ=ʃe=œ̃=dεl=ta=usə=ʒə=te=e=i=su=fle=la=ʃɑ̃=dεllə 16
ʒə=vø=plə=ʁe=li=bʁə=o=te=lœʁ=ʃε=nə=za=mε=zεlə 14
εllə=plə=ʁe=tɑ̃=ɑ̃=tʁa=ve=zi=si=kə=lə=pe=ni=tɑ̃=sje 15
ʁə=tjɛ̃=sε=laʁmə=a=vεk=sɔ̃=si=ʁa=ʁə=su=ʁi=ʁə=da=sje 15
a=lɔʁlə=sa=bləɑ̃=va=i=sε=mɔ̃=na=mə=e=sə=paʁ=fy=mε=dεs=pwaʁ-a=le 19
paʁ=lɔse=ɑ̃=ɛ̃=fi=ni=a=mε=pje=e=lə=ʁi=va=ʒəo=lwɛ̃ 15
ki=mapə=lεt=dɔʁ=puʁ=tu=ʒuʁ=pɔ=ε=tə=lɑ̃=fe=sɑ̃=nε=ta=le 16
tynə=su=fʁi=ʁa=plys=e=la=ʁo=ze=pεʁ=lə=ʁa=ʃa=kə=ma=tɛ̃ 16
a=lɔʁkə=mε=ziø=sə=ʁu=vʁε=e=ɡʁə=nɑ̃=mε=lɔ̃ɡ=su=piʁ 14
li=vεʁ=a=vε=plɔ̃=ʒe=lɔ=ʁi=zɔ̃=lɔʁ=skɑ̃=mwa=ʁy=ti=lεliʁə 15
dɑ̃=zœ̃=du=kɔ=kɔ̃=nε=ʒø=e=la=ʒə=vwa=jε=sa=blɑ̃=ʃœʁ 15
fa=ne=e=tu=fe=paʁlə=nwaʁ=e=bε=nə=də=la=pœʁ=dε=dam=ne 16
kə=lε=mo=sɔ̃=vi=də=e=kə=mɔ̃=kœ=ʁə=ε=tɑ̃=pli 14
ɑ̃=pli=də=la=ka=blə=mɑ̃=dε=mɔʁ=kɔ̃=dan=za=vi=vʁə 14
mɔ̃=sɑ̃=sep=ɥizə=e=ʒə=lə=vwa=ku=le=a=vεk=ma=vi 14
kifə=ʁε=œ̃=pɔ=ε=mə=dy=nə=vi=sɑ̃=ze=twa=ləa=sɥivʁə 14

œ̃=swaʁ=do=tɔm=nə=lε=flœʁ=ʁu=ʒi=sε=dɑ̃=la=plε=nə 14
lə=sjεl=sə=pa=ʁεdə=sa=ʁɔ=bə=puʁ=pʁə=e=sə=mi=ʁε=dɑ̃=la=maʁə 17
kɑ̃=ma=pɔʁtə=su=vʁi=ʒə=kʁys=zi=vwaʁ=sɑ̃=ɡu=fʁe=la=lεnə 14
dε=ka=davʁə=ki=ta=pi=se=lε=ʃɑ̃=də=mε=ko=ʃə=maʁd 14

lɔ=mə=ɑ̃=nwaʁ=ki=mə=paʁ=la=mə=ɡla=sε=lə=sɑ̃ 13
ty=ε=libʁə=la=mi=lœʁ=ε=vənɥ=də=tuʁ=ne=la=paʒə 14
ty=va=pu=vwaʁ=vivʁə=li=bʁə=e=ku=pe=la=ʁi=ma=ʒə 14
ʒə=fy=pu=se=də=ɔʁ=e=ɔ̃=mə=dit=bɔ̃=vɑ̃ 12

mεlə=vɑ̃=mə=su=lə=va=e=mə=ku=vʁi=də=fœ=jə=ʁuʒə 14
ki=ma=ɡʁi=pε=ʁe=də=kɔ̃=sεʁ=e=mo=tε=ʁe=ma=ʒwa 14
ɔ̃=ta=vɔ=le=la=vi=a=vøɡlə=ty=nə=la=ʁə=tʁu=və=ʁa=pa 17
sε=la=lwa=dε=fuʁbə=a=mi=e=pεʁ=sɔ=nə=ni=de=ʁɔ=ʒə 15
ʒə=vu=lε=plə=ʁe=mε=lε=mɔʁ=nɔ̃=pa=də=la=ʁmə 13
ʒə=na=vε=plys=də=sɑ̃=puʁ=i=de=po=ze=mε=zaʁ=mə 14
ʒə=vu=lε=mə=i=se=la-o=syʁ=tε=lε=vʁə=ma=fe 14
ʒo=ʁε=ze=kʁi=li=vʁεsə=dε=fus=sεl=lə=dε=pʁi=zɔ=nje 14
puʁ=kə=plə=ve=sε=mo=ʒys=tə=syʁ=la=te=ʁə=dε=ʒyʒə 14
kə=ʒεʁ=me=o=ɔ=ʁi=zɔ̃də=nwa=ʁə=flœʁ=dɑ̃=lə=de=lyʒə 14
ki=ʃɑ̃=te=o=ɔ=mə=ki=ku=pe=lε=su=flə 12
kil=nə=sa=ve=pa=lε=za=fʁə=də=sø=kil=ze=tu=fe 14
ʒə=nε=plys=za=se=də=mo=puʁ=sə=nɥ=a=ʒə=də=pʁozə 14
syʁ=lə=kεl=ʒə=vu=lεmə=ʁe=fy=ʒje=e=tu=ʃe=lε=ze=twalə 15
nu=blje=pa=li=bʁə=ʃɑ̃=sø=kə=vo=vi=sɔ̃=vo=twa=lə 14
tʁo=fʁa=ʒilə=ze=tʁɑ̃s=pa=ʁɑ̃=tə=kɔ=mə=li=nɔ=sɑ̃=sə=dy=nə=ʁozə 17
ʒə=sɥi=plys=pʁε=də=twa=mɛ̃=tə=nɑ̃=mε=mə=dεs=tɛ̃ 13
a=sa=si=ne=la=ʃə=mɑ̃=e=fa=se=ɑ̃=klɑ̃=dεs=tɛ̃ 14

Récompense

Coup de coeur: 5
J’aime: 1
J’aime pas: 1

Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
20/11/2011 13:08Alyssandre

J’aime 😃
Bon tu le sais déjà vu le nombre de fois ou je te l’ai dit x)

Auteur de Poésie
20/11/2011 13:12Huangdi

Mais oui ma Cassy ^^
Merci ^^

Auteur de Poésie
20/11/2011 16:05Huangdi

Je ne suis pas sur de comprendre, N., mais merci beaucoup de m’avoir lu. ^^

Auteur de Poésie
20/11/2011 16:30Huangdi

Merci je n’avais pas une telle culture musicale ^^

Auteur de Poésie
20/11/2011 18:01Huangdi

Merci Lilie... vous me manquiez 🙂

Auteur de Poésie
21/11/2011 07:55Solfege34

touchée par un récit si dur pourtant, mais la plume a volée encore une fois, en émoi

Auteur de Poésie
21/11/2011 11:23Huangdi

Merci les amis, ça fait chaud au coeur

Auteur de Poésie
23/11/2011 17:51Huangdi

Merci à toi xander !

Auteur de Poésie
25/11/2011 12:47Shamrock

Pas évident une telle empathie... Bel engagement, qui ne peut pas être purement formel ! Un peu long quand même. Tout le monde n’aime pas Claudel ou Wagner...

Auteur de Poésie
25/11/2011 20:44Huangdi

Erh... si on aime quelque chose, plus il est long mieux on en profite non ?
Et puis je suis encore trèèèèès loin des Nuit de Musset 😉

Mais merci pour ton compliment !

Auteur de Poésie
28/11/2011 19:48Poete Melancolique

j ai nagé paisiblement sur la mer de votre melancolique histoire.j ai rencontré toutes sorte d emotions espoir desepoir tristesse redemption resigniation innocence injustice.condamnation et mort.j ai ete traznsporté par votre plus bonne continuation.

Auteur de Poésie
29/11/2011 12:23Huangdi

Merci à vous, poète..

Auteur de Poésie
29/11/2011 20:45Gramo

Effectivement, j’ai lu jusqu’au bout...
Les erreurs judiciaires sont l’oeuvre d’une Justice humaine. Sans doute faudrait-il qu’elle soit mécanique, il y aurait moins d’erreur...
Gramo

Gramo

Auteur de Poésie
29/11/2011 23:24Huangdi

hmmm... c’est un point de vue défendable...

Auteur de Poésie
24/01/2012 08:21Lemmiath

Il est rare que je donne un 10, mais je ne pouvais pas donner moins, ni plus hélas.
Bel hommage aussi pour tous les condamner d’aujourd’hui qu’on laisse attendre dans les couloirs de la mort, avec de faux espoirs.

Auteur de Poésie
24/01/2012 12:22Huangdi

Merci à toi Lemmiath 🙂

Auteur de Poésie
14/04/2012 13:42Huangdi

Non dsl je suis son frere 🙂

Auteur de Poésie
14/04/2012 13:46Huangdi

Je suis dsl de vous deranger mais il m a demandé de poster un poeme puisqu il ne peut pas le faire. Comment on fait ?

Auteur de Poésie
14/04/2012 20:46Mikie95

MAGNIFIQUE STYLE ET ECRITURE PEUT ETRE UN PEU LONG A MON GOUT MAIS D UNE SUPERBE QUALITE LITTERAIRE

Auteur de Poésie
14/04/2012 22:23Jade

belle poesie de la vie
amitié
jade

Auteur de Poésie
15/04/2012 01:28Skrame2014

Un très beau poème, très touchant...merci pr ce partage!
Amicalement,
Skrame

Auteur de Poésie
15/04/2012 12:59Huangdi

Merci à vous tous, je lui transmettrai 🙂

Auteur de Poésie
12/12/2012 22:43Eden33

j’ai lu jusqu’au bout, gm les histoires, en plus celle ci est vraie !
merci pour ce partage
gmlavie