Poème:L’auguste Et L’escorte

Sous le voile nocturne, deux âmes errantes,
L’auguste au cœur lourd et l’escorte aux charmes troublants,
Se frôlent sur les pavés, à la lueur vacillante,
Leurs chemins s’effleurent, fugaces et flottants.

Sous le rictus peint, l’auguste cache sa détresse,
Les larmes se dissimulent sous le fard d’un rire forcé,
Il égaye la foule, tandis qu’en lui mord la tristesse,
Nourrie par l’isolement, qui jamais ne semble s’apaiser.

L’escorte, en sa marche solitaire, vend son ombre,
Troquant charme contre survie, échange de peaux,
Son esprit se morfond, dans ce monde sombre,
Quête de chaleur humaine, envers du tableau.

Leurs regards s’évitent, muets en leurs peines,
Portant chacun le poids d’un destin accablant,
L’auguste aspire à l’amour, l’escorte à l’affection sereine,
Dans l’indifférence cruelle d’un univers glaçant.

Ils jonglent sur le fil de la réalité acérée,
L’auguste et l’escorte, parcours amer entrelacé,
Espérant qu’un souffle nouveau les portera éclairés,
Hors de cette arène, vers une liberté rêvée.

Leur récit se déroule, mélancolie désenchantée,
L’auguste et l’escorte, sous la voûte étoilée,
Espèrent un instant de tendresse partagée,
Dans un monde qui les condamne, sans chercher à les consoler.