Poème:Une Petite Plainte

J’ai décidé pour une fois de tout lâcher
Montrer ce que je dois tous les jours endurer
Vous allez pouvoir comprendre pourquoi je suis un être compliqué
Dont la vie l’a barrée

On a 10 ans on voit ses parents menottés
Son père parti pendant un temps comme infini
Alors on apprend ce qu’est être introverti
Car de ça, non tu ne dois pas parler

Je vis dans une famille détruite
Où l’amour n’est qu’un mythe
Déchiré par cette façon de pensé différente
Alors chacun des enfants s’est crée une tente.

Parano, manipulation, messages à la moindre phrase
Tout est calculé, tout est jugé, et ce n’est qu’une base
Je n’ai pas le droit aux contacts avec ma fraternité
Car toute la famille s’est embrouillée

Je dois aller voir une sœur
Si je le fais mon père va me mettre une mise en demeure
Ils ont bousillé ma vie par leurs idées
Les larmes commencent à couler

Dans cette famille on ne sort pas, on ne vit pas
Moi j’ai survécu, mais les valeurs enseignées mènent au trépas
C’est ainsi que je veux devenir
Mourir pour oublier et punir

La vie sociale n’est qu’une légende
Selon eux toutes les familles ont ça
Mais pourquoi la notre est décimée ? Que l’on me vende ! ! ! !
Pas de réunion de familles, pas de sorties, pas de vie, pas…

Dans cette société où seul le paraître prédomine
Moi à force de me renfoncer je ne me trouve plus
Je le sais, je me sens perdu
Je me sens la plus insipide vermine

J’ai vu une première fois mon père mourrir sous mes yeux
Réanimé par le fait du bon Dieu
Encore une fois c’était de ma faute
Trop d’émotion te taraute !

J’ai peu ou pas d’amis
Normal notre façon de penser, ne le permet pas
Je suis devenu vraiment différent, je l’ai admis
Comme l’amour mène aux ébats

L’amour, je l’ai connu
Il m’a tant tenu, mais non il a fallu que les parents s’en mêlent
Moi je ne l’assume plus
Toi que j’aimais et qui était si belle

Mes frères me disent, tu vas sortir de l’endoctrinement
Tout cela n’est qu’une histoire de temps
Mais non, maintenant on ne pourra plus
Leurs valeurs dans ma tête sont reclus

Ils me payent les études
Les fins de moi sont à chaque fois impossible
Mes parents sont malades, je les déteste, mais je les adule
Je vous hais, je vous aime, sans eux je suis rien, non c’est pas possible

J’étais sportif, la gloire j’ai connu
Maintenant je tourne le dos
Mais parents sont obligés d’assumer, même si du plaisir ils en ont eu
Mais bon je trouve salop, un gros !

Je ne sais ce qu’est l’amitié
Alors lorsque j’ai connu l’amour
J’ai cru qu’il pouvait durer toujours
Mais maintenant mon âme s’en va en pitié

Je me sens émietté
Mon âme est déchirée
Mon cœur est torturé
Mon corps je commence à le mutiler

Je ne désire plus vivre
Je vais encore passer un été seul
M’ennuyer auprès des linceuls
J’aimerais boire, oublier et être tout le temps ivre

J’aimerais mourir pour quitter tous ces problèmes
Même le scolaire m’en crée
Tous ceux qui m’appréciaient me tournent et me traînent
J’aimerais tant que l’amitié soit vraie

J’ai eu un rêve quand j’étais petit
Pouvoir être aimé et apprécié
Etre comme tout le monde, avoir des amis
Et plus tard ma vie aurait pu commencer

J’ai perdu mon amour, j’ai perdu mon cœur
Elle aura envers moi toujours cette couleur
Et lorsque je reviendrais te voir
Tu me lanceras « c’est toi qui a dit au revoir » ! !

Je n’ai plus d’envie, je n’ai plus de passion
Mon désir rime avec dérision
Dehors le printemps fleurit
Et moi je veux quitter cette existence pourrie

Désolé pour ce moment
Je n’ai pas pu tout écrire car le plus important est en moi
Ma chérie, il se peut qu’un jour j’ai besoin de toi
Que tu joues Freud et que je m’installe dans le divan…