Poème:« Avant Ton Arrivée »

« Avant ton arrivée »

Avant ton arrivée en mon cœur,
Ma vie était comme une journée
Au soleil sans aucun lieur,
Une cité morbide, hantée, démonisée
Sans identité, Moribonde,
Sans charme, sans chaleur, immonde,
Sans église
Sans organisation, sans conception,
Pleine de crise.

Une cité,
Non électrifiée,
Sans structure,
Sans composition, sans architecture.
Tout y régnait :
Informalité, spontanéité dans tous ses aspects,
Et toute son intégralité.
Rien de bon,
Débauche et malignité
En y constituait un don.

L´anarchie y battait son plein.
Tout prêtait à confusion,
Et exhibait le chagrin.

Entre la nostalgie
De son devenir,
Et la pathétique envie
En empire de se convertir
Personne réellement ne doutait
De ce qu’apparemment elle était.

Pour tout vraiment savoir
Il fallait en son cœur se voir
Son paysage,
À l’état sauvage
Captivant à plus d’un contemplation
Admiration en toute falsification.

Non aux yeux de tous
Mais à ses trousses
Glanaient tellement
De désirs de jumellement
Sans pour autant
De son état se soucier vraiment.

C’était une ville touristique
Mais anarchique,
Sans infra ni superstructure,
Délaissée, inhabitée,
Abandonne, ravagée,
Sans souvenirs, sans pâture
Pouvant de l’humanité
Patrimoine constitué.

Dans la profanation de ses plus valables monuments
Plus rien de lui restait même pas histoire,
Ni séquelle de ce qui ferait sa gloire
Ou encore ruine ou vestige de son engouement
D’avoir fait imposition
Au temps et à l’espace de son érection
En plein milieu d’un cataclysme
De son monde épris de schisme.

En effet, avant ton en mon cœur, ton arrivée
Ma vie était celle d’une putain de ville du moyen-âge,
Chaotique regorgeant de ménage
Et sans nettoyage.
Pas d’avenues,
Que d’étroites ses rues,
Ses places, ses édifices
Infestés et insalubres
Sans équipement, sans service
Tout lugubres ;
Même pas une cathédrale
Tout était pale,
Panique, crainte peur et désolation
D’aménagent, jamais il en était question
Jusqu´à ce qu´un beau matin
Sous la conduite du vent du destin
Sans à aucune élection avoir été
Ni pour une si titanique tâche briguer,
Je ne sais par quel miracle,
Ni sous l’influence de quel oracle,
Comme ce fameux Hausman
Qui allait tout Paris transformé
Tu as cette manne
De rénovation verse semée.

De ma ville, je te veux la mairesse
Et de ma vie, la maitresse
Celle, qui a, de tout changer
Comme sacrée pour mission.
O déesse ! Engage-toi à mes vœux exhausser.

Laisse le frisson de tant de nuits de solitude
Entends ma sollicitude
Débarque dans ma ville
Pour que soit enlevé de ma vie,
Tout ce qu’il y a de vil
Telle est, mon désir, mon envie.

Epargne-moi de l’enfer de la concupiscence
Remplie-moi de décence
Et de ta tout magnificence.
Les portes de mon cœur, de ma vie
Ma précieuse ville
Te sont grand ouverte
Entre, fais-y ta descente,
En toute décence
Et détente
Ote-moi de démence
Fais-en donc, la vraie découverte
Je suis presque sûr que tu en es une experte.
Pour ainsi dire
Même si confiance je ne t’inspire
Tu n’auras à consentir
Aucune perte.

Camilingue