Poème:Conquête

Dès les premiers instants, je t’avais vue ;
Le reflet, jusque là dépeuplé
Et inhabité de ton séduisant regard,
A l’instar de celui d’un oiseau voyageur,
N’a pas cessé d’illuminer le cours de notre histoire,
Qui s’éteint sans avoir le temps suffisant de s’allumer,
Encore moins de se consumer,
Pour ainsi, frayer, à travers la Raison,
Le chemin menant jusqu’au Centre Sentimental
De la cité de mon cœur.
Ton visage si méticuleusement sculpté par une main,
Je ne sais de quelle nature,
Me dévoile l’image sublime d’une fée :
Tes yeux, véritable hommage aux perles de rosé,
Breuvage éthéré des matins d’antan,
Le cristal de mon cœur pénètrent et m’hypnotisent,
Comme si j’étais noyé dans une brûlante extase…
Ma dulcinée, dans ta beauté,
Ton charme, ta tendresse,
Je veux me submerger, et ce,
Sans que tu ne sentes profaner ta magnificence.
Si seulement le son de ton sourire je pouvais,
Tel qu’il s’échappe de tes somptueuses lèvres, peindre
Sans être El Greco, Van Gogh,
Leonardo Da Vinci, Michel-Ange
Sinon et seulement Jean Camille ETIENNE,
Narcissiquement désigné Camilingue,
Seulement dans les murs
De ton musée de Louvre
J’accrocherais Mes Inédites Œuvres.
Tel Picasso s’appropriant
De presque toute la célébrité
De la naissance de l’art moderne,
Dans ton cœur je ne sèmerais que de bonheur.
D’avoir un oiseau été,
Sur tes branches je poserais,
Afin de mieux recourir les mystères de ton cœur.
Si j’étais rien qu’une petite source,
Pour toi j’étancherais toujours la soif d’amour…
Celle d’aimer et d’être aimé.
Si un bateau j’étais,
Dans ton océan je naviguerais
Jusque dans ses plus intimes profondeurs
Sans plus rien autour,
Rien qu’entre ciel et mer.
Vois-tu, tout cela n’est que chimère
Et dans un monde d’illusion me plonge.
Tout ce que je peux t’offrir
C’est l’amour, à profusion.
Comme du sucre, je ne voudrais
Que dans tes paisibles eaux me dissoudre.
Comme le marin, explorant la mer,
Mon dernier désir ce serait
Que tu donnes la meilleure des sépultures
En plein milieu de ta Terre
Mouvante ou Ferme ;
Qui, toujours, invite à la résurrection.
O erreur de cuirasse !
Comment n’ai-je pu mémoire en avoir ? :
Car les rêves de très souvent,
Quelques puissants qu’ils puissent être
Peuvent ne jamais accès à la lumière avoir.
Mais, tout au moins,
Sont capables de phare
A nous tous de servir.

Camilingue