Univers de poésie d'un auteur

Prose:Souvenir D’antan !

La Prose

C´est comme si c´était hier,
pourtant ça fait un bon bout de temps.
Pour ne pas s´en souvenir,
il faudrait seulement être à la nôtre,
d´une génération bien postérieure.

En ce temps-là,
La lumière de la joie diurne venait,
Comme par enchantement,
Illuminer les sentiers de notre humeur nocturne à laquelle,
Un ciel parsemé d´étoiles,
Servait de toiture,
Avec dans sa robe le plus variée en couleurs,
Damoiselle lune à titre d´invitée d´honneur.

Chaque jour,
Après une si dure et longue journée en labeur,
Avant même que compère général soleil n´aille se reposer,
De peur que son sommeil,
En plein milieu de la nuit,
Par un chant courtoisement taquin
De son espiègle mais prodigieux camarade de galère,
En la personne de compère coq,
Ne soit perturbé,
Indépendamment de la même tâche qui,
Jour après jour,
Lui incombe, et ceci, sans répit,
Une fois le « grand-goût » dans les ventres évacué,
Dans les cours,
L´ambiance se tenait déjà sur ses deux pieds-militaires.

Et, peu avant,
Soit dans l´après-midi,
Plus particulièrement,
Quand ce n´est plus le jour ni encore la nuit,
Et que les regards séducteurs de notre très cher sieur,
Tantôt objet tantôt sujet d´admiration
De notre propre univers aux murailles,
Impénétrables en mythes et mystères,
En vue de l´ offrande de son culte post-funéraire,
(Bien à son service je me réfère) ,
Dans un quelconque coin de la terre
Où sa présence, dans la liste des besoins primaires s´avère nécessaire,
Attendu que la résurrection de sa défunte dulcinée (lune) ,
Que les stupeurs de la nuit dans sa véracité,
Vêtue de lumière de midi ou de minuit,
Lui fasse, à son tour, à chaudes larmes,
Pleurer, de joie, la venue d´une journée nouvelle ayant,
Pour sa part, les pieds sur terre
Et la tête remplie de fascination,
Assurant ainsi en prélude,
La corvée d´un scénario semi romantique
N´ayant rien à envier à l´ érotisme
Sur le lit du plasticisme olympien de l´horizon,
Derrière les fenêtres subtiles et discrètes
Silhouettant la complicité déconcertée,
Désarçonnée, désemparée et démystifiée
De nos montagnes aux flancs de la curiosité mansardée de nos mers,
Fredonnant dans leur cœur la plus jolie de toutes les symphonies,
Celle de l´amour, en guise d´un hymne de gloire
Les unissant à jamais et pour toujours,
Dans l´éternel jeu de cache-cache
Que la nature leur fait tourner
A la mésintelligence ainsi qu’à l´ironie du prodige
A la fois anodine et idyllique qui,
Irrévocablement, leur a été destiné.

Point n’est besoin d’hésitation
Face à l’affirmation et confirmation,
De cette syntonie ritournelle en communion,
Et communion en ritournelle,
Aujourd’hui réminiscence d’une époque
Peut-être, au sûr coup,
Bel et bien révolu,
Des hauts faits glorieux de nos traditions culturelles
Où l´ humour trempé d´amertume était,
Du soir au matin et du matin au soir,
Aux flancs et francs dires des expériences
Et de la sagesse de ceux qui,
En âge nous dépassaient,
Sans un jour manquer à ce tendre rendez-vous,
Pourrait-on dire, d´amour (de nos us et coutumes, notre culture) ,
Cette rencontre de nous-mêmes,
Par nous-mêmes et avec nous-mêmes,
Sous l´égide de nos savoir-faire traditionnels
Par les astuces spatio-temporels annonçant,
Comme par enchantement et entêtement,
La profusion, sans confusion, ni distraction,
En tout, partout et toujours,
D´un rôti spectacle garni d´ayitianitude,
Dans toutes ses facettes :
Facétie, fantaisie, mythologie, tragédie, entéléchie, nostalgie, etc.

Ainsi donc, tandis que les filles,
Après s´être occupées des besognes qui leur incombent,
En pareille époque à la maison,
S´adonnaient corps et âme et sans lieu à perturbation,
A jouer au « Pench », à l´ osselet,
Aux couturières pour la confection de « vêtements »,
Au moyen de haillons, aux basques de vieux matelas pendus,
Ou de n`importe quel rebuts de tissus
Qu´un (e) couturier (ère) aurait quelque part laissé à la dérive,
Pour la bonne mise des enfants que l´industrie ou la manufacture,
Par l´entremise d´un parent ou d´un ami, leur avait confiés ;
Sautaient à la corde, et s’adonnaient la ronde !
Bref tous les jeux que leur genre caractérisait ou non.
Les garçons de leur côté,
Une fois terminés les labeurs en adéquation à leur genre,
Vaquaient à leurs activités « d´hommes vaillants » :
La confection d´armes à vocation non-incendiaire
Sinon à eau et toute autre matière inoffensive,
En vue de leurs opérations policières
Ou celles du genre à poser,
Quand le moins on ne s´y attend de l´accrochage,
Bien entendu d´enfants,
C´est à dire, bien que de longue haleine,
Mais éphémère, anodine et ludique ;
Tout en s´investissant dans l´industrie de « cercles »,
D´automobiles de toute sorte
En hommage au recyclage résidus métalliques ou plastiques,
De bois et de caoutchouc,
Véritable élan, avant la lettre,
Vers la protection de l´environnement,
Les jeux de billes les plus divers,
Au « lago kache » et au « lago-deli »
Au « ralba », « toupie », au « cerf-volant »,
Si on est en période de carême.

Qu’il était riche le répertoire de nos traditions d’enfants,
En matière de divertissement de nombre de générations,
Jusqu’au temps où j’étais encore enfant,
N’ayant rien à envier ni à convoiter a personne.
Les annales du patrimoine de ns jeux
Etai des plus divers et varies,
De la manière précédente, ainsi que de la suivante,
Sans risque de se tromper,
On peut oser de la sorte, en résumé, s’en référer
Car, tant d´autres on sans ambages constitué,
Le joyau de notre terroir à la fois pléthorique et prolifique,
Où le folklorique ne tutoyait point l’ironique
Et le vernaculaire était au top de nos prédilections
En tout temps, sans aucun prétexte,
Ni de discrimination d´âge ou de sexe.
Les amusements, à la fille indienne tournaient en ritournelle
De la marelle, passant au « plamencho »,
Les mises en scène, quasiment mimétiques,
Authentique réplique du réel familial ayitien, au quotidien,
Dans un imaginaire que seule la « gent enfantine »
Qui, de menu culturel en menu traditionnel,
Tant concret qu’onirique trotte,
En vue d’assouvir leur grand-goût des délices du terroir.

Ainsi, dans un élan de conversion alternée de rôles
Garçons et filles, expérimentent paternité et maternité
Avec toutes les responsabilités que ses fonctions impliquent,
Dans une fiction d’abstraction frôlant un surréalisme,
Avec autant de talents que de verves,
On dirait de vrais professionnels de l’art dramatique
N’ayant rien à envier et stars de Hollywood d’aujourd’hui,
Même le plus grand critique d’art s’interrogerait
Sur l’origine de leur talent
Quant à l’école d´arts scéniques
Où ils ont reçu leur formation d´acteurs ?
L’univers d’immanation et de transcendance
Qui oscillait autour des enfants et adolescents de temps
Et de l’absorption duquel il ne pouvait guère s’en défaire
Les a tout aussi bien basculés vers d’autres activités
De nature enfantine et juvénile
Dans une complicité intergénérationnelle
Sans préjugé de sexe, de race, de classe ou de religion,
Mais que bien malheureusement,
Les défauts de cuirasse de la mémoire,
A l´usure du temps et par-delà de l’espace,
Aujourd´hui ne permettent plus de se rappeler.

C´était peut-être et sans aucun doute,
« l´Age d´Or » de la Culture ayitienne,
Sans que la plume d´aucun critique,
En quête de muse et de motivation d´écriture,
Ne s´en soit aucunement compte rendue,
Alors que service elle aurait rendu,
Non seulement dans un élan d’universalisme humaniste
Pour un « grand merci » de la part d´un peuple
Ne côtoyant en rien l´ingratitude,
Mais aussi et surtout mettant en exergue
La cause d´une culture, d´une tradition,
D’une singularité hors pair et à toute épreuve,
A sûr coup aujourd´hui, ironie du sort,
Bien qu´en voie de disparition,
Pourrait embellir à sa juste valeur
Les annales du patrimoine culturel intangible de l´humanité.

Eh oui !
C´est comme si c´était hier,
Et le fait même d´être en train de vous en faire,
Volontiers, le récit avec tant d’ admiration
Que davantage l’histoire s’enrichisse tant en fantaisie,
Hallucination, mythes qu´en réalisme.

Quelle manière de revivre son enfance,
Quand sa jeunesse et son adolescence
Ont fait objet de tellement de souffrance
Sans même avec l’âge mature
Ni même pas au soir de sa vie
Pouvoir ni vouloir aspirer à leur transcendance !

Oh, à force d’en parler,
Je me sens envahi des souvenirs de ce temps perdu
Qui peut-être ne reviendra plus.
Je ne cesse de voir défiler sous mes yeux,
En cette époque, acteurs syntagmatiques
Mais aujourd´hui, réduis en spectateurs fictifs
Nostalgiques et fort peu actifs.

Cette aventure, à mon humble avis,
Prix Nobel de singularité et symbolisme
En tout romanticisme cependant,
Pourtant, à présent, convertie en zombi
Et farouchement tournée en dérision,
(Par les défenseurs acculturés et incultes de la culture, )
Et dont mon cœur et mon âme,
Vidés de la moindre raison
Restent et demeurent, et ce, en toute conviction ;
Après si longtemps,
Le lieu par excellence, historique et incontesté
De ses douces et inattendues apparitions
Ainsi que le musée sans conteste de son exposition.

Mon Dieu, que cela fait du temps,
Oui, un bon bout de temps.
Bien que je n´avais pas encore suffisamment d´esprit
En vue d´y apporter aucune espèce de jugement de valeur,
Pourtant dans un élan d’admiration,
Je n’ai pas une seconde cessé ni hésiter à céder
A l’appréciation qui m’absorbait et me privatisait,
Sans rien laisser pour autre chose.

Oui, je m´en souviens bien ;
C´est comme si c´était hier !

Ces joies et valeurs incommensurables,
Reflets de notre idiosyncrasie, nos vécus-ensembles,
A la hauteur et à la dimension de notre culture,
Nos traditions, notre histoire de Nation et de Peuple,
N’ayant rien à envier à personne,
Mais aussi et surtout, fier de notre identité,
Notre vraie souveraineté, menacée
Et en voie d’extinction,
Et si cette hémorragie d’acculturation ne s’arrête pas,
Peut-être, un jour, à tout jamais tout sera perdu,
Car, de ce joyau culturel, il n’en resterait que vicissitudes ;
Rien que les vestiges pour frôler et lorgner la honte
Et la quête infinie et indéfinie de notre identité.
Et ainsi, au tréfonds d’elle-même, notre progéniture
De nos inconséquences et nonchalances
En portera l’empreinte de l’égratignure
Que nous n’avions pas su convenablement soigner
Et qui aujourd’hui encore reste vive, sans se cicatriser.
Ainsi, elle me sera que la déliquescence,
D’une danse vidée de son essence
Pour une génération en proie à sa propre quintessence
Qu’elle n´aura pas, probablement, pas vécue,
Mais plutôt tout phagocyté.

Oh que ces gestes culturelles nos âmes ont alimenté
Quoiqu´ aujourd´hui en agonie,
Et un peu partout dans notre coin de notre terre en état de léthargie,
Si elle vinrent à mourir,
Qu’elles renaissent de leur cendre,
Pour le bonheur et la gloire de notre culture !
Qu´elles logent pour toujours les profonds sanctuaires
Tant de de nos cœurs que de notre âme collective.
Que notre venue en ce monde si vieux est tardive
En qualité de vrai détective
Pour la promotion et protection de la culture
Il nous est impérieux de freiner cette dérive
Tel est notre irréversible et incontournable leitmotiv.

S’il ne nous avait pas été accordé la permission
De la chance et de la jouissance
De marquer aux côtés de nos ainés,
Soucieux et respectueux de notre culture,
Les premiers pas de l’existence,
A travers les bienfaits de leurs propres expériences,
Et ainsi bénéficier de leur accompagnement
De pieds fermes, sans lâcher prise
Et surtout sans mine grise
En vue de notre insertion et émancipation
Dans les entrailles de nous-mêmes,
Au matin prometteur de notre vie au quotidien,
Aujourd’hui nul d’entre nous,
Ne serait en mesure de se faire au périple de son avenir
Ambassadeur et défenseur de notre culture.

Puisse notre identité imprégner à tout jamais,
Si ce n´est notre agir,
Tout au moins notre réfléchir,
Sans se laisser ravir ni fléchir,
Que ce soit à travers nos rires
Ou par le biais de nos pleurs,
Sans leurre, selon les besoin de l’heure,
Et serve d´engrais au champ éparse de nos souvenirs.

Que les enfants de nos enfants,
En constituent de véritables réceptacles
Des lauriers que nos aïeux nous auront légué
Et que de nos ossements, quand ici-bas, nous n’y serons plus,
Dans la quête d’un idéal et insigne dénouement
Ressurgissent et demeurent dans les mœurs,
Nos coutumes, nos habitudes et nos traditions
De génération en génération,
En toute allégeance à notre identité,
Sans allégation, ni tergiversation,
Et ainsi en faire notre conviction.
Que les générations actuelles et futures
Soient en mesure d’avoir à leur disposition,
La possibilité de nos dérives s’en remettre,
Sans à leur mission démettre
Par devers d’aucun courant pervers,
Même quand, dans le chromatisme de notre culture
De se voudrait de supprimer toutes les autres couleurs
En prétendant nous récompenser par des crinoïdes
Nous faisant voir la vie en rose
Et en guise d’incitatif écologique
Réinventer le prix vert.

Il nous faut donc reconstituer,
Comme au bon vieux temps,
Quand on s’attachait encore à nos traditions,
Notre Mam (Musée Ambulent) ,
Notre Pan (Panthéon National) .

Oui nous le devons tous et chacun indistinctement
Pour une meilleure identité de nos enfants
Car la culture reste et demeure le plus solide des ciments,
Et au final, nous permet d’éliminer nombre d’emmerdements.

O souvenir d’antan,
Souvenir à faire revivre
Et revenir de temps en temps
Quand le plus on en a besoin,
Sans perte de temps.
Tel est notre conviction
Et notre vari leitmotiv par excellence !
Partage de cette Prose avec vos contacts

PostScriptum

Un plaidoyer en faveur des traditions culturelles en vigueur chez les enfants jusqu´à ma génération.

Poeme de Camilingue@Yahoo.ca

Poète Camilingue@Yahoo.ca

Camilingue@Yahoo.ca a publié sur le site 342 écrits. Camilingue@Yahoo.ca est membre du site depuis l'année 2004.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Souvenir D’antan !sε kɔmə si setε jεʁ,
puʁtɑ̃ sa fε œ̃ bɔ̃ bu də tɑ̃.
puʁ nə pa sɑ̃ suvəniʁ,
il fodʁε sələmɑ̃ εtʁə a la notʁə,
dynə ʒeneʁasjɔ̃ bjɛ̃ pɔsteʁjəʁə.

ɑ̃ sə tɑ̃ la,
la lymjεʁə də la ʒwa djyʁnə vənε,
kɔmə paʁ ɑ̃ʃɑ̃təmɑ̃,
ilymine lε sɑ̃tje də nɔtʁə ymœʁ nɔktyʁnə a lakεllə,
œ̃ sjεl paʁsəme detwalə,
sεʁvε də twatyʁə,
avεk dɑ̃ sa ʁɔbə lə plys vaʁje ɑ̃ kulœʁ,
damwazεllə lynə a titʁə dɛ̃vite dɔnœʁ.

ʃakə ʒuʁ,
apʁεz- ynə si dyʁə e lɔ̃ɡ ʒuʁne ɑ̃ labœʁ,
avɑ̃ mεmə kə kɔ̃pεʁə ʒeneʁal sɔlεj najə sə ʁəpoze,
də pœʁ kə sɔ̃ sɔmεj,
ɑ̃ plɛ̃ miljø də la nɥi,
paʁ œ̃ ʃɑ̃ kuʁtwazəmɑ̃ takɛ̃
də sɔ̃n- εspjεɡlə mε pʁɔdiʒjø kamaʁadə də ɡalεʁə,
ɑ̃ la pεʁsɔnə də kɔ̃pεʁə kɔk,
nə swa pεʁtyʁbe,
ɛ̃depɑ̃damɑ̃ də la mεmə taʃə ki,
ʒuʁ apʁε ʒuʁ,
lɥi ɛ̃kɔ̃bə, e səsi, sɑ̃ ʁepi,
ynə fwa lə « ɡʁɑ̃ ɡut » dɑ̃ lε vɑ̃tʁəz- evakye,
dɑ̃ lε kuʁ,
lɑ̃bjɑ̃sə sə tənε deʒa syʁ sε dø pje militεʁə.

e, pø avɑ̃,
swa dɑ̃ lapʁε midi,
plys paʁtikyljεʁəmɑ̃,
kɑ̃ sə nε plys lə ʒuʁ ni ɑ̃kɔʁə la nɥi,
e kə lε ʁəɡaʁd sedyktœʁ də nɔtʁə tʁε ʃεʁ sjœʁ,
tɑ̃to ɔbʒε tɑ̃to syʒε dadmiʁasjɔ̃
də nɔtʁə pʁɔpʁə ynivez- o myʁajə,
ɛ̃penetʁabləz- ɑ̃ mitəz- e mistεʁə,
ɑ̃ vɥ də lɔfʁɑ̃də də sɔ̃ kyltə pɔst fyneʁεʁə,
(bjɛ̃ a sɔ̃ sεʁvisə ʒə mə ʁefεʁə) ,
dɑ̃z- œ̃ kεlkɔ̃kə kwɛ̃ də la teʁə
u sa pʁezɑ̃sə, dɑ̃ la listə dε bəzwɛ̃ pʁimεʁə savεʁə nesesεʁə,
atɑ̃dy kə la ʁezyʁεksjɔ̃ də sa defœ̃tə dylsineə (lynə) ,
kə lε stypœʁ də la nɥi dɑ̃ sa veʁasite,
vεtɥ də lymjεʁə də midi u də minɥi,
lɥi fasə, a sɔ̃ tuʁ, a ʃodə laʁmə,
pləʁe, də ʒwa, la vənɥ dynə ʒuʁne nuvεllə εjɑ̃,
puʁ sa paʁ, lε pje syʁ teʁə
e la tεtə ʁɑ̃pli də fasinasjɔ̃,
asyʁɑ̃ ɛ̃si ɑ̃ pʁelydə,
la kɔʁve dœ̃ senaʁjo səmi ʁɔmɑ̃tikə
nεjɑ̃ ʁjɛ̃ a ɑ̃vje a leʁɔtismə
syʁ lə li dy plastisismə ɔlɛ̃pjɛ̃ də lɔʁizɔ̃,
dəʁjεʁə lε fənεtʁə- sybtiləz- e diskʁεtə
siluεtɑ̃ la kɔ̃plisite dekɔ̃sεʁte,
dezaʁsɔne, dezɑ̃paʁe e demistifje
də no mɔ̃taɲəz- o flɑ̃k də la kyʁjozite mɑ̃saʁde də no mεʁ,
fʁədɔnɑ̃ dɑ̃ lœʁ kœʁ la plys ʒɔli də tutə lε sɛ̃fɔni,
sεllə də lamuʁ, ɑ̃ ɡizə dœ̃n- imnə də ɡlwaʁə
lεz- ynisɑ̃ a ʒamεz- e puʁ tuʒuʁ,
dɑ̃ letεʁnεl ʒø də kaʃə kaʃə
kə la natyʁə lœʁ fε tuʁne
a la mezɛ̃tεlliʒɑ̃sə ɛ̃si ka liʁɔni dy pʁɔdiʒə
a la fwaz- anɔdinə e idilikə ki,
iʁevɔkabləmɑ̃, lœʁ a ete dεstine.

pwɛ̃ nε bəzwɛ̃ dezitasjɔ̃
fasə a lafiʁmasjɔ̃ e kɔ̃fiʁmasjɔ̃,
də sεtə sɛ̃tɔni ʁituʁnεllə ɑ̃ kɔmynjɔ̃,
e kɔmynjɔ̃ ɑ̃ ʁituʁnεllə,
oʒuʁdɥi ʁeminisɑ̃sə dynə epɔkə
pø tεtʁə, o syʁ ku,
bεl e bjɛ̃ ʁevɔly,
dεz- o fε ɡlɔʁjø də no tʁadisjɔ̃ kyltyʁεllə
u lymuʁ tʁɑ̃pe damεʁtymə etε,
dy swaʁ o matɛ̃ e dy matɛ̃ o swaʁ,
o flɑ̃kz- e fʁɑ̃k diʁə dεz- εkspeʁjɑ̃sə
e də la saʒεsə də sø ki,
ɑ̃n- aʒə nu depasε,
sɑ̃z- œ̃ ʒuʁ mɑ̃ke a sə tɑ̃dʁə ʁɑ̃de vu,
puʁʁε tɔ̃ diʁə, damuʁ (də noz- ys e kutymə, nɔtʁə kyltyʁə) ,
sεtə ʁɑ̃kɔ̃tʁə də nu mεmə,
paʁ nu mεməz- e avεk nu mεmə,
su leʒidə də no savwaʁ fεʁə tʁadisjɔnεl
paʁ lεz- astysə spasjo tɑ̃pɔʁεlz- anɔ̃sɑ̃,
kɔmə paʁ ɑ̃ʃɑ̃təmɑ̃ e ɑ̃tεtəmɑ̃,
la pʁɔfyzjɔ̃, sɑ̃ kɔ̃fyzjɔ̃, ni distʁaksjɔ̃,
ɑ̃ tu, paʁtu e tuʒuʁ,
dœ̃ ʁoti spεktaklə ɡaʁni dεjisjanitydə,
dɑ̃ tutə sε fasεtə :
faseti, fɑ̃tεzi, mitɔlɔʒi, tʁaʒedi, ɑ̃teleʃi, nɔstalʒi, εtseteʁa.

ɛ̃si dɔ̃k, tɑ̃di kə lε fijə,
apʁε sεtʁə ɔkype dε bəzɔɲə ki lœʁ ɛ̃kɔ̃be,
ɑ̃ paʁεjə epɔkə a la mεzɔ̃,
sadɔnε kɔʁz- e amə e sɑ̃ ljø a pεʁtyʁbasjɔ̃,
a ʒue o « pɑ̃ʃ », a lɔsəlε,
o kutyʁjεʁə puʁ la kɔ̃fεksjɔ̃ də « vεtəmɑ̃ts »,
o mwajɛ̃ də-ajɔ̃, o bask də vjø matəla pɑ̃dys,
u də εn aksɑ̃ ɡʁavə ɛ̃pɔʁtə kεl ʁəby də tisys
kyn (ə) kutyʁjəʁ (εʁə) oʁε kεlkə paʁ lεse a la deʁivə,
puʁ la bɔnə mizə dεz- ɑ̃fɑ̃ kə lɛ̃dystʁi u la manyfaktyʁə,
paʁ lɑ̃tʁəmizə dœ̃ paʁɑ̃ u dœ̃n- ami, lœʁ avε kɔ̃fje,
sotε a la kɔʁdə, e sadɔnε la ʁɔ̃də !
bʁεf tus lε ʒø kə lœʁ ʒɑ̃ʁə kaʁakteʁizε u nɔ̃.
lε ɡaʁsɔ̃ də lœʁ kote,
ynə fwa tεʁmine lε labœʁz- ɑ̃n- adekasjɔ̃ a lœʁ ʒɑ̃ʁə,
vakε a lœʁz- aktivites « dɔmə vajɑ̃ts » :
la kɔ̃fεksjɔ̃ daʁməz- a vɔkasjɔ̃ nɔ̃ ɛ̃sɑ̃djεʁə
sinɔ̃ a o e tutə otʁə matjεʁə inɔfɑ̃sivə,
ɑ̃ vɥ də lœʁz- ɔpeʁasjɔ̃ pɔlisjεʁə
u sεllə dy ʒɑ̃ʁə a poze,
kɑ̃ lə mwɛ̃z- ɔ̃ nə si atɑ̃ də lakʁoʃaʒə,
bjɛ̃ ɑ̃tɑ̃dy dɑ̃fɑ̃,
sεt- a diʁə, bjɛ̃ kə də lɔ̃ɡ-alεnə,
mεz- efemεʁə, anɔdinə e lydikə,
tut- ɑ̃ sɛ̃vεstisɑ̃ dɑ̃ lɛ̃dystʁi də « sεʁkləs »,
dotomobilə də tutə sɔʁtə
ɑ̃n- ɔmaʒə o ʁəsiklaʒə ʁezidys metalikz- u plastik,
də bwaz- e də kautʃu,
veʁitablə elɑ̃, avɑ̃ la lεtʁə,
vεʁ la pʁɔtεksjɔ̃ də lɑ̃viʁɔnəmɑ̃,
lε ʒø də bijə lε plys dive,
o « laɡo kaʃə » εt o « laɡo dəli »
o « ʁalba », « tupjə », o « sεʁf vɔlɑ̃t »,
si ɔ̃n- εt- ɑ̃ peʁjɔdə də kaʁεmə.

kil etε ʁiʃə lə ʁepεʁtwaʁə də no tʁadisjɔ̃ dɑ̃fɑ̃,
ɑ̃ matjεʁə də divεʁtisəmɑ̃ də nɔ̃bʁə də ʒeneʁasjɔ̃,
ʒysko tɑ̃z- u ʒetεz- ɑ̃kɔʁə ɑ̃fɑ̃,
nεjɑ̃ ʁjɛ̃ a ɑ̃vje ni a kɔ̃vwate a pεʁsɔnə.
lεz- analə dy patʁimwanə də εn εs ʒø
ətε dε plys divez- e vaʁi,
də la manjεʁə pʁesedɑ̃tə, ɛ̃si kə də la sɥivɑ̃tə,
sɑ̃ ʁiskə də sə tʁɔ̃pe,
ɔ̃ pø oze də la sɔʁtə, ɑ̃ ʁezyme, sɑ̃ ʁefeʁe
kaʁ, tɑ̃ dotʁəz- ɔ̃ sɑ̃z- ɑ̃baʒə kɔ̃stitye,
lə ʒwajo də nɔtʁə teʁwaʁ a la fwa pletɔʁikə e pʁɔlifikə,
u lə fɔlklɔʁikə nə tytwajε pwɛ̃ liʁɔnikə
e lə vεʁnakylεʁə etε o tɔp də no pʁedilεksjɔ̃
ɑ̃ tu tɑ̃, sɑ̃z- okœ̃ pʁetεkstə,
ni də diskʁiminasjɔ̃ daʒə u də sεksə.
lεz- amyzəmɑ̃, a la fijə ɛ̃djεnə tuʁnε ɑ̃ ʁituʁnεllə
də la maʁεllə, pasɑ̃ o « plamɑ̃ʃɔ »,
lε mizəz- ɑ̃ sεnə, kazime mimetik,
otɑ̃tikə ʁeplikə dy ʁeεl familjal εjisjɛ̃, o kɔtidjɛ̃,
dɑ̃z- œ̃n- imaʒinεʁə kə sələ la « ʒe ɑ̃fɑ̃tinə »
ki, də məny kyltyʁεl ɑ̃ məny tʁadisjɔnεl,
tɑ̃ kɔ̃kʁε kɔniʁikə tʁɔtə,
ɑ̃ vɥ dasuviʁ lœʁ ɡʁɑ̃ ɡu dε delisə dy teʁwaʁ.

ɛ̃si, dɑ̃z- œ̃n- elɑ̃ də kɔ̃vεʁsjɔ̃ altεʁne də ʁolə
ɡaʁsɔ̃z- e fijə, εkspeʁimɑ̃te patεʁnite e matεʁnite
avεk tutə lε ʁεspɔ̃sabilite kə sε fɔ̃ksjɔ̃z- ɛ̃plike,
dɑ̃z- ynə fiksjɔ̃ dabstʁaksjɔ̃ fʁolɑ̃ œ̃ syʁealismə,
avεk otɑ̃ də talɑ̃ kə də vεʁvə,
ɔ̃ diʁε də vʁε pʁɔfesjɔnεl də laʁ dʁamatikə
nεjɑ̃ ʁjɛ̃ a ɑ̃vje e staʁ də ɔliwud doʒuʁdɥi,
mεmə lə plys ɡʁɑ̃ kʁitikə daʁ sɛ̃teʁɔʒəʁε
syʁ lɔʁiʒinə də lœʁ talɑ̃
kɑ̃ a lekɔlə daʁ senik
u ilz- ɔ̃ ʁəsy lœʁ fɔʁmasjɔ̃ daktœʁ ?
lynive dimanasjɔ̃ e də tʁɑ̃sɑ̃dɑ̃sə
ki ɔsijε otuʁ dεz- ɑ̃fɑ̃z- e adɔlesɑ̃ də tɑ̃
e də labsɔʁptjɔ̃ dykεl il nə puvε ɡεʁə sɑ̃ defεʁə
lεz- a tut- osi bjɛ̃ baskyle vεʁ dotʁəz- aktivite
də natyʁə ɑ̃fɑ̃tinə e ʒyvenilə
dɑ̃z- ynə kɔ̃plisite ɛ̃tεʁʒeneʁasjɔnεllə
sɑ̃ pʁeʒyʒe də sεksə, də ʁasə, də klasə u də ʁəliʒjɔ̃,
mε kə bjɛ̃ maləʁøzəmɑ̃,
lε defo də kɥiʁasə də la memwaʁə,
a lyzyʁə dy tɑ̃z- e paʁ dəla də lεspasə,
oʒuʁdɥi nə pεʁmεte plys də sə ʁapəle.

setε pø tεtʁə e sɑ̃z- okœ̃ dutə,
« laʒə dɔʁ » də la kyltyʁə εjisjεnə,
sɑ̃ kə la plymə dokœ̃ kʁitikə,
ɑ̃ kεtə də myzə e də mɔtivasjɔ̃ dekʁityʁə,
nə sɑ̃ swa okynəmɑ̃ kɔ̃tə ʁɑ̃dɥ,
alɔʁ kə sεʁvisə εllə oʁε ʁɑ̃dy,
nɔ̃ sələmɑ̃ dɑ̃z- œ̃n- elɑ̃ dynivεʁsalismə ymanistə
puʁ yn « ɡʁɑ̃ mεʁsi » də la paʁ dœ̃ pəplə
nə kotwajɑ̃ ɑ̃ ʁjɛ̃ lɛ̃ɡʁatitydə,
mεz- osi e syʁtu mεtɑ̃ ɑ̃n- εɡzεʁɡ
la kozə dynə kyltyʁə, dynə tʁadisjɔ̃,
dynə sɛ̃ɡylaʁite ɔʁ pεʁ e a tutə epʁəvə,
a syʁ ku oʒuʁdɥi, iʁɔni dy sɔʁ,
bjɛ̃ kɑ̃ vwa də dispaʁisjɔ̃,
puʁʁε ɑ̃bεlliʁ a sa ʒystə valœʁ
lεz- analə dy patʁimwanə kyltyʁεl ɛ̃tɑ̃ʒiblə də lymanite.

ε ui !
sε kɔmə si setε jεʁ,
e lə fε mεmə dεtʁə ɑ̃ tʁɛ̃ də vuz- ɑ̃ fεʁə,
vɔlɔ̃tje, lə ʁesi avεk tɑ̃ dadmiʁasjɔ̃
kə davɑ̃taʒə listwaʁə sɑ̃ʁiʃisə tɑ̃ ɑ̃ fɑ̃tεzi,
alysinasjɔ̃, mitə kɑ̃ ʁealismə.

kεllə manjεʁə də ʁəvivʁə sɔ̃n- ɑ̃fɑ̃sə,
kɑ̃ sa ʒənεsə e sɔ̃n- adɔlesɑ̃sə
ɔ̃ fε ɔbʒε də tεllmɑ̃ də sufʁɑ̃sə
sɑ̃ mεmə avεk laʒə matyʁə
ni mεmə pa o swaʁ də sa vi
puvwaʁ ni vulwaʁ aspiʁe a lœʁ tʁɑ̃sɑ̃dɑ̃sə !

ɔ, a fɔʁsə dɑ̃ paʁle,
ʒə mə sɑ̃sz- ɑ̃vai dε suvəniʁ də sə tɑ̃ pεʁdy
ki pø tεtʁə nə ʁəvjɛ̃dʁa plys.
ʒə nə sεsə də vwaʁ defile su mεz- iø,
ɑ̃ sεtə epɔkə, aktœʁ sɛ̃taɡmatik
mεz- oʒuʁdɥi, ʁedɥiz- ɑ̃ spεktatœʁ fiktif
nɔstalʒikz- e fɔʁ pø aktif.

sεtə avɑ̃tyʁə, a mɔ̃n- œ̃blə avi,
pʁi nɔbεl də sɛ̃ɡylaʁite e sɛ̃bɔlismə
ɑ̃ tu ʁɔmɑ̃tisismə səpɑ̃dɑ̃,
puʁtɑ̃, a pʁezɑ̃, kɔ̃vεʁti ɑ̃ zɔ̃bi
e faʁuʃəmɑ̃ tuʁne ɑ̃ deʁizjɔ̃,
(paʁ lε defɑ̃sœʁz- akyltyʁez- e ɛ̃kyltə də la kyltyʁə, )
e dɔ̃ mɔ̃ kœʁ e mɔ̃n- amə,
vide də la mwɛ̃dʁə ʁεzɔ̃
ʁεste e dəməʁe, e sə, ɑ̃ tutə kɔ̃viksjɔ̃,
apʁε si lɔ̃tɑ̃,
lə ljø paʁ εksεllɑ̃sə, istɔʁikə e ɛ̃kɔ̃tεste
də sε dusəz- e inatɑ̃dɥz- apaʁisjɔ̃
ɛ̃si kə lə myze sɑ̃ kɔ̃tεstə də sɔ̃n- εkspozisjɔ̃.

mɔ̃ djø, kə səla fε dy tɑ̃,
ui, œ̃ bɔ̃ bu də tɑ̃.
bjɛ̃ kə ʒə navε pa ɑ̃kɔʁə syfizamɑ̃ dεspʁi
ɑ̃ vɥ di apɔʁte okynə εspεsə də ʒyʒəmɑ̃ də valœʁ,
puʁtɑ̃ dɑ̃z- œ̃n- elɑ̃ dadmiʁasjɔ̃,
ʒə nε pa ynə səɡɔ̃də sese ni ezite a sede
a lapʁesjasjɔ̃ ki mabsɔʁbε e mə pʁivatizε,
sɑ̃ ʁjɛ̃ lεse puʁ otʁə ʃozə.

ui, ʒə mɑ̃ suvjɛ̃ bjɛ̃,
sε kɔmə si setε jεʁ !

sε ʒwaz- e valœʁz- ɛ̃kɔmɑ̃syʁablə,
ʁəflε də nɔtʁə idjozɛ̃kʁazi, no vekysz- ɑ̃sɑ̃blə,
a la-otœʁ e a la dimɑ̃sjɔ̃ də nɔtʁə kyltyʁə,
no tʁadisjɔ̃, nɔtʁə istwaʁə də nasjɔ̃ e də pəplə,
nεjɑ̃ ʁjɛ̃ a ɑ̃vje a pεʁsɔnə,
mεz- osi e syʁtu, fje də nɔtʁə idɑ̃tite,
nɔtʁə vʁε suvəʁεnəte, mənase
e ɑ̃ vwa dεkstɛ̃ksjɔ̃,
e si sεtə emɔʁaʒi dakyltyʁasjɔ̃ nə saʁεtə pa,
pø tεtʁə, œ̃ ʒuʁ, a tu ʒamε tu səʁa pεʁdy,
kaʁ, də sə ʒwajo kyltyʁεl, il nɑ̃ ʁεstəʁε kə visisitydə,
ʁjɛ̃ kə lε vεstiʒə puʁ fʁole e lɔʁɲe la ɔ̃tə
e la kεtə ɛ̃fini e ɛ̃defini də nɔtʁə idɑ̃tite.
e ɛ̃si, o tʁefɔ̃ dεllə mεmə, nɔtʁə pʁɔʒenityʁə
də noz- ɛ̃kɔ̃sekɑ̃səz- e nɔ̃ʃalɑ̃sə
ɑ̃ pɔʁtəʁa lɑ̃pʁɛ̃tə də leɡʁatiɲyʁə
kə nu navjɔ̃ pa sy kɔ̃vənabləmɑ̃ swaɲe
e ki oʒuʁdɥi ɑ̃kɔʁə ʁεstə vivə, sɑ̃ sə sikatʁize.
ɛ̃si, εllə mə səʁa kə la delikesɑ̃sə,
dynə dɑ̃sə vide də sɔ̃n- esɑ̃sə
puʁ ynə ʒeneʁasjɔ̃ ɑ̃ pʁwa a sa pʁɔpʁə kɛ̃tesɑ̃sə
kεllə noʁa pa, pʁɔbabləmɑ̃, pa vekɥ,
mε plyto tu faɡɔsite.

ɔ kə sε ʒεstə kyltyʁεllə noz- aməz- ɔ̃ alimɑ̃te
kwakoʒuʁdɥi ɑ̃n- aɡɔni,
e œ̃ pø paʁtu dɑ̃ nɔtʁə kwɛ̃ də nɔtʁə teʁə ɑ̃n- eta də letaʁʒi,
si εllə vɛ̃ʁe a muʁiʁ,
kεllə ʁənεse də lœʁ sɑ̃dʁə,
puʁ lə bɔnœʁ e la ɡlwaʁə də nɔtʁə kyltyʁə !
kεllə lɔʒe puʁ tuʒuʁ lε pʁɔfɔ̃ sɑ̃ktɥεʁə
tɑ̃ də də no kœʁ kə də nɔtʁə amə kɔlεktivə.
kə nɔtʁə vənɥ ɑ̃ sə mɔ̃də si vjøz- ε taʁdivə
ɑ̃ kalite də vʁε detεktivə
puʁ la pʁomosjɔ̃ e pʁɔtεksjɔ̃ də la kyltyʁə
il nuz- εt- ɛ̃peʁjø də fʁεne sεtə deʁivə
tεl ε nɔtʁə iʁevεʁsiblə e ɛ̃kɔ̃tuʁnablə lεtmɔtiv.

sil nə nuz- avε pa ete akɔʁde la pεʁmisjɔ̃
də la ʃɑ̃sə e də la ʒuisɑ̃sə
də maʁke o kote də noz- εne,
susjøz- e ʁεspεktɥø də nɔtʁə kyltyʁə,
lε pʁəmje pa də lεɡzistɑ̃sə,
a tʁavεʁ lε bjɛ̃fε də lœʁ pʁɔpʁəz- εkspeʁjɑ̃sə,
e ɛ̃si benefisje də lœʁ akɔ̃paɲəmɑ̃
də pje fεʁmə, sɑ̃ laʃe pʁizə
e syʁtu sɑ̃ minə ɡʁizə
ɑ̃ vɥ də nɔtʁə ɛ̃sεʁsjɔ̃ e emɑ̃sipasjɔ̃
dɑ̃ lεz- ɑ̃tʁajə də nu mεmə,
o matɛ̃ pʁɔmεtœʁ də nɔtʁə vi o kɔtidjɛ̃,
oʒuʁdɥi nyl dɑ̃tʁə nu,
nə səʁε ɑ̃ məzyʁə də sə fεʁə o peʁiplə də sɔ̃n- avəniʁ
ɑ̃basadœʁ e defɑ̃sœʁ də nɔtʁə kyltyʁə.

pɥisə nɔtʁə idɑ̃tite ɛ̃pʁeɲe a tu ʒamε,
si sə nε nɔtʁə aʒiʁ,
tut- o mwɛ̃ nɔtʁə ʁefleʃiʁ,
sɑ̃ sə lεse ʁaviʁ ni fleʃiʁ,
kə sə swa a tʁavεʁ no ʁiʁə
u paʁ lə bjε də no plœʁ,
sɑ̃ ləʁə, səlɔ̃ lε bəzwɛ̃ də lœʁ,
e sεʁvə dɑ̃ɡʁεz- o ʃɑ̃ epaʁsə də no suvəniʁ.

kə lεz- ɑ̃fɑ̃ də noz- ɑ̃fɑ̃,
ɑ̃ kɔ̃stitɥe də veʁitablə ʁesεptaklə
dε loʁje kə noz- ajø nuz- oʁɔ̃ leɡe
e kə də noz- ɔsəmɑ̃, kɑ̃t- isi ba, nu ni səʁɔ̃ plys,
dɑ̃ la kεtə dœ̃n- ideal e ɛ̃siɲə denuəmɑ̃
ʁesyʁʒise e dəməʁe dɑ̃ lε mœʁ,
no kutymə, no-abitydəz- e no tʁadisjɔ̃
də ʒeneʁasjɔ̃ ɑ̃ ʒeneʁasjɔ̃,
ɑ̃ tutə aleʒɑ̃sə a nɔtʁə idɑ̃tite,
sɑ̃z- aleɡasjɔ̃, ni tεʁʒivεʁsasjɔ̃,
e ɛ̃si ɑ̃ fεʁə nɔtʁə kɔ̃viksjɔ̃.
kə lε ʒeneʁasjɔ̃z- aktɥεlləz- e fytyʁə
swae ɑ̃ məzyʁə davwaʁ a lœʁ dispozisjɔ̃,
la pɔsibilite də no deʁivə sɑ̃ ʁəmεtʁə,
sɑ̃z- a lœʁ misjɔ̃ demεtʁə
paʁ dəve dokœ̃ kuʁɑ̃ pεʁve,
mεmə kɑ̃, dɑ̃ lə kʁɔmatismə də nɔtʁə kyltyʁə
də sə vudʁε də sypʁime tutə lεz- otʁə- kulœʁ
ɑ̃ pʁetɑ̃dɑ̃ nu ʁekɔ̃pɑ̃se paʁ dε kʁinɔidə
nu fəzɑ̃ vwaʁ la vi ɑ̃ ʁozə
e ɑ̃ ɡizə dɛ̃sitatif ekɔlɔʒikə
ʁeɛ̃vɑ̃te lə pʁi vεʁ.

il nu fo dɔ̃k ʁəkɔ̃stitɥe,
kɔmə o bɔ̃ vjø tɑ̃,
kɑ̃t- ɔ̃ sataʃε ɑ̃kɔʁə a no tʁadisjɔ̃,
nɔtʁə mam (myze ɑ̃bylεnt) ,
nɔtʁə pan (pɑ̃teɔ̃ nasjɔnal) .

ui nu lə dəvɔ̃ tusz- e ʃakœ̃ ɛ̃distɛ̃ktəmɑ̃
puʁ ynə mεjəʁə idɑ̃tite də noz- ɑ̃fɑ̃
kaʁ la kyltyʁə ʁεstə e dəməʁə lə plys sɔlidə dε simɑ̃,
e o final, nu pεʁmε delimine nɔ̃bʁə damεʁdəmɑ̃.

o suvəniʁ dɑ̃tɑ̃,
suvəniʁ a fεʁə ʁəvivʁə
e ʁəvəniʁ də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃
kɑ̃ lə plysz- ɔ̃n- ɑ̃n- a bəzwɛ̃,
sɑ̃ pεʁtə də tɑ̃.
tεl ε nɔtʁə kɔ̃viksjɔ̃
e nɔtʁə vaʁi lεtmɔtiv paʁ εksεllɑ̃sə !

Récompense

Coup de coeur: 0
J’aime: 0
J’aime pas: 0

Poesie sans commentaire

Commentaire poème
26/04/2024Poeme-France
En mettant un commentaire, vous pourrez exprimer sur cet écrit : votre ressenti, un encouragement, un conseil ou simplement dire que vous l'avez lu.
De plus si vous écrivez aussi sur le site, vous gagnerez des liens vers vos écrits...
Pour mettre des commentaires vous devez être membre ou poète du site. Un simple inscription suffit pour le devenir.

Prose Souvenir
Du 03/04/2016 01:51

L'écrit contient 2319 mots qui sont répartis dans 23 strophes.