Poème:Immortalité

Qu’importe le jour de mon décès,
Si bien que celui de ma naissance,
Autant que moi, déjà tu le sais ?

Je suis de l’existence, la transcendance,
Je suis né pour ne jamais bleuir ni m’enfuir.
Mon corps n’entend point pourrir
Mais plutôt se veut pour l’éternité
En captivité mon âme retenir,
Sans d’aucun dieu implorer pitié.

Je ne vivrai sur terre ni en plus ni en moins un jour
Mon départ, du doigt pointera le tambour
Qui mon corps enroulera dans la poussière
En vue de fermant servir à la terre,
Et mon âme, comme un tendre vers
Entonnera un hymne de gloire à l’univers.

Dans le cœur, point de deuil,
Car mon âme exaltera l’immortalité
Alors de côté tout le lin seuil.

Dans la prison de la mortalité
La condamnation était mesurée
Et la peine n’était pas à perpétuité.

Mon âme sera définitivement libérée
Et pourra à sa guise s’envoler
Sans risque d’être perturbée ;
La création elle se voudra de scruter
Et l’éternité à tout jamais contempler.

En fait, qu’importe ma mort,
Peut importe d’où elle sort
C’est à tous l’authentique essor,
Le véritable sort
A raison ou à tort,
Avec ou sans effort.

Moi, j’en aurai aucun remord,
Je n’ai aucunement peur de mourir
Chaque jour qui passe rapproche de la mort,
Un peu plus, et on ne doit que s’en réjouir.

Camilingue