Prose:Vertu Du Délire

Quand tu commences à lire et à écrire,
Il t’arrive un certain moment à coup sûr
Que tu en fasses ta seconde nature.

De ta conviction de ne plus t’assourdir
Par les clameurs des ouï-dire
Rien ne peut la soif en assouvir.

Rester entrebâillé le dire et non-dire
Ou tout simplement sans rien dire
Même dans l’éventualité des situations la pire
Jamais ne frôlera même ton plus infime désir.

Celui qui par l’abondance de ton cœur
Ton âme embrase et inonde,
Mettant tout ton être en une éruption
Qui tout sur son passage consume.

Dès lors, ton sentir et ton ressentir
Ne seront que résurgence d’une nette dévotion
En symbiose avec l’irrésistible manifestation
De ton pressentir, blafarde expression
De ce qui humainement n’a point de perception.

Ainsi, ton agir ne sera plus l’ombre de ton réfléchir
Il se consumera plutôt aux caresses de ses feux ardents
Tout en tenant de la main son authentique délire
Dans une éternelle ritournelle qui point ne fait languir.