Poème:Foliéloge

De mes yeux vus,
Je plane sans ailes sur cette vaste étendue,
Sans transition entre terre et mer, La tête de nuages vêtue,
Et les pieds nus,
Je n’ignore guère, Qui je suis,
Où je suis,
Oui, j’ignore qui je suis…
Pris entre philosophie, folie et poésie,
Je ne cherche point ma position,
Dans le spectre de la marginalisation ou l’exclusion.
A force de transcender cette virtuelle dimension,
Dans toutes ses implications,
Je me plonge dans la contemplation,
De ce qui n’a aucune velléité de matérialisation.
A travers la superposition de positions,
Je me berne d’extrapolation de conditions,
Au-delà de toute stigmatisation.
De la terre à la mer,
Me voici dans l’air,
A la quête d’une nouvelle ère.
A pieds secs, je survole,
Par le vol et le viol de la loi de la pesanteur.
Quelle exploration d’un autre horizon !
Quel leurre à ma propre peur,
De briser mon propre bonheur !

La philosophie, la folie et la poésie ne sont-elles pas sœurs jumelles ?

Aussi l’une à l’autre fidèle,
Tant aux causes passionnelles, émotionnelles
Que rationnelles et existentielles,
Qu’elles se mêlent et s’entremêlent,
Malgré leurs envies sérielles de démarches personnelles et différentielles,
Aucune ne perd ses propres potentiels,
Tout en étant intimement liées telle une structure homogène à la semelle !

Tel est le propre des artistes,
Eternels optimistes tristes,
Face aux gais pessimistes.

Mais que faire sinon que boire la vie du bon côté,
Entre le tenir bon et le lâcher prise,
Sans aucune emprise,
Ni mine grise,
A la recherche du bonheur en soi-même,
Et non à travers l’être d’à côté,
Avec ses vides et les excès du moi-même.

Grandir n’est point vieillir,
Mais plutôt mûrir,
Pour mieux se reproduire.
Bonne fête mon très cher ami Carry !
Et surtout vole de désirs, d’envies,
De philosophie, de folie et de poésie.

D’une manière ou d’une autre,
Avec ou sans apôtre,
La vie d’in artiste,
Exhibitionniste ou simpliste,
N’est un profond récit,
De son univers à lui,
A travers des dits ou non-dits,
Bien au-delà de tous interdits.

Car il est cette âme perdue,
Qui se cherche à travers ses éloges,
Des loges de la philosophie, de la poésie et de la folie.
Cependant, entre la folie de l’éloge
Et l’éloge de la folie,
En ce jour de ton anniversaire cher ami,
J’ignore lequel me tient le plus à la gorge.