Prose:Pour L’amour De Ma Mère

Pendant longtemps j’ai créé mon propre univers
Imprégné d’illusions, de courtoisie, d’amour,
De respect, de générosité et d’excès d’amabilité
Dans mes relations avec les gens,
Qu’ils soient de ma lignée familiale, amicale ou non.

C’était pour moi la façon la plus appropriée
De m’assurer de leur attention et appréciation.
Cependant, avec le temps,
J’ai compris, plus que de ta modestie ou de ta courtoisie,
Ce dont les gens ont besoin pour te respecter
Et véritablement t’apprécier à ta juste valeur,
C’est plutôt de ta franchise et de ton caractère.

Si je me fie à ma mémoire,
Que de souvenirs pour le présent moment
Font leur descente au plus profond de moi.

En regardant des photos que j’ai publiées sur Facebook
Autour des 10 dernières années,
Je viens tout juste de réaliser une chose.
Combien j’étais égoïste et ambitieux
Quant à l’attention de ceux-là avec qui,
A un moment donné,
J’ai entretenu une quelconque forme de relation.

C’est à juste titre le cas de ma famille,
Pour laquelle je suis considéré comme l’enfant prodige,
Le rebelle, le libéral et l’insoumis.

De ma maman, jusqu’à, cela ne fait pas trop longtemps,
J’en avais fait ma propriété privée,
A défaut de la totalité de ses sentiments
Toute son attention et appréciation m’appartenaient.

Je m’étais érigé en un tyran,
Et je réitère,
Si ce n’est de ses sentiments,
Tout au moins ses affections,
Par rapport à ma sœur et mon frère.

Egoïstement je leur avais privé
De ce qui avait en ma maman de plus profond,
Sa tendresse et affections.
Et ce, depuis que je suis né,
Sans leur laisser la moindre miette,
Ni aucune préoccupation de leur ambition.

Mais la vie, s’est chargée de leur rendre justice.
Me voici, depuis plus la moitié de ma vie, exilé d’elle,
Sans pouvoir à volonté la regarder, la contempler,
La toucher, l’aimer et la chérir de près,
Prendre soin d’elle et la protéger.

Dans sa vie, depuis plus de 20 ans, j’entre et je sors,
Sans que ne m’importe son sort.
Oh maman, combien je t’ai fait de tort.
M’as-tu sans le savoir ou le vouloir jeter un mauvais sort ?

Maintenant je réalise combien je t’ai causé,
Des vagues impétueuses de douleurs et de souffrance
Que ni toi ni moi savons maintenant supporter ni gérer.

Jamais avant mon désir était si grand
D’être auprès de ma maman,
Pour de la vie ce qui nous en reste,
Pour t’aimer, te chérir, te faire rire,
Te divertir, te prendre dans le bras,
Prendre de toi, comme je l’ai toujours souhaité
Et plus jamais me séparer de toi.