Poème:Mon Dire

« Mon dire »
S´il faudrait que je te communique mes pensées,
En vue de : mon sentir, mon désir, mon agir t´exprimer,
Crois-moi, si m´en veux,
Ce ne serait rien que pour te dire,
Sans marmotter, sans tergiverser,
Et surtout, sans te mentir :
Quelque chose de drôle, d´étrange, d´intrigant,
De différent, d´intéressant,
De très fort, de très puissant.
Quelque chose
Qui, peut être, de tes éventuelles préoccupations
En serait la cause,
Avec passion, obstination,
Obsession et hallucination.
Quelque chose sans précédant,
Ni antécédent,
Et que tu n´as jamais,
Qui sait,
Ecouté avant.
Quelque chose de mystérieux,
A la fois précieux et prétentieux,
Et qui ne se laisse ni entendre,
Ni comprendre.
Quelque chose dont j´ignore et l´origine et la nature
Mais qui, quelque part en moi tient (sa) pâture.
Quelque chose du genre comparable,
Sans en être coupable,
A la taille de l´univers,
Impétueux comme la mer,
Sincère, doux comme mes vers,
Rassurant comme du destin, le vent
Explorant l´avenir à tout bout de champs.
Quelque chose d´aussi noble,
Pourrait-on dire, qu´ ignoble
Tout dépend des circonstances,
Et qui nous fait entrer en transe.
Quelque chose de suggestif,
Sans préfixe ni suffixe,
Sans même pas un objectif,
Ni aucun type d´adjectif,
Et qui en mon cœur se fixe.
Quelque chose qu´on ne peut dissimuler
Et qui nous échappe des yeux
Quand le moins on ne s´y attend.
Quelque chose de grand, de géant, de giguant,
En son moment vaillant, voire briguant,
Impertinent, brillant, mais innocent.
Quelque chose peut être pour toi sans importance
Mais qu´il faudrait que je te dise
Sans grande surprise,
Ni vantardise,
Et, ce, en toute urgence.
Quelque chose de moi-même
Rien que pour toi-même.
Quelque chose à la flamme,
L´ardeur et la verve d’un poème
Provenant du tréfonds de mon âme
En vue de te chanter et te crier : « je t´aime ».
Rêve qui me hante du sommeil au réveil ;
Nourrit mon ciel d´un unique éclat de soleil
Celui de partager avec toi, du jour
Les dernières et les premières heures,
Toujours et sans détour,
Sans larmes et sans pleurs.
Oui ! Partager avec toi ma vie,
Tout ce que j’ai, tout ce que je suis,
Sans devis, sans économie
O ! Laisse-moi te dire ;
Te redire,
Et, ce, sans superflu,
Une fois de plus,
Sans la moindre intension
De séduction,
De plus, une seule fois,
Bien que pour te dire vérité
C´est loin d´être ma volonté,
Dans une telle aventure à nouveau m´engager.
Oui ! Laisse-moi te dire,
Même à travers un sourire,
D´ un pauvre, un vieillard ou un inconnu,
Une fois de plus,
Comme pour la première et dernière fois
Sept fois soixante-dix-sept fois sept fois
Sans une seconde me fatiguer de la voix,
Et surtout, sans perdre la foi,
Encore une fois :
« Je t´aime ».
Oui ! Je t´aime.

Jeancamilletienne
08/01/2005