Univers de poésie d'un auteur

Poème:Sur La Déchéance

Le Poème

Chacun de nous est né avec une dose de pureté destinée à être corrompue par le commerce avec les Hommes. Dire « je » dans un monde infesté par l’horreur de nos solitudes est une parfaite ineptie. Quand je dis « je », je dis que mon « moi » est terni par les centaines d’autres « moi » que je rencontre chaque jour. Ainsi, mon être tout entier, attiré par le Sublime et la fange à la fois, est en fait une machination, une aberration dont je suis le seul garant. Si j’étais seul comme le premier des Hommes – Adam, s’il existe-, j’aurais sans doute pu me satisfaire de moi-même, mais puisque je suis indivisible puisque faisant partie d’un Tout, en disant « je », je deviens un menteur.
On pourrait appréhender l’essence de l’individu par sa propension à toujours se comparer à l’Autre, à l’admirer tout en cherchant à le détruire. Puisque je suis moi-même le sous-produit d’une universalité déchue, et que mes rêves aspirent à vivre en société, entouré de mes pairs, je ne peux décemment que vivre comme tant d’autres avant moi. Or, si j’étais capable de tirer de ma solitude mes heures de gloire, je deviendrais alors un Homme affranchi de ses peurs. Mais je n’engendre qu’un destin fidèle à ce que l’on a décidé pour moi : venir au monde c’est mourir à chaque fois, c’est regarder son image dans un miroir déformant, c’est enfin, il est vrai, n’être qu’une duplication à l’infini d’un Autre sans lequel je n’aurais aucune identité.
Je suis donc formé d’autant de particules qu’il existe d’humains. Soit je me tue, soit j’accepte mon sort…
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Poeme de L'eau

Poète L'eau

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Syllabation De L'Écrit

Syllabes Hyphénique: Sur La Déchéancecha=cun=de=nous=est=né=a=vec=u=ne=do=se=de=pu=re=té=des=ti=née=à=ê=tre=cor=rom=pue=par=le=com=mer=ce=a=vec=les=hom=mes=di=re=je=dans=un=mon=de=in=fes=té=par=l=hor=reur=de=nos=so=li=tu=des=est=u=ne=par=fai=te=i=nep=tie=quand=je=dis=je=je=dis=que=mon=moi=est=ter=ni=par=les=cen=tai=nes=dau=tres=moi=que=je=ren=con=tre=cha=que=jour=ain=si=mon=ê=tre=tout=en=tier=at=ti=ré=par=le=su=bli=me=et=la=fan=ge=à=la=fois=est=en=fait=u=ne=ma=chi=na=tion=u=ne=a=ber=ra=ti=on=dont=je=suis=le=seul=ga=rant=si=jé=tais=seul=com=me=le=pre=mier=des=hom=mes=a=dam=sil=exis=te=jau=rais=sans=dou=te=pu=me=sa=tis=fai=re=de=moi=mê=me=mais=puis=que=je=suis=in=di=vi=si=ble=puis=que=fai=sant=par=tie=dun=tout=en=di=sant=je=je=de=viens=un=men=teur 198
on=pour=rait=ap=préhen=der=les=sen=ce=de=lin=di=vi=du=par=sa=pro=pen=sion=à=tou=jours=se=com=pa=rer=à=lau=tre=à=lad=mi=rer=tout=en=cher=chant=à=le=dé=truire=puis=que=je=suis=moi=mê=me=le=sous=pro=duit=du=neu=ni=ver=sa=li=té=dé=chue=et=que=mes=rê=ves=as=pi=rent=à=vi=vre=en=so=cié=té=en=tou=ré=de=mes=pairs=je=ne=peux=dé=cem=ment=que=vi=vre=com=me=tant=dau=tres=a=vant=moi=or=si=jé=tais=ca=pa=ble=de=ti=rer=de=ma=so=li=tu=de=mes=heu=res=de=gloi=re=je=de=vien=drais=a=lors=un=hom=me=af=fran=chi=de=ses=peurs=mais=je=nen=gen=dre=quun=des=tin=fi=dè=le=à=ce=que=lon=a=dé=ci=dé=pour=moi=ve=nir=au=mon=de=cest=mou=rir=à=cha=que=fois=cest=re=gar=der=son=i=ma=ge=dans=un=mi=roir=dé=for=mant=cest=en=fin=il=est=vrai=nê=tre=quu=ne=du=pli=ca=tion=à=lin=fi=ni=dun=au=tre=sans=le=quel=je=nau=rais=au=cu=ne=i=den=ti=té 218
je=suis=donc=for=mé=dau=tant=de=par=ti=cu=les=quil=exis=te=d=hu=mains=soit=je=me=tue=soit=jac=cep=te=mon=sort 28
Phonétique : Sur La Déchéanceʃakœ̃ də nuz- ε ne avεk ynə dozə də pyʁəte dεstine a εtʁə kɔʁɔ̃pɥ paʁ lə kɔmεʁsə avεk lεz- ɔmə. diʁə « ʒə » dɑ̃z- œ̃ mɔ̃də ɛ̃fεste paʁ lɔʁœʁ də no sɔlitydəz- εt- ynə paʁfεtə inεpti. kɑ̃ ʒə dis « ʒə », ʒə di kə mɔn « mwa » εst tεʁni paʁ lε sɑ̃tεnə dotʁəs « mwa » kə ʒə ʁɑ̃kɔ̃tʁə ʃakə ʒuʁ. ɛ̃si, mɔ̃n- εtʁə tut- ɑ̃tje, atiʁe paʁ lə syblimə e la fɑ̃ʒə a la fwa, εt- ɑ̃ fε ynə maʃinasjɔ̃, ynə abeʁasjɔ̃ dɔ̃ ʒə sɥi lə səl ɡaʁɑ̃. si ʒetε səl kɔmə lə pʁəmje dεz- ɔməz- adam, sil εɡzistə, ʒoʁε sɑ̃ dutə py mə satisfεʁə də mwa mεmə, mε pɥiskə ʒə sɥiz- ɛ̃diviziblə pɥiskə fəzɑ̃ paʁti dœ̃ tu, ɑ̃ dizɑ̃t « ʒə », ʒə dəvjɛ̃z- œ̃ mɑ̃tœʁ.
ɔ̃ puʁʁε apʁeɑ̃de lesɑ̃sə də lɛ̃dividy paʁ sa pʁɔpɑ̃sjɔ̃ a tuʒuʁ sə kɔ̃paʁe a lotʁə, a ladmiʁe tut- ɑ̃ ʃεʁʃɑ̃ a lə detʁɥiʁə. pɥiskə ʒə sɥi mwa mεmə lə su pʁɔdɥi dynə ynivεʁsalite deʃɥ, e kə mε ʁεvəz- aspiʁe a vivʁə ɑ̃ sɔsjete, ɑ̃tuʁe də mε pεʁ, ʒə nə pø desamɑ̃ kə vivʁə kɔmə tɑ̃ dotʁəz- avɑ̃ mwa. ɔʁ, si ʒetε kapablə də tiʁe də ma sɔlitydə mεz- œʁ də ɡlwaʁə, ʒə dəvjɛ̃dʁεz- alɔʁz- œ̃n- ɔmə afʁɑ̃ʃi də sε pœʁ. mε ʒə nɑ̃ʒɑ̃dʁə kœ̃ dεstɛ̃ fidεlə a sə kə lɔ̃n- a deside puʁ mwa : vəniʁ o mɔ̃də sε muʁiʁ a ʃakə fwa, sε ʁəɡaʁde sɔ̃n- imaʒə dɑ̃z- œ̃ miʁwaʁ defɔʁmɑ̃, sεt- ɑ̃fɛ̃, il ε vʁε, nεtʁə kynə dyplikasjɔ̃ a lɛ̃fini dœ̃n- otʁə sɑ̃ ləkεl ʒə noʁεz- okynə idɑ̃tite.
ʒə sɥi dɔ̃k fɔʁme dotɑ̃ də paʁtikylə kil εɡzistə dymɛ̃. swa ʒə mə tɥ, swa ʒaksεptə mɔ̃ sɔʁ…
Syllabes Phonétique : Sur La Déchéanceʃa=kœ̃=də=nu=zε=ne=a=vεk=ynə=do=zə=də=py=ʁə=te=dεs=ti=ne=a=ε=tʁə=kɔ=ʁɔ̃pɥ=paʁ=lə=kɔ=mεʁ=sə=a=vεk=lε=zɔ=mə=di=ʁə=ʒə=dɑ̃=zœ̃=mɔ̃=də=ɛ̃=fεs=te=paʁ=lɔ=ʁœʁ=də=no=sɔ=li=ty=də=zε=ty=nə=paʁ=fε=tə=i=nεp=ti=kɑ̃=ʒə=dis=ʒə=ʒə=di=kə=mɔ=nə=mwa=εst=tεʁ=ni=paʁ=lε=sɑ̃=tε=nə=do=tʁəs=mwa=kə=ʒə=ʁɑ̃=kɔ̃=tʁə=ʃa=kə=ʒuʁ=ɛ̃=si=mɔ̃=nε=tʁə=tu=tɑ̃=tje=a=ti=ʁe=paʁ=lə=sy=bli=mə=e=la=fɑ̃=ʒə=a=la=fwa=ε=tɑ̃=fε=y=nə=ma=ʃi=na=sjɔ̃=y=nə=a=be=ʁa=sjɔ̃=dɔ̃=ʒə=sɥi=lə=səl=ɡa=ʁɑ̃=si=ʒe=tε=səl=kɔ=mə=lə=pʁə=mje=dε=zɔ=mə=za=dam=sil=εɡ=zis=tə=ʒo=ʁε=sɑ̃=du=tə=py=mə=sa=tis=fε=ʁə=də=mwa=mε=mə=mε=pɥis=kə=ʒə=sɥi=zɛ̃=di=vi=zi=blə=pɥis=kə=fə=zɑ̃=paʁ=ti=dœ̃=tu=ɑ̃=di=zɑ̃t=ʒə=ʒə=də=vjɛ̃=zœ̃=mɑ̃=tœʁ 196
ɔ̃=puʁ=ʁε=a=pʁe=ɑ̃=de=le=sɑ̃sə=də=lɛ̃=di=vi=dy=paʁ=sa=pʁɔ=pɑ̃=sjɔ̃=a=tu=ʒuʁ=sə=kɔ̃=pa=ʁe=a=lo=tʁə=a=lad=mi=ʁe=tu=tɑ̃=ʃεʁ=ʃɑ̃=a=lə=det=ʁɥi=ʁə=pɥis=kə=ʒə=sɥi=mwa=mε=mə=lə=su=pʁɔd=ɥi=dy=nəy=ni=vεʁ=sa=li=te=deʃɥ=e=kə=mε=ʁε=və=zas=pi=ʁe=a=vi=vʁə=ɑ̃=sɔ=sje=te=ɑ̃=tu=ʁe=də=mε=pεʁ=ʒə=nə=pø=de=sa=mɑ̃=kə=vi=vʁə=kɔ=mə=tɑ̃=do=tʁə=za=vɑ̃=mwa=ɔʁ=si=ʒe=tε=ka=pa=blə=də=ti=ʁe=də=ma=sɔ=li=ty=də=mε=zœʁ=də=ɡlwa=ʁə=ʒə=də=vjɛ̃=dʁε=za=lɔʁ=zœ̃=nɔ=mə=a=fʁɑ̃=ʃi=də=sε=pœʁ=mε=ʒə=nɑ̃=ʒɑ̃=dʁə=kœ̃=dεs=tɛ̃=fi=dε=lə=a=sə=kə=lɔ̃=na=de=si=de=puʁ=mwa=və=niʁ=o=mɔ̃=də=sε=mu=ʁiʁ=a=ʃa=kə=fwa=sε=ʁə=ɡaʁ=de=sɔ̃=ni=ma=ʒə=dɑ̃=zœ̃=mi=ʁwaʁ=de=fɔʁ=mɑ̃=sε=tɑ̃=fɛ̃=il=ε=vʁε=nε=tʁə=ky=nə=dy=pli=ka=sjɔ̃=a=lɛ̃=fi=ni=dœ̃=no=tʁə=sɑ̃=lə=kεl=ʒə=no=ʁε=zo=ky=nə=i=dɑ̃=ti=te 217
ʒə=sɥi=dɔ̃k=fɔʁ=me=do=tɑ̃=də=paʁ=ti=ky=lə=kil=εɡ=zis=tə=dy=mɛ̃=swa=ʒə=mə=tɥ=swa=ʒak=sεp=tə=mɔ̃=sɔʁ 28

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
20/05/2015 21:24Delideal

"Je" n’est qu’une emprunte de l’humanité environnante sur notre incertaine biologie.
C’est mon avis... Je ne te savais pas si philosophe. Penser, c’est être vivant.

Je te retourne un vieux compliment sublime,
"Merci d’être ! "
NB. : Je ne cherche pas à détruire ce que j’admire. Même si la Beauté, peut être imposante, et asphyxiante, "je" préfère me détruire pour pouvoir continuer à l’admirer... Car "je" ne parle que de moi, et "je" tourne en rond dans son monde clos, "je" dois savoir se détruire pour se grandir de la vie. "Je" dois savoir abolir ses frontières pour s’ouvrir sur l’Univers. Le continent de nos pensées est à gagner. Il se gagne en diluant notre moi, petite goutte d’eau, dans l’océan des apports de l’humanité environnante. C’est quelque-part, une petite mort, car dilué à l’infini, "je", n’est plus... Petite mort, pour les grandes vies. Je crois que "je" suis pour l’instant trop égoïste pour m’oublier. "Je" suis pensée, mais "je" suis animal.

Delideal

Auteur de Poésie
20/05/2015 21:47Delideal

Sur la déchéance, "je" ne sais pas jusqu’à qu’elle point elle existe. L’humanité se grandit en étendant son univers vers le blanc, mais c’est le noir qui nourrit son énergie et son élan.
Je te propose de lire un de mes livres de chevet : "Le mariage du ciel et de l’enfer" de William Blake, sur ce sujet. Tu m’as de nouveau inspiré, mon dernier "poème", Noir et Blanc.
http://www.poeme-france.com/poeme-163559-noir-et-blanc.html

Auteur de Poésie
21/05/2015 13:00Gramo

Bonjour Joydivision
Ce matin je ne m’attendais pas à voir un ciel bleu et un soleil généreux que les jours de pluie n’avaient nullement affecté. Je ne m’attendais pas à entrer dans ce poème métaphysique pas si simple à dénouer.
Gramo n’est pas philosophe ni théologien et donc comme le sujet m’a plu j’y vais avec ma seule plume au chapeau.
Bien sûr le nouveau né nous arrive avec une bonne dose de pureté mais déjà assez vite l’égocentrisme apparaîtra. Moi d’abord, j’ai faim ...qui ne connait pas les vagissements de l’enfant qui "exige" sa tétée coûte que coûte.
Mais déjà une interrogation pourquoi dire qu’elle est destinée à être corrompue ?
Nous naissons avec l’ADN des personnes qui lui ont donné vie entremêlé de tous les séquence d’autres géniteurs passés depuis l’aube des temps.
L’avenir sera conditionné par cette carte d’accès à notre monde. Il sera confronté au Sublime et à la Fange. Et comme nous tous se sera sa conscience soutenue par son éducation qui le mènera dans le labyrinthique chemin de la vie. Il ne sera pas obligé de se laisser corrompre s’il a la volonté et le courage .
C’est du moins là mon opinion.
Merci pour ce beau partage.
Amitiés
GRAMO

Auteur de Poésie
24/05/2015 09:20Coburitc

L’idée d’être corrompue par le commerce avec les hommes m’interpellent, est ce la revanche d’Eve face à ce Paradis perdu , à ce fruit qui a permis aux religions de maintenir un patriarcat , machisme, sur les femmes ?
En tout cas le commerce n’est point péché, en tout cas un texte qui oblige à se poser de multiples questions...

Amitié

jean-Pierre

Poème - Sans Thème -
Du 20/05/2015 21:08

L'écrit contient 295 mots qui sont répartis dans 1 strophes.