Poème:Mon Suicide Debut Du Bonheur

Le sombre soir me prend sous son aile décharnée.
Et à la tombée de la nuit me chuchotte qu’il n’est plus temps d’espérer,
La journée a été longue, dure souffrance pour une âme abandonnée,
Aujourd’hui c’est toute ma vie que vous avez profané.

Une sombre lassitude me transporte dans ces mondes oubliés,
Une telle inquiétude devant un passé qui se regarde et se reconnait.
La paleure de la lune me rappelle les bourreaux inconscients qui m’ont condamnés,
Et la fraicheur de cette nuit découvre leurs âmes dépourvues de sensibilité.

Assis au bord de la fenêtre, contemplant le ciel étoilé,
Je sens mon visage tuméfié d’une larme qui ne sait se trouver.
Les jambes pendues dans le vide, les pieds glacés caressant lentement le mur
Je regarde une derniere fois l’horizon, la vue brouillée par mes pleurs.

Tête baissée, repensant à tout ce qui c’est passé, j’ai peur.
Mais en ce moment de reflexion, tout semble plus clair, un peu moin dur
Tout s’eclaircit en cette soirée, tout est plus net désormais,
Vous m’avez blessé, mais enfin ouvert les yeux.

Je ne peux que regretter de ne pas encore avoir vu que j’etais destiné aux cieux.
Replonger une derniere fois dans mes souvenirs brulant d’un passé comprit et retrouvé
Je me sens epanoui a présent, brisé mais sage, inutile mais liberé.
Cette minute sera décisive, ma vie va profondement changer.

Il me tarde de partir, pourtant mon corps m’enchaine et se refuse d’ecouter,
Je voudrais lutter mais j’en suis lassé,
Pourtant dans un dernier effort
J’ai su retrouver le réconfort.

Je t’avais pourtant longtemps cherché,
Tuétais caché au fin fond du désespoir le plus sincère,
Là où personne ne songer te trouver.
Fine stratégie je t’ai enfin comprise, j’ai trouvé le bonheur dans ce gouffre amer.

Je te vois, tu es là par terre, à même le sol, dénudé,
Tout en bas, juste en dessous de mes pieds,
La lueure pâle de la lune éclaire ta somptueuse beauté,
Envoutement d’une nuit, doux désir émanant de l’obscurité.

Mon cœur frémit à l’idée de te retrouver,
Eternel repos qui saura m’apaiser.
Je souffre de venir te voir et de les abandonner,
Seuls, malgrès eux, pitoyables semblables qui m’ont fait tout deviner.

J’ai mal pour eux à présent,
Ma souffrance m’importe puisqu’elle va bientôt cesser,
Je vais renaître pendant qu’eux s’acharnerontà survivre dans ce monde dechiré
Je crois qu’il est quand même temps pour moi de partir maintenant.

Je m’excuse de vous laisser dépérir ici bàs,
Mais mon heure est là et elle ne m’attendra pas.
J’arrive ô rêve insensé, je viens te retrouver au fond de ton abîme.
Garde une place pour moi, car ce soir je te rejoindrais, mort que j’estime.

Mes pleurs séchés, mon corps et mon âme enfin en paix,
Je respire une bouffée d’air ample pour me souvenir d’avoir existé,
Je ferme les yeux et me plonge dans mes pensées,
Le sourire aux levres, je me penche et me laisse emporter.

J’ai la sensation de voler, je suis libre comme l’air qui m’entoure,
Planant un moment, j’ai frolé l’immensité.
Je ne vais pas tarder à gouter à l’eternité,
J’ai franchis le point de non retour.

C’est calme, reposé, tout est enfin fini.
J’embrasse le sol passionnément,
Le remerciant de m’avoir accueillit,
L’histoire de ma vie s’arrête maintenant.

Je pars pour un nouveau commencement,
Ne vous inquitez pas pour moi inutilement,
J’ai trouvé mon bonheur en mordant
Dans mon malheur à pleines dents…

Vous pouvez respirer,
Votre fardeau vient de tomber…