Prose:A Jean

Ne t’inquiète pas, je ne t’en veux pas jean… je sais

Je sais combien c’est long cinquante ans
Tant de temps à ne penser qu’à l’autre tout le temps
Tout en languissant après quelques miettes de bonheur
Ce bonheur qui finalement n’est qu’un leurre
Comme des mendiants nous aurons vécus
Plus souvent seuls qu’on ne l’aurait voulu
C’est vrai qu’elles sont trompeuses les apparences
Tant d’abondances et pourtant aucune espérance
Finalement aux tourments tu as préféré le linceul
Qui eut cru que toi aussi tu étais si seul

Si seulement on s’était compris avant
En peu de temps tout aurait été différends
J’aurais pu être heureux mais il n’en est rien
Désespoir et chagrins sont mon lot quotidien
De mes amis qui a vraiment su ce que je pense
Combien d’autre ont perçus la souffrance
Certains disent qu’il faut parler mais quoi dire
Ont-ils saisi que même un soupir peut faire souffrir
Pour que l’autre ne connaisse pas l’affliction
On s’enferme dans l’illusion et la manipulation

Pour ne plus devoir faire semblant à chaque instant
Tirer sa révérence et laisser sa place au suivant
Partir d’une façon ou d’une autre sans avoir peur
Trop souvent j’ai voulu être ce voyageur
Tu vois jean je sais et je te comprends
Même s’il y a dans mon cœur un trou béant
Maintenant plus besoin de grands discours
Un jour prochain je sais que ce sera mon tour
Je sais que je vais faire souffrir les autres
D’une façon ou d’une autre…