Poème:Les Regrets

J’aurais aimé dire que je ne regrette rien mais ce ne serait pas vrai
Je regrette de ne pas vous avoir donné l’affection que vous attendiez
De n’avoir pas su vous dire combien je vous ais aimés
De n’avoir pas pu vous donner plus que ce que je pouvais
De n’avoir pas fait de votre vie un vrai conte de fée
Avec suffisance j’ai pensé que de mon aumône vous seriez comblés
J’ai le cœur brisé d’avoir semé tant de regrets…

Dire je n’ai aucun regrets j’aurais aimé j’en ai rêvé
Vous, vous avez beaucoup désiré mais qu’avez-vous apporté ?
Moi j’ai longtemps espéré, mais vous ne savez que réclamer
Consacrés à vos intérêts vous oubliez ce qui a été fait
Mis en doute ma générosité transformé le bon en mauvais
Vous dites que vous m’aimez il serait temps de le prouver
C’est sottise que de ne pas s’acquitter de ce qui est prononcé
N’est-il pas écrit que la foi sans les œuvres n’est que futilité ?
Ou sont les œuvres ? Dites-le-moi si vous pouvez
Où est le réconfort que vous m’avez procuré ?

Vous ne m’avez rien donné et je ne vous ais rien demandé
Ou peut-être que j’ai oublié dites le moi s’il vous plait
Montrez moi que je me suis par mon orgueil laissé abuser
Moi pour vous protéger j’ai gardé des secrets qui m’ont pesé
Contre vents et marée et contre mon gré je vous ais portés
Trop longtemps j’ai attaché ma langue pour ne pas vous froisser
Et quand j’ai laissé déborder mon cœur j’ai été méprisé
J’ai fait ce que je pouvais mais du pire vous me soupçonnez
Il est vrai que je n’ai pas respecté les liens d’union sacrés
N’en déplaise, quand a été révélée celle qui me comprenait
Rien n’a été excusé, pas un n’a examiné mon plaidoyer
Rejeté sans pitié ni regrets vous persistez à me condamner
Personne ne vous a donc appris à pardonner ?
J’ai si mal aimé pour être autant détesté ?

Où est l’amour qui couvre une multitude de péchés ?
L’oublier n’est-ce pas ce qui a déjà été reproché ?
Pour que vous sortiez de l’obscurité et n’ayez rien à regretter
Allumez une lampe, balayez votre maison et avec humilité cherchez.
Cherchez un peu d’amour, au moins vous trouverez la charité
Quant à moi quoi qu’il en soit vous ne m’entendrez plus soupirer
Car les saisons vont passer et le vent balayer mes regrets
Jusqu’à ce que vienne celui qui juge avec équité
Le miséricordieux qui est roi de paix et d’éternité
Pour qu’enfin il n’y ait plus jamais de passé à regretter