Poème:Fruit Defendu

J’ai reparlé de toi Dimanche à un ami,
Alors comme une foule les souvenirs reviennent…
Depuis je pense à toi à nouveau sans répit,
A ton sourire coquin et à ta peau d’ébène.

Petite fleur des iles, je te nommais ainsi,
Tes rires en cascades remplissaient ta maison,
Et j’étais prise au piège de tes jolis yeux gris,
De ta taille menue et de tes seins mignons.

Nous étions gaies ensemble, ce n’est rien de le dire,
Car dans notre nature est une différence,
Une femme avec une femme empreintes de désir,
C’est l’amour qui nous fit aimer cette attirance.

Mais la vie est cruelle, et ce bonheur caché
Mourut un triste jour par de vils commérages.
J’ai du te dire adieu, loin de toi m’exiler,
Espérant revenir à la fin de l’orage.

Ta famille en délire nous fit mille menaces,
T’obligeant par la force à respecter leur foi.
J’ai voulu te chercher, essayer de faire face,
Mais tu t’es résignée en acceptant leur choix.

J’ai pleuré tant de jours nos cœurs assassinés,
Je t’ai imaginée esseulée et perdue,
Ton escorte était telle que je n’ai pu t’aider,
Alors la mort dans l’âme j’ai du m’avouer vaincue.

Les années ont passé, maintenant j’aimerai
Te revoir ou t’entendre, savoir si dans ton cœur
Il reste quelque part un souvenir discret
De notre amour défait, oh toi mon âme sœur…