Poème:Une Histoire De Moi

Je vais te raconter une histoire de moi. Il y’en avait à l’époque, alors que j’étais au lycée, un professeur de littérature française, de baccalauréat science humaine, je n’avais pas la chance d’être son élève car j’étais consacré au lettres modernes. Je le voyais parfois, et il me plaisait étrangement, j’avais un intérêt véritable pour lui, je suivais son caractéristique point à point. Il était un homme complètement différent, tranquille, son habillement était trop class ; je ne l’ai jamais aperçut sans être émerveillé par cette allure de roi, mais cela m’inquiétait à la fois. Comment un vrai homme de lettres peut être d’un si merveilleux aspect ? J’imaginais que tous les gens de lettres sont complètement pêle-mêle —ce qui me liait aussi beaucoup pour cette science—mais ce dernier était autre, je voulais m’approcher de lui pour mieux savoir sa pensée, mais je n’ai jamais réussi. Tu sais, je me souviens de mon bonheur quand je le voyais sortir dans le jardin, il prenait noblement un tas de café, en méditant quelque chose que je ne savais pas. Un misérable professeur de mathématique le joignait parfois, une cigarette piteusement prise dans la main, enfaite il était plus jeune que lui, mais cela ne s’apercevait pas, celui-ci a divorcé deux femmes et vit dans le royaume des maîtresses, et sa démarche était complètement mal en ordre. Ils se saluaient et créaient une petite discussion. Je distinguais diamétralement la différence des deux hommes. Quand la sonnette sonnait le français courait pour rejoindre sa classe —que je n’osasse jamais entrer— avant qu’un sot ou une sotte l’arrête et l’irrite avec ses parlers ; comme cela lui arrivait souvent, il levait la main, la met sur le front et baisse la tête et fit comprendre combien il serait reconnaissant de le laisser tranquille. Ils l’ennuyaient toujours avec leurs paroles stupides, bêtes ; courir vers la classe sans autre attention que de surmonter son beau châle épinglé, qui glissait parfois de son épaule, était une bonne solution. Me venait-il parfois le désir d’assister à son cour, je prenais souffle avant de partir lui demander l’autorisation, toujours en me souvenant de la phrase qui m’est jamais sorti de la bouche « Offrez-moi, messieur, le plaisir d’assister à votre séance » je la répétais mille fois en faisant un petit sourire qui traduisait mon idolâtrie, mais quand je me trouvais face à lui, je n’en pouvais plus. Un jour, je suis sorti de ma séance d’Anglais pour m’inscrire dans le club de lecture et de théâtre, après que j’eu inscrit mon nom, je suis sorti rapidement et Boum ! On se tapa les poitrines à la porte, ses yeux inquiétants d’un brun doré me fixaient les yeux, nous sommes resté un moment d’effleurement. Je me suis excusé respectueusement, en disant : « veuillez me pardonnez professeur, je n’ai pas fais attention » il m’avait répondu aussi : « c’est moi qui dois m’excuser—il se poussa un peu au coin de la porte—après vous s’il vous plait » c’était la seule fois que je lui ai parlé. Quand la sonnette du 17 : 00 heureus, sonnait le jeudi, je sortais de ma classe de philosophie, je passais à coté de la sienne qui était juste à coté, le trouvant seul dans la salle, la tête haute, assit, les deux mains sur le bureau, les doits trésaillés sauf les deux pouces qui formaient un certain tournement calculé et nerveux, j’étais toujours curieux de savoir à quoi il pensait. J’ai su plus tard qu’il était marié, et qu’il avait trois enfants, très jolis, qui ressemblaient énormément à lui. J’ai senti quelque chose d’infernale, d’inquiétant, je ne sais pas pourquoi, mais c’était hors de ma volonté, je le voulais seul pour sa littérature, je le voulais seul pour moi.
—Flaubert se leva triste, troublé et inquiétant de la table, et part sans qu’Amine eut dit un seul mot—
C’était la seule fois que Flaubert parla abondamment, ça m’est sorti de la coutume.