Poème:Elementaire

Pour garder une ligne, garder une trace
De ces temps fragiles que la mémoire efface
Les paroles s’en vont et les écrits demeurent
A mes trois éléments, je veux ouvrir mon cœur.

A la terre d’abord, là quand je suis tombé
Qui, petit à petit, m’a fait me relever
Supportant sur ses épaules de papier
Mon naufrage ces quelques dernières années

Qui a su être là dans les pires moments
Et qui, quand je défaillais, répondait présent
Cette terre-soutien refuse que je chute
Affronte mon chagrin, contre mon malheur lutte.

A mon air bien aimé, ma bouffée d’oxygène
A son joli regard et ses jolis poèmes
Celle qui ne pourrait pas me faire de peine
Celle qui vit, celle qui joue, celle qui aime

Cette Belle irradie d’un bonheur si intense
Qu’à côté, le soleil pâlit d’humilité
Je ferme les yeux, imagine qu’elle danse
Et mon âme lourde, semble alors apaisée

Et enfin à mon feu, mon fantôme brûlant
A ses yeux envoûteurs, à ses lèvres mignonnes
A sa force pure et celle qu’elle me donne
Aux secondes de nos délicieux instants

Le doux incendie qui embrase mon esprit
Quand cette belle reine y impose son règne
Consume mon malheur et dévore mes peines
Rien de mal ne survit à son grand appétit

Mes trois éléments, les étoiles de mes nuits
Mes guides, mes complices, mes douces amies
Je vous dois tous mes instants de paix aujourd’hui
Je pense à vous trois et veux vous dire merci