Poème:(Suite) Ma Vie Rêvée De Femme Mariée !

Ça y’est, j’ai enfin trouvé un mari
C’était au moins de juin, peu après minuit
J’étais en boite, comme tous les samedis
J’ai croisé son regard, j’ai dit banco, c’est lui !
Il m’a offert un verre
Moi, plongée dans ses yeux verts
J’étais au ange
Il me faisait mes louanges

On s’est marié un samedi
Devant monsieur le maire, j’ai crié oui
Un grand « oui » de soulagement
Je me mariais, enfin, à 35 ans
J’étais heureuse
C’était beau, j’étais amoureuse
La fête s’est déroulée dans la joie
J’épousais en grande pompe, un bourgeois
Lui, venant d’une famille aisée
Moi d’une famille plutôt d’ouvrier
Deux mondes complètement différents
Peut m’importe, j’étais dans le mouvement

On était comme deux amoureux transit
Nous n’avions pas peur de la pluie
On était deux amants parfaits
Qui se foutait de tout, même du passé
Nous vivions pleinement le présent
Nous étions nonchalant
J’étais secrétaire de direction
Dans une grande association
Lui, à la tête d’une entreprise familiale
Bref, les premiers temps, c’était génial

C’est par la suite, que ça s’est gâté
Quand il ne rentrait plus manger
Il me disait « trop d’boulot »
Il passait beaucoup plus de temps avec sa dactylo
Qu’avec moi, sa propre femme
J’ai essayé de rallumer la flamme
Malheureusement, la mèche était mouillée
Au bout de 6 mois, notre amour est partie en fumée
Je n’ai jamais compris ce qui s’était passé
Est-ce sa secrétaire, une femme d’une grande beauté
Une magnifique poupée russe
Qu’il déposait chaque jour, devant son terminus
Qui lui avait tourné la tête ?
En tout cas, son cœur n’était plus à la fête

Il a fini par demander le divorce
C’était pendant nos vacances en Corse
Il a profité d’un moment opportun
Il voulait qu’on se sépare, il en était certain !
Nous deux, ça n’allait plus
Il fallait faire une croix d’ssus
Il m’a parlé du contrat de mariage
Qu’on avait signé, à l’époque, sans l’ombre d’un nuage
Je suis tombée des nues
Ma vie était, encore une fois foutue
Plus jamais, je ne ferais confiance à un homme
Quitte, à devenir nonne.
Le sort en était jeté
Je resterai seule, au moins, jusqu’à la fin de l’année…