Prose:Loindubagne

Il y a « le pays du soleil levant », le pays de Galles… Et l’autre pays, de mon fils !
Le pays, où ce dernier a émigré ; cette « petite France », entre Surinam et Brésil, posée sur l’Equateur, à des
mille et des mille de notre confort métropolitain.
Et voilà, mon intarissable voyageur, mon « routard » acharné, qui vit sa vie loin de nous, mais tellement heureux de parcourir ce monde, si différend du nôtre, de découvrir cette façon de vivre, parois de survivre.
Confortablement installés dans une petite maison créole, en bois rouge, joliment conçue, démarre pour Sacha et son épouse Manue, une autre vie, en Guyane française !
Celui qui a lu la série des « » de Hergé, n’aura aucun mal, à s’imaginer en pirogue, glissant des heures et des heures sur un fleuve, couleur cacao, à l’affût du moindre bruit ; Il écoutera, surpris, les aras chatoyants, s’interpellant d’une rive à l’autre, il guettera les lianes immergées, laissant refléter les petits yeux brillants et sournois des caïmans, tapis dans les marais.
Il fait chaud, lourd, la végétation laisse pantois ; La jungle guyanaise, poumon d’oxygène de la planète laisse rêveur ; Pumas, mygales, serpents, caïmans, mais aussi petits singes aux mains jaunes, singes hurleurs, un peu effrayants, perroquets, tapirs, tous se promènent libres et heureux ; Les iguanes prennent des allures de dinosaures, les grenouilles « androbates » ou grenouilles a venin, sèment la terreur ; les tortues, aux tailles démesurées, mastodontes, mangeurs de méduses et d’herbes marines, viennent pondre sur les plages immenses ; Exubérantes et colorées, une multitude de fleurs ou se posent papillons « morpho » et insectes imprévisibles, le temps d’une photo, d’un émerveillement !
N’est -il pas sublime, le nouveau terrain de jeux de mon fils ?
Rien de surprenant, que ce jour d’octobre, Nous, les heureux géniteurs « de » cette réussite « incontestable, les parents de » cet enfant « devenu homme, avons décidés, de nous rendre compte par nous même, de la véracités des » racontars « de nos » isolés «, de ce secteur, sommes toutes, assez rustique !
Que chacun, imagine, les retrouvailles, une longue année sans se voir…
Séquence » émotion « sous le chaud soleil de Guyane ».
Une odeur d’humidité flotte dans l’air, le centre de Cayenne recèle quelques jolies maisons de bois, des balcons en fer forgé peints de couleurs vives ; Ces vestiges, essaient de lutter contre les ondées tropicales, et le grignotage des termites, abondantes dans cette région ;
La « basse-ville » les quartiers chauds, où l’on croise des gens patibulaires, angoissent un peu, mais la population, quoique très cosmopolite, semble assez accueillante et souriante ;
Au détour du chemin, un joli petit quartier égayé de manguiers couverts de fruits, de fleurs multicolores, de plantes verdoyantes et gigantesques.
Une jolie maison de plain pied, , toit de tôle ondulée, fenêtres à claire-voie, entourée d’un grand jardin.
Les plantes abondent, bougainvillées, oiseaux du paradis, tulipiers, roses porcelaine et d’autres variétés encore inconnues de moi ; Je reste émerveillée de la beauté de ce jardin, si différend de ceux de métropole ;
La première soirée s’écoule, idyllique. Nous faisons, rapidement connaissance avec la « Belle Cabresse », limpide, gouleyante, chaude, noyée dans la glace et le ciron vert, parfois arrosée de jus de maracuja, la « garce » est là, tous ses attributs en éveil, tentante à souhait, séductrice de ces métropolitains, dejà presque maîtresse de leur cerveau, de leurs entrailles…
C’est aussi, « ça » la Guyane ! Le rhum blanc qui coule a flot, source inépuisable, moins onéreux que l’eau minérale.
Abreuvés, non pas désaltérés, nous nous régalons d’un délicieux repas créole, avec acras de crevettes, poulet boucané, bananes plantain, et litchis. C’est complètement repus, et harassés que nos allons nous coucher avec nos ventilateurs comme garde du corps, maitrisant les moustiques durant la nuit !

a suivre