Prose:Les Larmes Du Ciel

En une nuit brumeuse qui porte l’odeur de l’arrière-saison
Je m’inquiète viscéralement pour le firmament
Qui paraît avoir le spleen et son impassibilité tend vers l’outrance
J’ai senti qu’il est grièvement touché
Les étoiles bénisseuses fuient à son tableau ivre de sens
Qui sera désormais témoins de notre vaillance qui empourprait le ciel ?
Qui sera témoin qu’on a aimé avec ardeur ?
Est ce son être qui fut touché ?
Sa pâleur m’obligeât à prendre dans mon océan une pierre plate
Et une plume d’oie pour tenter de le sortir de sa léthargie
J’orna cette pierre par des événements historiques qui ont irrémédiablement marqué le ciel
Ces larmes et ces colères
Ces rires et ces vers
Mais en vain
Je me rappela soudainement de la vénusté
D’une fille qui m’a embrasé d’amour et d’affection
Ses lèvres frôlait mon âme
Ses gestes sobres distinguait les couleurs de l’air nu
Son sourire s’est emparé de mon cœur ivre de sentiments indéfectibles
Je me suis sculpté l’esprit par son image angélique
Pour qu’un orage se manifeste dans toute sa splendeur
En voyant les larmes du firmament
Je verse ainsi des larmes chaudes
Pour me livrer à une ataraxie savoureuse