Prose:La Souffrance

Comme un oiseau qui avec un coup d’aile franchit l’éther et ses démarcations
Je résiste aux sols sablonneux qui veulent ardemment ma peau
Je vise le firmament aussi austère sans ses constellations
Sur la terre défraîchie comme les cadavres dénués de leur os
Pousse des plantes qui avec leur faiblesse incite le monde à les trépigner
Je me suis renfermé dans un vacarme qui camoufle le silence des âmes
Mon âme souffre seul avec les étoiles qui naissent au bord des vallées
Sur le tissu de mon corps émue se verse une larme
Qui éveille toute la perplexité des savants grecs
J’ai envie d’exploser d’amour comme un attentat sans victime
Où le monde verra la lumière et sortira de son rêve
Qui est le cauchemar de certains qui souhaitent le trépas et sa délivrance
Je voudrais dire aux victimes que je les aime
Et que les feux d’artifices qui illuminent le ciel sont un hommage pour leur résistance
Et que si j’étais roi je ferai de leurs larmes l’essence d’un parfum qui se répandra dans les jardins
Et de leur sourire des tableaux qui rehausseront des musées
Et de leur voix enivrante un message qui voyagera par-delà les confins
Et leur souffrance sera charriée par les nuées.