Prose:Reine De L’automne

Ma muse est une reine qui avec sa beauté éblouissait les faons
Qui se désaltéraient dans le calme de la nature assoupissante
Elle avait un regard qui laissait les fleuves les plus stagnants ruisseler
Elle donnait la fraîcheur à la mer et la vitalité à l’éther bleuté
Elle ressuscitait les cœurs trépassés et consolait les arbres qui perdent leurs feuilles automnales
L’hiver donnait à ses yeux une couleur aussi séduisante que le saphir
L’arrière-saison les rendaient plus resplendissants que l’émeraude qui luit
Le printemps donnait à chaque œil le reflet de l’améthyste
Elle me hissait aux étoiles et aux jardins qui flottaient dans les espaces
Je la suivais dans les venelles des dédales
Je cherchais désespérément une fleur aussi fragile que ses pétales
Qui s’envole quand le vent souffle fort sans égard
Pour lui offrir une et de faire de sa vénusté un titre à tous mes poèmes
Et de ses yeux un miroir à toutes mes humeurs et le remède à toutes mes fièvres
Je parcourais en sa présence les cieux à qui je ne cesserai de dire que je l’aime.