Prose:La Souffrance

Mon cœur a flanché
Devant la beauté
De cette créature dotée
D’une chevelure douce comme l’oreiller
Des rêves que je faisais dans les matinées
Elle était froide une froideur qui tuait mon âme
Elle était perdue dans un monde de pensées et d’affres
Je la contemplais rêveusement et un seul regard
Suffisait pour penser à mille sensations
Son esprit béant engloutissait aveuglément son âme dans les divagations
Qui l’emportait loin dans les royaumes de l’enfance
Où seul le réveil manquait pour finir des siècles longs de souffrance
Elle criait fort pour que le vent de mon cœur forcit
Elle saignait abondamment pour que mes organes brulent et mon corps dépérit
Je la suppliais de ne plus souffrir
Je la suppliais j’étais fatigué de soulever sa peine maudite
Son existence cuisante pesait sur mon cœur comme un océan de pleurs
La noirceur de ses pensées me rendait oublieux à l’égard de la rancoeur
Du commun du mortel la vie perd sens une fatigue pendant les heures
Raconte-moi l’histoire de la pucelle !
Perdue dans les buissons ténébreux de mes rêves
Raconte-moi comment sa chair a été entaché !
Empli-moi le cœur de malheur jusqu’à qu’il explose
Et noie ses miettes dans un volcan de tristesse et outre mes os
Raconte moi ! l’histoire de l’homme aux mille ruses !
Qui dans un monde parallèle retournera à Troie
Les vociférations brûleront son cœur de joie
Et retrouvera ses compagnons
Raconte moi ! L’histoire où la fin est douce comme les après-midis d’hiver
Et rare comme l’intelligence de l’automne.