Poème:La Dèche.

La dèche.

On a la dèche à deux pas de chez nous
On a la dèche, c’est fou comme elle se fout
De nous.
La fin du mois revient tous les matins
La fin du mois se fout des lendemains
C’est une copine qu’a de sentiments
C’est une copine qui rit à pleine dents
La dèche.
Elle est toujours tout habillée de noir
Elle traine encore ses larmes sur l’espoir
Elle fait ses comptes comme d’autres font la rime
Elle fait semblant de pleurer pour la frime
Elle court les rues, elle court les caniveaux
Elle nous charrie quand elle se fait ruisseau
La dèche.
Elle est fidèle comme un chien de trottoir
Comme un môme un soir de désespoir
On a la dèche à deux pas de chez nous
On a la dèche c’est fou comme elle se fout
De nous.
Qu’elle finisse de détremper mes yeux
Qu’elle foute le camp un jour de ma banlieue
La dèche.
Elle a le cœur raccommodé d’envies
Elle a ses mains qui tremblent dans la nuit
C’est une frangine aux ailes de hibou
C’est ma frangine, fidèle au rendez-vous
Elle tend sa main pour un morceau de pain
Elle tend son cœur qui bat contre le mien
La dèche.
On a la dèche qui meurt à deux pas de
Chez nous
On a la dèche qui pleure, qu’est -e qu’on s’en fout
On a la dèche qui n’a rien à donner
On a la dèche, qui peut lui pardonner ?
C’est une garce qui fabrique de l’espoir
C’est une garce qui t’invente une histoire
La dèche.
Elle fait la pluie, le beau temps ou la nuit
Elle fout du gris aux pages de la vie
C’est une putain qu’il faut payer comptant
Qui fait le tapin pour les pauvres gens
On a la dèche comme d’autres ont la richesse
On a la dèche en nous, et toute sa tendresse. La dèche.

On a la dèche à deux pas de chez nous
On a la dèche, c’est fou comme elle se fout
De nous.
La fin du mois revient tous les matins
La fin du mois se fout des lendemains
C’est une copine qu’a de sentiments
C’est une copine qui rit à pleine dents
La dèche.
Elle est toujours tout habillée de noir
Elle traine encore ses larmes sur l’espoir
Elle fait ses comptes comme d’autres font la rime
Elle fait semblant de pleurer pour la frime
Elle court les rues, elle court les caniveaux
Elle nous charrie quand elle se fait ruisseau
La dèche.
Elle est fidèle comme un chien de trottoir
Comme un môme un soir de désespoir
On a la dèche à deux pas de chez nous
On a la dèche c’est fou comme elle se fout
De nous.
Qu’elle finisse de détremper mes yeux
Qu’elle foute le camp un jour de ma banlieue
La dèche.
Elle a le cœur raccommodé d’envies
Elle a ses mains qui tremblent dans la nuit
C’est une frangine aux ailes de hibou
C’est ma frangine, fidèle au rendez-vous
Elle tend sa main pour un morceau de pain
Elle tend son cœur qui bat contre le mien
La dèche.
On a la dèche qui meurt à deux pas de
Chez nous
On a la dèche qui pleure, qu’est -e qu’on s’en fout
On a la dèche qui n’a rien à donner
On a la dèche, qui peut lui pardonner ?
C’est une garce qui fabrique de l’espoir
C’est une garce qui t’invente une histoire
La dèche.
Elle fait la pluie, le beau temps ou la nuit
Elle fout du gris aux pages de la vie
C’est une putain qu’il faut payer comptant
Qui fait le tapin pour les pauvres gens
On a la dèche comme d’autres ont la richesse
On a la dèche en nous, et toute sa tendresse.
En nous.