Poème:L’accident

C’est une belle nuit,
Deux mois que j’ai le permis,
Suis sorti en discothèque,
Avec la voiture du daron,
Ce soir, pour moi tout tourne rond,
Une jolie petite minette,
Sur la piste m’a souri,
Pour me donner du courage,
Et avoir l’air moins con,
J’ai avaler cinq, six whiskies,
De la rigolade à mon age,
Veux absolument lui plaire,
J’ai fumer un joint dans les waters,
Avant de lui proposer,
D’ensemble de finir la nuit,
Mais elle devait prendre le premier train,
Mais on doit se revoir demain,
Je suis sur un petit nuage

J’ai 20 ans,
Je viens d’emménager,
Dans une chambre d’étudiant,
À 40 minutes de chez maman,
Comme tous les weeks-end,
J’ai ramener mon linge sale,
Elle m’a donner quelques trucs à manger,
Notre train-train banal,
J’ai repris un peu plus tôt le chemin,
Car demain j’ai un partiel,
Très important pour ma moyenne.

Sur mon petit nuage,
Je fonce comme le vent,
La route droit devant,
Une seule main sur le volant,
Je trouve que la vie est belle.

Encore cinq minutes,
Et je suis chez moi,
J’apercois au loin,
Les lumières de mon HLM,
Je pense dèjà à mon examen,
Quand soudain… soudain

Le vacarme asourdissant,
Le bruit effroyable,
De la tôle qui se plie,
L’air devient irrespirable,
Et se remplit,
De brouillard et de sang,
Et des deux autos,
Il ne restent que des débris,
À ce carrefour,
Ou deux vies se brisent,
Pour toujours.

Dans deux appartements,
Deux sonneries retentissent,
Le même silence pesant,
Avant les mêmes mots cinglants,
« Allô, ici la police,
Nous devons vous annoncer,
Une bien triste nouvelle,
Concernant votre fils. »

Ca fera un entrefilet,
Dans le journal quotidien,
Avec la photo des 2 gamins,
On en parlera une semaine,
On sera un peu plus prudent,
Quand on passera dans le coin,
On mettra le pied sur le frein,
Devant les bouquets déposés,
Sur la chaussée,
Et on commencera à oublier,
Comme avant, comme avant,
Comme avant… L’ACCIDENT.

PAEPEGAEY Michel