Poème:Goût De Sang

Elle met des lunettes de soleil,
Pour cacher le bleu,
Autour de ses yeux verts,
Derrière des vêtements amples,
Dissimule les hématomes
Qui parcourent sa peau,
Sa féminité n’est plus qu’un fantôme.

Elle lui cherche des excuses,
Savoir ce qu’elle aurait pu faire
Ou mal faire,
Pour qu’elle serve d’exemple,
Pour qu’explose sa colère,
C’est encore elle qui s’accuse
A la place de ce salaud

Tu n’est qu’un déchet
Une raclure, une ordure
Pas assez de puissance dans ses injures,
Tu n’est même pas un animal,
Cela serait injurier la nature,
Je n’en connais aucun qui bat sa compagne,
J’espère qu’un jour on te fera autant de mal,
Que tout ce qu’elle endure,
Et qu’on ait avec toi la main bien dure

Elle se mûre chez elle,
Et dans son silence,
S’accroche à l’espoir irréel,
D’un amour qui fut éphémère,
Plus une amie ne l’appelle
Ou ne viens la voir,
Sourire de façade en sa présence,
Et se morfond dans ses idées noires,
Et pleure tout son désespoir,
Pendant ses absences.

Toi le moins que rien, être infâme
Qui ne mérite pas d’être nommé homme,
Qui se sent fort,
En levant la main
Sur une femme ou un mome.
S’il reste chez toi quelque part une lumière,
De ce quelque-chose qu’on appelle l’humain,
Libère la de son martyr,
Avant de commettre le pire,
Et de graver son nom au froid de la pierre.

PAEPEGAEY MICHEL