Poème:Si Je Ne Parle Pas, Je Pars Loin. (Oct 2010)

J’entends toutes les voix mais je ne perçois plus rien. Je suis perdue dans mes attentes non comblées. Le bruit et le froid ne m’agressent plus, je suis neutre. Plus rien de ne me fait peur, j’ai mal au cœur. Je suis pour le fait qu’ils se taisent. Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus qui je suis. Qui peut répondre ? Je ne vois plus les gens qui me fond penser, qui me laissent perplexes. Et je me dis que tout ça c’est fait pour que le mal cesse. Ca fait que j’arrive à rester avec le cœur à rien. Plus rien ne me fait du mal. Plus rien ne me fait du bien. Je vis constamment dans une mer de contradictions. Je ne vis plus dans le même monde qu’avant. Tout me parait si different, tout me fait peur insconsciemment. Et sans avoir peur, je vis encore.
Encore une perche en solitude. On ne prend pas le temps de réfléchir à pourquoi on le fait, mais en tout cas on le fait. Quel hasard de distinguer ça. Je bloque mon regard sur des choses impossibles que je vois sans regarder au point d’en oublier ce que j’ai vu. Parfois, ça percute dans ma tête, comme si tout n’était qu’une évidence. J’arrive à m’épargner toute parole inutile ou néfaste. C’est la jouissance de ce qu’on ne veut pas, et la réjouissance du corps et de l’esprit. L’interprétation embellie de toute sensation. C’est la déformation des malheurs en bonheur. C’est l’oubli des brûlures intérieures. C’est l’orgasme continuel avec le cerveau à moitié vidé.