Poème:Ephemere Bonheur. (2010)

Ici là, mon amour et ma haine refoulée,
Mon sommeil impossible, ces mensonges si blessants,
Mon cœur, dans cette phase où il va crever,
J’aurais souhaité te dire que je t’aimais tant qu’on avait le temps.

J’ai cherché le bonheur à m’en étouffer,
Etouffée, essouflée, de t’avoir trop voulu,
Près de moi, seule manière dont je te désirais,
Assommée par les problèmes de ce malheur absolu.

J’ai eu tort, je suis naïve et j’ai tout gaché,
De la peine de cet amour,
A la passion qu’on pensait vraie.
Et je cris en silence tous les jours,
Dans l’espoir que tu m’entendes, et je t’attends
De tout mon corps qui est tremblant…

Et ce fossé qui se creuse entre nos deux âmes,
Laisse l’amertume dans ce qu’on croyait réel,
Jamais je n’aurais deviné que c’était un drame,
D’aimer trop fort, d’une manière intemporelle.

Arrachée à mon bonheur que j’aurais trop cherché,
Le silence dans ma bouche et le bruit dans ma tête,
Mais le pire dans tout ça c’est le vide dans mon cœur,
Que j’aurai cru remplit par l’éphémère bonheur.

Arrêtez de mentir, vous me fichez en l’air,
Dans vos calmes paroles qu’on pensait immortelles,
Si j’avais pu, j’aurais fait exploser la Terre,
Pour ce qui a été fait qui me laisse des séquelles.

Plus jamais cette souffrance, je l’ai trop répété,
A m’en abimer le cerveau, a m’en abimer le cœur.
Mes paroles ont été dépouillées par le pouvoir d’aimer,
Pouvoir ça m’étonnerait, on y trouve que la peur.

Peur qui nous paralyse et nous laisse sur nos fins,
Nous fait couler les larmes de ce qui nous restait,
La seule chose que l’on veut c’est noyer notre chagrin,
Et crier qu’on déteste et qu’on a jamais aimé.
On se ment comme toujours pour se rassurer,
Mais au fond ce qu’on a c’est la peur de crever.
On aime donc pour ralentir le fil du temps,
Puis au final, on se blesse plus rapidement.
Impossible d’arrêter de cracher sur mon malheur,
Mon mal et ma haine qui ne font que grandir,
Et puis, où est la valeur ?
L’amour n’a pas de prix, et souffrir c’est gratuit.