Poème:Rameaux

Il y a de ces jours où la vie est belle,
De l’eau douce et des caresses du vent,
De ces jours où l’on s’apaise,
Épousant vagues et rayons du temps,
De ces jours qui ne s’endorment plus,
Ou toutes longues distances deviennent courtes.
Lorsque le soleil brille, je prèfère encore m’évanouir,
Dans l’antre de la houle du large,
J’y retrouve une tendre mer porteuse,
Porteuse de tous mes souvenirs.
Et comme si nous n’y étions plus déjà,
Vaguent les pensées, l’âme en furie !
Ne serait-elle pas ici la passion des vivants ?
Dans le commun des humains,
J’y vois bien trop de fausseries…
Perchée sur l’avant d’un bateau, il n’y alors plus rien !
Echoués les instants de bonheur dans un phare éteint,
Algues vertes de grandes marées,
Et eaux qui glacent jusque dans les reins.
L’Amour est une belle vague solitaire,
Qui lorsqu’elle s’écrase, disparait.
Et c’est ainsi que je vis sur terre,
Meurt sur l’eau,
Et mieux demain, renait.