Poème:Rêves Sans Fin

Seul comme chaque jour, je ne vois que des ombres
Dansant autour de moi, sous la clarté blanchâtre
Je me cherche et me trouve, en cet espace sombres
Sous la grande lune, tapi au sol, dans l’âtre.

Je suis dans la vallée, heureux entre ces arbres
Et j’oublie mes soucis, envolés par ce vent
Quand sous ce grand soleil, qui me laisse de marbre
J’entraperçois la mort, je marche et je me rends.

Dans la nuit, dans la rue, la bouteille à mes pieds
Est terriblement vide, et me nargue d’en bas
Dans mes mains, un couteau, c’est là que je perds pied
Je me sens aspiré, vers ce corps que j’abats.

Je me perds, dans la ville, et mes nombreux problèmes
Ces rues que je parcours, ces endroits que je vois
Ces immeubles, autour de moi, me rendent blême
Je me sens pris au piège, et j’en reste sans voix.

Dans l’obscure clarté, des étoiles du ciel
Main dans la main, je me promène, à ses côtés
Ses cheveux dans le vent, cette vue essentielle
En face de nous deux, tout ce que j’ai raté.

Et je suis dans un parc, au pied de cette butte
Je fume mon pétard, en ces derniers instants
La lueur dans la nuit, c’est mon ultime but
Je fuis sur ce sentier, c’est figé dans le temps.