Poème:Au-Delà…

Quand au delà des corps
C’est l’esprit qui tourmente
Que les ténèbres explorent
Nos euphories absentes
Des démons qui dévorent
Nos confiances insouciantes
Et que de nos efforts
Ne reste que le néant…

Quand au delà des apparences
Derrière nos vies affichées
Sous les rideaux arborescents
De nos vitrines brisées
Parlent nos larmes devenues rances
Perlent nos armes déchirées
Essuie les fuites de nos errances
Et panse nos plaies éventrées…

Quand au delà de nos rêves
De ceux que l’on se cache
Comme ceux que l’on enterre
Et nos destins se gâchent
Où nos matins s’enferrent
Nous ne sommes que des lâches
Épris de nos enfers
Jusqu’à ce que tout lâche…

Quand au delà des notes
La mélodie s’enrage
Que tout autour dénote
Des ratures sur nos pages
Des blessures qui virevoltent
Des dessins dans la marge
Des coupures, des menottes
Entaillent nos mirages
Tout coule et rien ne flotte
Au bord de nos rivages…

Quand au delà des désillusions
Poussent des fleurs d’un rouge sang
Dans les cendres de la passion
Des étoiles aux cœurs scintillants
Éclipsent nos raisons
Sous les cieux s’échappant
Résonnent les émotions
Et sonne l’heure de leurs chants…

Quand au delà des vers
Le temps suspend son vol
Tant qu’on lève nos verres
Qu’on se détache du sol
Nos pensées se libèrent
Pour des instants frivoles
Qui réchauffent nos hivers
Nous enlacent, nous consolent…

Quand au delà des cimes
Même l’au-delà dessine
Comme une ode a la vie
Qui nous inonde de signes
Du beau, de l’envie
Constellations de lignes
De maux qu’on enivre
De lettres et de rimes
Mes mots fraîchement écrits
Sont bien ceux que tu devines…

Quand au delà de moi
Il n’apparaît que toi
Dans l’ombre de mon miroir
Dans le fond de mon regard
Dans l’œil de mes soirs
Au plus profond de mes noirs
Pourras-tu enfin me croire
Finiras-tu par me voir
Ma déesse illusoire
Ma muse d’espoir…