Poème:Derrière Le Brouillard

Dans le noir,
Derrière le brouillard,
J’entends un piano chanter,
Chanter l’espoir,
L’envie de croire,
Qu’on peut tout réinventer,
Alors je joins ma voix,
Encore une fois,
Pour trouver le courage,
Je joins ma voix,
Une nouvelle fois,
Pour tenir dans l’orage.

Il n’y a pas de recettes,
Pour surmonter les épreuves,
Remonter le court du fleuve,
Quand les tragédies pleuvent,
Il n’y a pas de recettes,
Pour encaisser les drames,
Franchir les mers à la rame,
Quand l’horreur te fait du charme,
Il n’y a pas de recettes,
Quand tu n’en avais pas non plus,
Personne ne t’avais prévenu,
Il n’y a pas de recettes,
Quand l’enfer te tend la main,
Abandonner c’est l’humain,
L’avenir c’est loin.

Mais, je me suis mise à chanter,
Même pas par choix,
Comme à chaque chute,
A chaque fois,
Ça s’est imposé à moi,
Chanter comme un instinct de survie,
Un enfant surpris,
Un instant de furie,
Chanter pour accepter,
Exprimer, résister, avancer, progresser, exister,
Chanter comme une résilience, une délivrance,
Chanter comme une évidence.

À quel moment, tu comprends qu’c’est ton truc ?
Que la musique revient pour t’relever de chaque chute
À quel moment, tu sais qu’elle est ta boussole ?
Quand la vie te punis, la musique te console
À quel moment, ce piano a chanté ?
Ses accords t’ont hanté, ont choyé ta santé
À quel moment, il est ta respiration ?
Et à quel moment, on en fait une chanson ?

Si je me sens comme une enfant,
J’ai déjà eu plusieurs vie,
Je peux regarder devant,
En chantant ce qu’on m’a pris…