Texte:Lettres De 💘 : Ma Meilleure Ennemie

Le ciel ne pourrait être bleu sans le sourire de tes yeux de lune qui brille de connaissance et d’égoïsme. Le soleil ne pourrait être plus chaud sans la magnificence éxagéré du sourire mesquin de tes adorables lèvres de vipère.
La Lune ne pourrait être plus resplendissante sans la virginité crevée de ton avarisme si royalement apprivoisé… Les nuages… Les étoiles… ne pourraient être plus dense et nombreux que l’amitié profiteur de ton cœur spécifiquement égocentrique.
Quand je t’ai rencontré, luciole dans une cave de fumignon, j’avais l’âge de ma pensée et la pensée de mon âge.
J’ai vu en toi une source jaillissante et enrichissante du blé infaillible de l’amitié ; j’ai tout de suite ressentit le besoin de te connaitre et me faire connaitre.
Et je t’ai connu.
Petite fillette gâtée responsablement et irrespectueusement ; tu vise l’infini avec ton arbalète avide de popularité et de richesse, tu piétines l’amour, l’amitié et tout autres sentiments, que ce soit tien ou des autres ;
tu feint le bonheur sur ton visage à double tranchant en éxibant ton cadre psychiquement royal ;
Tu tues les mouches à deux pattes de la vie avec l’halène enfiévreuse sortant de ta bouche gorgone ;
tu exiges le respect en offensant directement le respect dans son visage lacéré par les mots sataniques sortant du trou de ton enfer bucal ; malheureuse… tu vise le malheur…
Et pourtant, malgré le fait que, par un coup de hanche brusque du vent, tu giffles mon amour amical pour toi par des faux rires, des regards de tonnerre et des mots de coup de faux, je ne ressens aucune colère contre toi.
Je ris quand mon esprit furtif abandonne ma pensée plus hostile pour s’enfuir vers l’horizon de nos sottises ; jongler avec les heures insomniaques qu’on passait à discuter de trucs parfois même insensés ;
plonger dans l’océan des rires silencieux qu’on partagait avec les yeux quand un lapsus naufragés des lèvres de nos camarades ou moniteur pénétrait la cave subaquatique de nos tympans exacerbés au summum des décibels ;
prier avec nos cœur qui demandait grâce et direction à la Sainte vierge qui m’est apparue en rêve ; se frotter avec les histoires d’hommes qui nous faisaient trembler ou nous embrasaient ;
s’arc-bouter sous nos doigts qui carressaient les plumes qui versaient leurs sangs sur des feuilles de papier nous servant de gommes à imagination…
Je le laisse, petit gamin malin et passéiste, revenir vers moi avec le cœur brisé par les manies sataniques avec lesquelles elle le faisait haïr ce qu’elle déteste et aimer ce qu’elle adore ;
elle lui avait donné un goût et l’a reppris sans claxonner et éviter l’accident volcanique de son mécanisme vital.
Ma pire amie, voilà ce que t’es Cendrillon d’un cœur qui ne cherche plus à te rendre l’escarpin perdu comme clef de son royaume cardiaque.
Ma pire amie, voilà ce que t’es Belle pour qui la bête accablée ne veut plus redevenir humain charmant.
Ma pire amie, voilà ce que t’es belle au bois dormant dont personne ne veut offrir un baiser d’amour sincère.
Ma pire amie, ma meilleure ennemie, voilà ce que t’es pour moi Queen B de mon Miracle box.
Ma pire amie, voilà ce que t’es Haïti où la prospérité et la liberté totale ne veulent plus mettre les pieds.
Mouchoir de la marre sale de mes joues, éclipse du ciel bleu de mes jours…
Quand je t’ai rencontré, luxueuse épave dans un banlieu de nobles artisans, j’ai cru voir le bonheur au porte de l’amitié mais ce n’était qu’un leurre errant victime de l’imagination de mon esprit imaginaire. Nonobstant ses embûches, mon amitié reste tel quel mais mon moi ne sera peut-être plus pour te rappeler que pour réussir tu auras toujours besoin d’un coup de pouce.
« La solitude est un doux poison pour le solitaire qui ne marche pas accompagné ; change d’attitude, commence à exister dans la vie où tu vis si maladroitement et ton bonheur sera aussi indéchiffrable que le mystère de la vie. »

Hélas ! Ma vieille connaissance, je ne pourrais point par un semblant de sincérité te dire toutes les facheuses aventures qui sillonent ma vie depuis notre séparation.
Je ne pourrais non plus te raconter la turbulente sève qui me fit combattre ta façon brute de t’exprimmer avec ton entourage. Je ne pourrais plus te raconter les moments les plus ardents dans l’arctique de ma vie amoureuse.
Le temps est sept fois trop beau pour des adieux si cruels mais il faut que tu touches ton cœur avec des actions nettes pour que le jour de ta mort tu ne sois pas rattachée à cette terre qui te rejettera.

Chère amie, vois-là le jour de mon départ. Le bonheur est à moi d’avoir fait partie de ton cercle d’amis ; là où je vais, je vais vivre en continuant à mourir.
Mourir parce que je n’ai pas vécu la vie que ma vie voulait vivre ; mourir parce que pour vivre il faut mourir et pour mourir il faut vivre à l’inverse. Je vais mourir, sombrer dans un froid profond où ma cervelle risque de devenir l’icebirg qui causera la perte du titanic de ma pensée. Adieu…
Adieu mon amie !
Adieu Cendrillon du passé !
Adieu vieille camarade !

De Lys à Cinderella♾⚜♾⛈