Texte:Pigment Caramel

Je suis dans la peau d’un gladiateur qui sourit à la faucheuse avec la tête décapitée de son adversaire dans la main gauche
J’ai hérité des gènes d’un maquisard indépendantiste
Ma vie chaotique n’est pas différente de ma poésie lugubre
Dans ma boîte crânienne les envies sont mortifères comme un survivant des chambres à gaz
Je réclame la justice pour l’histoire dramatique de mes ancêtres déportés dans les vaisseaux négriers
J’ai le pedigree d’un psychopathe habité par les fantômes torturés de ses victimes
Malgré tous ces siècles je ressens toujours la douleur atroce de tous ces dos balafrés
Le son des coups de fouets résonne dans les oreilles de la mémoire de mon patrimoine
Dans mes veines la quiétude des flammes de l’enfer brûle comme les fournaises du Diable
Je rigole comme un schizophrène face aux convictions racialistes de leurs lumières xénophobes
J’évite de toucher aux armes depuis que je sais m’en servir
L’humanité mon repli identitaire Africain cosmopolite ma négritude est solitaire pas pro communautaire
Mon âme est en paix comme les pierres tombales éparpillées d’un cimetière abandonné
Les larmes de mes ancêtres coulent en sanglots à chaque mot qui sortent de mon cerveau parano
Je manipule mon stylo comme un couteau face aux maux que ces crapauds pédosatanistes infligent au berceau de mes aïeux
Je suis en escale comme un embryon de diamant expulsé des entrailles de l’Afrique
Ghettosard pas banlieusard je connais le vrai visage craçeux de la misère depuis le tiers-monde
Les blessures de ma vie ont congelé mon cœur comme un macchabée criblé de balles
Mon expression est directe et sincère depuis que j’ai découvert un sac accroché à un arbre contenant un fœtus découpé
Un jour mon nom figurera dans une page nécrologique pour le moment je profite de ce souffle de vie fragile pour vider toute la noirceur séquestrée en moi
Je suis une bombe humaine sale sans détonateur à tout moment je peux explosé
Mes colères sont tellement légitimes face aux racistes qui donnent des idées fertiles à mes démons
Le négrophobe qui me crachera dessus me fera savoir ce que ça fait d’égorger un être humain
J’ai peur de mes réactions je ne peux rien contrôler face à la cruauté de l’injustice
Je suis prêt à me sacrifier comme tous ces djihadistes qui défendent leur prophète pédophile
Mes propos mes écrits et mes convictions ressemblent à l’agressivité de ma personnalité
J’ai le profil d’un criminel sanguinaire sans humanité quand la France urine délibérément sur l’honorabilité de ma dignité
Un jour je croiserai un facho motivé qui regrettera d’être en face d’un homme sans limites
Mes remords sont restés en Afrique comme les charniers où sont entassés tous ces braves indépendantistes
Qu’elle soit maudite tous les jours dès le réveil je profère des malédictions sur cette République esclavagiste colonialiste et terroriste
Elle m’a imposé sa langue coloniale en pillant sauvagement les richesses de mon continent
Je vais m’en servir des contradictions de sa dialectique impérialiste pour condamner la criminalité de sa générosité perfide sur les terres spoliées de mon continent
Je respecterais les dealers africains des banlieues françaises si leur clientèle était exclusivement caucasoïde