Texte:Poussière Céleste

L’occident a condamné ma négritude à la décrépitude
La couleur de ma peau cuite est le crachoir de ces cracheurs négrophobes
Il fait froid dans ma cervelle de négroïde abîmé
Je chante les symphonies mélancoliques d’un peuple maudit par leur créateur raciste
Les bamboulas ont accueilli ces esclavagistes messianiques comme des anges bienfaiteurs
Je pleure à chaque fois que je regarde l’état dramatique de la terre qui a enfanté l’humanité
Ma peau caramelle danse sur la scène d’un théâtre xénophobe
Elle est l’horreur de leurs parallèles suprémacistes
Mes lèvres charnues n’ont pas reçu des injections de collagène mais des coups de matraque
J’écris les silences de ma souffrance avec comme encre ma mélanine discriminée
Mon espèce est un oiseau de mauvais augure à l’humeur massacrante d’un criminel en cavale planqué dans un bunker secret
J’ai les mains trempées dans le sang comme un nouveau-né face au pillage des ressources naturelles de mes racines
Je suis un Africain comme UM NYOBE
Je ne serai jamais un nègre victimaire comme Senghor
Je n’arrive pas à être heureux quand j’écoute les lamentations de l’Afrique
Mon identité est écartelée entre L’Afrotisme et la pourriture occidentale
Je suis un évadé cosmopolite ouvert comme une fenêtre fracassée par la sauvagerie de l’humanité
Comme je ne connais pas le jour où je m’éteindrai je vis dans l’excès comme un soldat nazi qui a dissimulé le butin d’une famille juive déportée au camp d’Auschwitz
J’éprouve une joie immense quand un prêtre pédophile se confesse face à toutes les victimes qu’il a brutalement sodomisé
Le jour de mes funérailles des corbeaux noirs aux yeux rouges se poseront sur mon cercueil zingué