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Prose : Torpeur De L’automne,



Torpeur De L’automne,

I-
Automne un jour bruissera
Les Hommes seuls s’y éparpillent
Dans des folies de pacotilles
A l’automne qui reviendra.

Et c’est dans l’oubli que chacun
Dépérit.
Dans l’oubli, tout s’oublie.
Et chacun se l’entend pour dit.

Lors que c’est par gravité
Que bras dessus, bras dessous
Des philanthropes habités
Musardent au bois de quat’ sous.

II-
On ramasse
Des camélias sur les bancs
Jetés là sûrement en hâte
Par des cœurs mis au ban.

Oh ! des pensées s’envolent !
La fille montre du doigt un ballon indécis
Qui retombe bientôt
Dans l’indifférence ordinaire.

Les cohues semblent manquer d’air
Elles tentent de respirer à grand bouillon mais…
C’en est trop.
Elles battent des bras pour voler.
Leurs manches font de mauvaises ailes.
Et elles retombent elles aussi
Dans un fatal oubli,
Un oubli certain.

III-
Le chant des oiseaux s’éteindra
Les cigognes retourneront à leurs contrées.
Les gigognes à leur boîte
Et les paysans à leur lit
Et tout s’endormira paisiblement
Il y a nul bruit.

La peur fuira infiniment.
Le calme rira de son adresse !
Il est si bel et… si menu
Tous ignoreront la liesse dans cette gangue dépressive.

Que voilà un calme inquiétant.
Dans la pagaille rabrouée s’exhortaient au moins
Des oiseaux fatigués mais vivants
Et roués comme personne.

Là, la couleur des cris tus abîme la voix
La chaleur des épines durcit la peau crevée par endroit
La torpeur gagne tout et tout s’endort
Même le beffroi de cinq heures.

Les enfants sont boudeurs : il n’y a plus de jeux.
Les mamans sont en pleurs et soignent des moineaux jadis affamés.
C’est la stupeur.
Tout s’est arrêté
Qui jamais vit telle fin ?
Talweg

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Poème en Phonétique

i
otɔmnə œ̃ ʒuʁ bʁɥisəʁa
lεz- ɔmə səl si epaʁpije
dɑ̃ dε fɔli də pakɔtijə
a lotɔmnə ki ʁəvjɛ̃dʁa.

e sε dɑ̃ lubli kə ʃakœ̃
depeʁi.
dɑ̃ lubli, tu subli.
e ʃakœ̃ sə lɑ̃tɑ̃ puʁ di.

lɔʁ kə sε paʁ ɡʁavite
kə bʁa dəsy, bʁa dəsu
dε filɑ̃tʁɔpə-abite
myzaʁde o bwa də katsu.

ji
ɔ̃ ʁamasə
dε kamelja syʁ lε bɑ̃
ʒəte la syʁəmɑ̃ ɑ̃n- atə
paʁ dε kœʁ miz- o bɑ̃.

ɔ ! dε pɑ̃se sɑ̃vɔle !
la fijə mɔ̃tʁə dy dwa œ̃ balɔ̃ ɛ̃desi
ki ʁətɔ̃bə bjɛ̃to
dɑ̃ lɛ̃difeʁɑ̃sə ɔʁdinεʁə.

lε kɔɥ sɑ̃ble mɑ̃ke dεʁ
εllə tɑ̃te də ʁεspiʁe a ɡʁɑ̃ bujɔ̃ mε…
sɑ̃n- ε tʁo.
εllə bate dε bʁa puʁ vɔle.
lœʁ mɑ̃ʃə fɔ̃ də movεzəz- εlə.
e εllə ʁətɔ̃be εlləz- osi
dɑ̃z- œ̃ fatal ubli,
œ̃n- ubli sεʁtɛ̃.

jji
lə ʃɑ̃ dεz- wazo setɛ̃dʁa
lε siɡɔɲə ʁətuʁnəʁɔ̃ a lœʁ kɔ̃tʁe.
lε ʒiɡɔɲəz- a lœʁ bwatə
e lε pεizɑ̃z- a lœʁ li
e tu sɑ̃dɔʁmiʁa pεzibləmɑ̃
il i a nyl bʁɥi.

la pœʁ fɥiʁa ɛ̃finime.
lə kalmə ʁiʁa də sɔ̃n- adʁεsə !
il ε si bεl e… si məny
tusz- iɲɔʁəʁɔ̃ la ljεsə dɑ̃ sεtə ɡɑ̃ɡ depʁesivə.

kə vwala œ̃ kalmə ɛ̃kjetɑ̃.
dɑ̃ la paɡajə ʁabʁue sεɡzɔʁtε o mwɛ̃
dεz- wazo fatiɡe mε vivɑ̃
e ʁue kɔmə pεʁsɔnə.

la, la kulœʁ dε kʁi tys abimə la vwa
la ʃalœʁ dεz- epinə dyʁsi la po kʁəve paʁ ɑ̃dʁwa
la tɔʁpœʁ ɡaɲə tut- e tu sɑ̃dɔʁ
mεmə lə befʁwa də sɛ̃k œʁ.

lεz- ɑ̃fɑ̃ sɔ̃ budœʁ : il ni a plys də ʒø.
lε mamɑ̃ sɔ̃t- ɑ̃ plœʁz- e swaɲe dε mwano ʒadiz- afame.
sε la stypœʁ.
tu sεt- aʁεte
ki ʒamε vit tεllə fɛ̃ ?