Prose:À La Fleur

Je la voyais, là, si jolie déjà de loin et ô combien rayonnante en s’approchant. La nature avait fait en sorte qu’on ne puisse plus s’en détacher, qu’on doive y penser jour et nuit, si bien qu’on s’en oublierait presque soi-même. Tout d’abord commençons par ses cheveux, étincelants, parsemés de boucles d’une couleur indéfinissable, le vent les faisait s’envoler, la rendant d’autant plus remarquable. Son charme, ses yeux, étaient purement et simplement des étoiles sur l’infinie beauté de l’univers, je n’étais qu’une vulgaire planète, tournant autour d’elle ne pouvant que l’admirer. Son visage, au teint de porcelaine, secondé d’éphélide, abritait les merveilles du monde : ses lèvres rouges de feu et ses miroirs bleus comme la mer. Son buste y était comme la pièce maîtresse d’une œuvre magistrale et grandiose, supportant avec brio le poids d’une beauté et d’une harmonie des traits que peu seulement ne peuvent soutenir. Elle n’était pas simplement belle comme d’autres aurait pu l’être, je dirais qu’elle serait plutôt une fleur, une rose ou un lys, aux pétales si divinement formés et aux mille parfums délicieusement envoûtants.