Poème:Après La Pluie
Le Poème
Après la pluie
Et tout ce vide que je ne comble pas… Tu me rends ce lit immense et froid. J’essaie de t’oublier, de vivre sans ton odeur. Mais je n’y parviens pas, le souvenir de ta présence souffle encore dans mon cou. Parfois, je me retourne et tu es là, assis comme tu avais coutume de le faire. Je revois ton sourire, j’entends ta voix. Et ta main sur ma joue. Et ton corps en moi. Je suis écorchée par ton silence assourdissant et rouge.
Pendue à ton cou, moi, j’avais tous les droits. J’étais la princesse, j’étais au moins ça. J’étais celle que tu présentais comme l’Aimée. J’avais un statut particulier. Tu avais alors de moi l’image d’une fille douce et belle. Je te plaisais, je le savais.
Tu me faisais la vie suave et tendre. Je flottais dans le magma de nos entrelacs. J’oubliais jusqu’à mon nom, tu m’engloutissais.
De ce vertige il ne me reste rien.
J’ouvre la porte de l’ombre bleue qui court sur moi. Les arbres sont sales de peur, et la terre est ocre et rouge. Les souvenirs sombrent dans l’ennui d’une vie rangée de province. Les murmures perdent leur aspérité et coulent sur mes joues brunes, la lumière blafarde renvoie son étrange chaleur. Impassible roulement des couleurs.
Et tout ce vide que je ne comble pas… Tu me rends ce lit immense et froid. J’essaie de t’oublier, de vivre sans ton odeur. Mais je n’y parviens pas, le souvenir de ta présence souffle encore dans mon cou. Parfois, je me retourne et tu es là, assis comme tu avais coutume de le faire. Je revois ton sourire, j’entends ta voix. Et ta main sur ma joue. Et ton corps en moi. Je suis écorchée par ton silence assourdissant et rouge.
Pendue à ton cou, moi, j’avais tous les droits. J’étais la princesse, j’étais au moins ça. J’étais celle que tu présentais comme l’Aimée. J’avais un statut particulier. Tu avais alors de moi l’image d’une fille douce et belle. Je te plaisais, je le savais.
Tu me faisais la vie suave et tendre. Je flottais dans le magma de nos entrelacs. J’oubliais jusqu’à mon nom, tu m’engloutissais.
De ce vertige il ne me reste rien.
J’ouvre la porte de l’ombre bleue qui court sur moi. Les arbres sont sales de peur, et la terre est ocre et rouge. Les souvenirs sombrent dans l’ennui d’une vie rangée de province. Les murmures perdent leur aspérité et coulent sur mes joues brunes, la lumière blafarde renvoie son étrange chaleur. Impassible roulement des couleurs.
Poète Orsia
Orsia a publié sur le site 4 écrits. Orsia est membre du site depuis l'année 2004.Lire le profil du poète OrsiaSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: Après La Pluie
après=la=pluie 3et=tout=ce=vi=de=que=je=ne=com=ble=pas=tu=me=rends=ce=lit=im=men=se=et=froid=jes=saie=de=tou=blier=de=vi=vre=sans=ton=o=deur=mais=je=ny=par=viens=pas=le=sou=ve=nir=de=ta=pré=sen=ce=souf=fle=en=co=re=dans=mon=cou=par=fois=je=me=re=tour=ne=et=tu=es=là=as=sis=com=me=tu=a=vais=cou=tu=me=de=le=faire=je=re=vois=ton=sou=ri=re=jen=tends=ta=voix=et=ta=main=sur=ma=joue=et=ton=corps=en=moi=je=suis=é=cor=chée=par=ton=si=len=ce=as=sour=dis=sant=et=rouge 118
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Phonétique : Après La Pluie
apʁε la plɥie tu sə vidə kə ʒə nə kɔ̃blə pa… ty mə ʁɑ̃ sə li imɑ̃sə e fʁwa. ʒesε də tublje, də vivʁə sɑ̃ tɔ̃n- ɔdœʁ. mε ʒə ni paʁvjɛ̃ pa, lə suvəniʁ də ta pʁezɑ̃sə suflə ɑ̃kɔʁə dɑ̃ mɔ̃ ku. paʁfwa, ʒə mə ʁətuʁnə e ty ε la, asi kɔmə ty avε kutymə də lə fεʁə. ʒə ʁəvwa tɔ̃ suʁiʁə, ʒɑ̃tɑ̃ ta vwa. e ta mɛ̃ syʁ ma ʒu. e tɔ̃ kɔʁz- ɑ̃ mwa. ʒə sɥiz- ekɔʁʃe paʁ tɔ̃ silɑ̃sə asuʁdisɑ̃ e ʁuʒə.
pɑ̃dɥ a tɔ̃ ku, mwa, ʒavε tus lε dʁwa. ʒetε la pʁɛ̃sεsə, ʒetεz- o mwɛ̃ sa. ʒetε sεllə kə ty pʁezɑ̃tε kɔmə lεme. ʒavεz- œ̃ staty paʁtikylje. ty avεz- alɔʁ də mwa limaʒə dynə fijə dusə e bεllə. ʒə tə plεzε, ʒə lə savε.
ty mə fəzε la vi sɥavə e tɑ̃dʁə. ʒə flɔtε dɑ̃ lə maɡma də noz- ɑ̃tʁəlak. ʒubljε ʒyska mɔ̃ nɔ̃, ty mɑ̃ɡlutisε.
də sə vεʁtiʒə il nə mə ʁεstə ʁjɛ̃.
ʒuvʁə la pɔʁtə də lɔ̃bʁə blø ki kuʁ syʁ mwa. lεz- aʁbʁə- sɔ̃ salə də pœʁ, e la teʁə εt- ɔkʁə e ʁuʒə. lε suvəniʁ sɔ̃bʁe dɑ̃ lɑ̃nɥi dynə vi ʁɑ̃ʒe də pʁɔvɛ̃sə. lε myʁmyʁə pεʁde lœʁ aspeʁite e kule syʁ mε ʒu bʁynə, la lymjεʁə blafaʁdə ʁɑ̃vwa sɔ̃n- etʁɑ̃ʒə ʃalœʁ. ɛ̃pasiblə ʁuləmɑ̃ dε kulœʁ.
Syllabes Phonétique : Après La Pluie
a=pʁε=la=plɥi 4e=tusə=vi=də=kə=ʒə=nə=kɔ̃=blə=pa=ty=mə=ʁɑ̃=sə=li=i=mɑ̃=səe=fʁwa=ʒe=sε=də=tu=blje=də=vi=vʁə=sɑ̃=tɔ̃=nɔ=dœʁ=mε=ʒə=ni=paʁ=vjɛ̃=pa=lə=su=və=niʁ=də=ta=pʁe=zɑ̃=sə=su=flə=ɑ̃=kɔ=ʁə=dɑ̃=mɔ̃=ku=paʁ=fwa=ʒə=mə=ʁə=tuʁ=nə=e=ty=ε=la=a=si=kɔ=mə=ty=a=vε=ku=ty=mə=də=lə=fε=ʁə=ʒə=ʁə=vwa=tɔ̃=su=ʁi=ʁə=ʒɑ̃=tɑ̃=ta=vwa=e=ta=mɛ̃=syʁ=ma=ʒu=e=tɔ̃=kɔʁ=zɑ̃=mwa=ʒə=sɥi=ze=kɔʁ=ʃe=paʁ=tɔ̃=si=lɑ̃=sə=a=suʁ=di=sɑ̃=e=ʁuʒə 117
pɑ̃dɥ=a=tɔ̃=ku=mwa=ʒa=vε=tus=lε=dʁwa=ʒe=tε=la=pʁɛ̃=sεsə=ʒe=tε=zo=mwɛ̃=sa=ʒe=tε=sεllə=kə=ty=pʁe=zɑ̃=tε=kɔ=mə=lε=me=ʒa=vε=zœ̃=sta=ty=paʁ=ti=ky=lje=ty=a=vε=za=lɔʁ=də=mwa=li=ma=ʒə=dy=nə=fi=jə=du=səe=bεl=lə=ʒə=tə=plε=zε=ʒə=lə=sa=vε 67
tymə=fə=zε=la=vi=sɥa=vəe=tɑ̃=dʁə=ʒə=flɔ=tε=dɑ̃=lə=maɡ=ma=də=no=zɑ̃=tʁə=lak=ʒu=bljε=ʒys=ka=mɔ̃=nɔ̃=ty=mɑ̃=ɡlu=ti=sε 32
də=sə=vεʁ=tiʒə=il=nə=mə=ʁεs=tə=ʁjɛ̃ 10
ʒuvʁə=la=pɔʁ=tə=də=lɔ̃=bʁə=blø=ki=kuʁ=syʁ=mwa=lε=zaʁ=bʁə=sɔ̃=sa=lə=də=pœʁ=e=la=te=ʁəε=tɔ=kʁə=e=ʁu=ʒə=lε=su=və=niʁ=sɔ̃=bʁe=dɑ̃=lɑ̃n=ɥi=dy=nə=vi=ʁɑ̃=ʒe=də=pʁɔ=vɛ̃=sə=lε=myʁ=my=ʁə=pεʁ=de=lœʁ=as=pe=ʁi=te=e=ku=le=syʁ=mε=ʒu=bʁy=nə=la=ly=mjε=ʁə=bla=faʁ=də=ʁɑ̃=vwa=sɔ̃=ne=tʁɑ̃=ʒə=ʃa=lœʁ=ɛ̃=pa=si=blə=ʁu=lə=mɑ̃=dε=ku=lœʁ 91
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Poesie sans commentaire

02/05/2025Poeme-France
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Poème Amour
Du 21/06/2004 00:00
L'écrit contient 234 mots qui sont répartis dans 5 strophes.