Poème:Résistance

Vos mauvaises manières,
On n’en veut plus.
Des barrières, des frontières,
On n’en veut plus.
La peine des galères,
On n’en veut plus.
Des enfants sans père,
On n’en veut plus.
Des démocraties populaires,
On n’en veut plus.
Des peuples en colère,
On n’en veut plus.
Des dictateurs exemplaires,
On n’en veut plus.

Résistance.

De la chaîne aux fers,
On n’en veut plus.
Des défilés militaires,
On n’en veut plus.
Des orphelins de guerre,
On n’en veut plus.
Des esclaves sans terre,
On n’en veut plus.
Des palabrementaires,
On n’en veut plus.
Il est mort Voltaire,
On n’en peut plus.
Des bombes nucléaires,
On n’en veut plus.

Résistance.
Résistance.

Vivre comme en enfer,
On n’en peut plus.
Des morts plein les cimetières,
On n’en veut plus.
Des difficultés financières,
On n’en veut plus.
Ces marques dans les chaires,
On n’en veut plus.
La traite négrière,
On n’en veut plus.
Ils ont tué Molière,
On n’en peut plus.

Résistance.
Résistance.
Résistance.

Retournons en poussière,
On n’en peut plus.
Les crises monétaires,
On n’en veut plus.
Et sous un ciel couvert,
On n’en peut plus.
Les crises de nerf,
On n’en peut plus.

Résistance.
Résistance.
Résistance.
Résistance.

Tous ces ours minoritaires,
On n’en veut plus.
Ces tumulus funéraires,
On n’en veut plus.
Les découverts bancaires,
On n’en veut plus.
Que vogue la galère,
On n’en peut plus.
Ces traîtres, ces faux-frères,
On n’en veut plus.
De la douleur aux viscères,
On n’en peut plus.
Des pays sanguinaires,
On n’en veut plus.
Les crises identitaires,
On n’en veut plus.
Et si tout était à refaire ?
On n’y croit plus.
On n’y croit plus.
Quittons ce calvaire,
On n’en peut plus.
Nos divisions centenaires,
On n’en peut plus.
Je ferme les paupières,
Je n’en peux plus.