Poème:La Beauté

Je m’en vais les mains dans mes poches vides
Ma fortune ne se compte pas avec vos droits
Il n’y a rien qui puisse remplacer entièrement ce toit
J’ai rêvé et trop longtemps, j’ai soutenu le silence de ce monde.

Ma seule liberté hurle derrière ces lugubres barreaux
Les yeux rêveurs, je gagne parmi les grands corbeaux
L’autorité ne s’adoucie pas avec d’immenses terreurs
Elle nourrit mes espoirs au lieu d’achever ma douleur.

Assise au bord de la route, inconsciemment je les écoutais
Leurs belles paroles et leurs bons discours ne font que salir nos rangs
Personne, non plus personne n’ose réécrire, sur les murs, nos slogans
Au milieu de la foule, personne ne veut s’attarder
Ni laisser derrière lui les plus faibles et même les plus ivres
Nos vies ne s’arrêtent pas au pied d’un arbre.