Prose:La Fin De Ma Liberté…

ECRIRE

Ecrire… Plutôt que mourir…
Ecrire… Plutôt que souffrir…

Depuis toujours j’ai ressenti ce besoin de mettre des mots sur mes tourments…

Seigneur, si j’avais su ce que ces feuilles allaient relater…

J’aurais… je ne sais… sauter d’un pont ? d’une falaise ? j’ai l’embarras du choix et j’ai tant de fois essayé… oui… Essayer de me tuer. J’ai voulu mourir.

Dis la vérité ! ! !

D’accord… D’accord…

J’ai été heureuse quelques mois dans ma vie. Ce furent pourtant les mois où j’ai également le plus pleurer. Je revis ce jour, sur le quai de gare, mon sac à la main, mon TGV de retour dans le dos, face à mon amour de jeunesse… Jamais, je n’oublierai. Jamais je n’oublierai ces sentiments qui se bousculaient dans ma tête, quelques instants après, dans la voiture de. … , la tête posée sur ses genoux, à regarder le ciel bleu… Le TGV était parti. J’avais choisi. J’avais pris la décision inimaginable… J’avais décidé de rester à Paris, j’avais décidé de choisir la liberté, j’avais choisi de rester par amour. J’avais quelqu’un qui m’aimait dans un moment où j’en avais terriblement besoin, parce que je l’aimais dans toute la splendeur de mes dix-huit ans et parce qu’en une semaine de vacances, à Paris, m’avaient fait vivre plus de choses que jamais dans toute ma vie. Je me souviens… Le jour de l’An dans le château du père de Cédric… La patinoire illuminée devant le magnifique hôtel de ville de Paris… Les amis de Kinou, ses amis que j’aimais tant, avec qui je me sentais si bien…

J’ai tout gâché…

J’ai tout gâché.

Ecrire… plutôt que mourir…
Ecrire… plutôt que souffrir…

La Souffrance est mon errance, mon existence… Je n’ai nulle autre alliée… Mensonge… ! La Tristesse, la Mélancolie, la Haine, la Colère, la Douleur, le Désespoir, la Honte, la Peine, le Mal, l’ Abandon, la Solitude, le Délire, l’Inconscience, la Folie… oui la Folie…

Ô Folie, douce Folie,
Tu es ma Vie !
Tu me détruis,
Tu m’anéantis,
Alors ?
Je vis…
Mauvais sort ! ! !

Sorcière ! Sorcière !
« Une Sorcière est une Fée que l’on a offensée… » Katharine Briggs.

Pleure… pleure, ma Fée…
Parce que oui, tu es abandonnée…
A jamais ?
Oui… A jamais.
Ils t’ont assassinée…

Je veux partir. Je veux quitter Romans.
Je veux m’enfuir. Je veux quitter le Néant.

Je suis fatiguée…
Alors, je choisis la facilité et je me laisse aller… Tout en ayant fait des choses, des démarches… pour avoir un emploi ailleurs. Loin d’ici.

Paris, tu es ma Vie !
Reviens-moi, je t’en prie ! ! !