Poème:Ma Fée…

Tu nous regardes, mais nous vois-tu, Etoile ?
Ta luminosité est cruelle dans nos pensées,
Notre souffrance ? Tu l’as seulement recouverte d’un voile,
Nous avançons dans un monde qui ne permet plus de rêver.

Pourtant, chaque nuit, tu es là, scintillante,
Tu nous illumines un chemin sombre et tortueux,
Dans toute ta splendeur, tu es blessante,
Ô Etoile, est-ce donc toi qui as allumé ce feu ?

Plus rien n’a de saveur, tout est brisé, délaissé,
L’espoir n’existe plus, nous avons peur de regarder ta mère,
La Lune, tu nous fais trembler, Etoile admirée, mystifiée,
Dans ta fragilité, ta pureté, tu nous prives d’air !

Nous avançons sans goût, tristes et désabusés,
Car il n’y a plus de raison d’aimer, petite Fée,
Ta faible et belle clarté, nous panse à peine nos plaies,
Où allons-nous ? Le sais-tu ? As-tu des réponses à nos destins brisés ?

Aucun miracle dans le brouillard, nous n’y croyons plus,
La désillusion berce nos pas, c’est ainsi aujourd’hui,
Blêmes, hagards, écorchés vifs, nous stagnons au vu et au su,
De ta douce clarté, il suffirait seulement d’un peu de pluie…

Nonobstant, délirante scintillante,
Chaque soir, je te regarde,
Ton murmure m’égare et me hante,
Je t’adore, tu me laisses hagarde…

Pourtant, chaque nuit, tu es là, scintillante,
Tu nous illumines un chemin sombre et tortueux,
Dans toute ta splendeur, tu es blessante,
Ô Etoile, est-ce donc toi qui as allumé ce feu ?

Pleure, petite Fée…