Poème:Rêve D’opéra

Je suis entré à tes côtés dans cet opéra
Tu étais là tu me tenais le bras
Entre illusion et réalité, heureux, égarés dans ce lointain
Nous devenions complices des présents quatrains

Je devinais les mots entremêlés aux notes de musique,
À qui devions-nous cet insolite, ces airs antiques ?
Qu’elle était douce cette brume rêveuse
Nous étreignant, ô combien amoureuse

La salle était vide, on flottait dans cette atmosphère
Seul l’orchestre sans musiciens jouait sur le parterre
Nous nous sommes laissés envahir, paralysés aphones
Ce lieu nous accueillait en humbles fantômes

Moment divin, métaphysique, réelle beauté
Qu’il nous était donné pour la première fois de rencontrer
Concerto en bonheur majeur improvisé pour nos deux âmes
Œuvre lyrique magnifique, révérence d’une diva quêteuse de larmes

De la fosse aux gradins des centaines d’yeux s’illuminaient
De ces regards la candeur émanait
Tous les instruments nous ont escorté vers le final de cette accession,
Pour la sortie magistrale d’une musicale sacralisation

Des songes nocturnes comme un cadeau sous les étoiles
Je veux bien encore me laisser prendre avec toi dans cette toile
Si la mort est pareille à ces instants
Alors sans attendre ma vie je lui rends