Poème:Bonheur : Mode D’emploi

J’ai cherché dans ses arcanes les indices
Il rodait tout près, m’effleurant de sa présence
Dans cette quête j’ai pris quelques risques
De peur qu’il ne s’éloigne et finisse en errance

Il est bien d’avantage qu’un auxiliaire
Il faut le saisir l’étreindre quand il passe
On entend, mais on ne voit point cette chimère
Comme le vent il vient, me caresse, je l’embrasse

Sa perception la plus intense est arrivée lors d’un orage
Alors qu’il avait fui loin, très loin, tel un traître
Dans le vide du silence, j’ai cru apercevoir son visage
Une voix m’a chuchoté que de l’existence il était maître

Il se cache rarement dans l’opulence, le clinquant
Il aime les petits rien, ces artisans de belles émotions
Fabricants à demeure d’intenses sentiments
Distants des leurres prescripteurs de désillusions

Il est le cinquième élément, le grand bâtisseur
On se doit de l’inviter lui sourire, consciemment le retenir
Tel un Dieu croire en lui pour qu’il ne se meure
Il deviendra l’intime, le dévoué serviteur d’un bel avenir

Ce compagnon de route se partage se mérite
Sans certitude on peut l’apprivoiser et le préserver
Il est un trésor dont personne n’hérite
Dans notre réalité, une concrète notion de liberté