Poème:Ode A Brassens

Ça fait déjà un bail que tu nous as quitté
Mais depuis tout ce temps on t’a pas oublié,
On gratte nos guitares en chantant tes chansons
Pendant que dans la rue on r’ garde passer les cons.
Mais ton monde n’est plus tout à fait c’qu’il était,
Le gorille et le juge depuis peu sont pacsés,
Bien de femmes de flics exhibent leurs nombrils
Et sans plus de manières donnent le droit d’asile. La femme d’Hector, un matin, la camarde à suivi
Et toutes les autres femmes ce jour là ont bien ri,
Un orchestre singulier regroupe les trompettes
Et les bougres s’appliquent toutes les recettes
Que tu avais donné plus deux ou trois autres
Pour que dans les gazettes on parle de ces apôtres.
Les « jeunes » d’aujourd’hui n’chassent plus les papillons
Et violent des gamines dans les caves des cités.
Oui ton monde n’est plus, jusqu’à la bandaison
Qui n’pense plus à Fernande et a changé d’côté.
Et même nos compagnes, tes emmerderesses,
Dépensent sans compter des trésors de caresses.
Il n’y a que les gendarmes à être toujours prêts
A fourbir leurs armes lorsque, dans les marchés,
On leur donne l’occasion de faire un bon combat
Et de prouver au peuple qu’ils n’en ont toujours pas.